Disneyland rouvre enfin ses portes en Californie, les fans exultent

La plupart des attractions sont opérationnelles, selon Disneyland qui a mis à profit la fermeture pour en rénover certaines et en aménager d'autres conformément aux recommandations sanitaires. (Photo, AFP)
La plupart des attractions sont opérationnelles, selon Disneyland qui a mis à profit la fermeture pour en rénover certaines et en aménager d'autres conformément aux recommandations sanitaires. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 01 mai 2021

Disneyland rouvre enfin ses portes en Californie, les fans exultent

  • Vendredi matin, le parc affichait complet pour les sept semaines à venir
  • A Disneyland, la jauge reste aussi limitée à 25% de la capacité d'accueil habituelle, soit un peu plus de 20 000 visiteurs par jour

ANAHEIM: «Wouhou! Je ne me suis jamais sentie aussi bien!», exulte Momi, oreilles de Mickey sur la tête, venue comme des milliers d'autres Californiens célébrer vendredi matin la réouverture au public du légendaire parc d'attractions Disneyland plus d'un an après le confinement décrété face à la pandémie.

«Nous étions ici voici exactement 415 jours, le 13 mars, quand il a fermé. Et j'ai promis à mes filles que nous serions de retour le jour de la réouverture. Promesse tenue», lance la dynamique quadragénaire.

Le parc d'attractions d'Anaheim, au sud de Los Angeles, est étroitement associé à des épisodes de sa vie: elle y est venue pour la première fois à l'âge de dix ans alors qu'elle habitait encore Hawaï, y a passé sa lune de miel et assure même être «tombée enceinte dans ce parc, sur une attraction».

Sa fille de 17 ans y est d'ailleurs venue chaque année depuis sa naissance, «c'est comme un souvenir de famille», insiste Momi.

La joie des retrouvailles avec Mickey était toutefois réservée aux visiteurs résidant en Californie, les seuls autorisés à ce stade en vertu des critères de Disney. Les groupes sont par ailleurs limités aux membres de trois foyers au plus et tous, visiteurs comme employés, doivent être masqués. Les files d'attente s'effectuent systématiquement à l'air libre.

Encore faut-il avoir la chance de décrocher une réservation. Lors de la mise en ligne des premiers billets le 15 avril, la file d'attente virtuelle atteignait plusieurs heures. Et vendredi matin, le parc affichait complet pour les sept semaines à venir.

Deuxième parc d'attractions le plus visité au monde derrière Disney World en Floride, Disneyland avait fermé par précaution le 14 mars alors que le coronavirus commençait tout juste à être détecté aux Etats-Unis.

Malgré l'intense pression des professionnels et des nombreuses entreprises gravitant autour des parcs de loisirs, les autorités californiennes n'ont donné le feu vert à Disneyland et ses homologues pour reprendre leurs activités que le 1er avril dernier.

Après une flambée de cas de Covid-19 cet hiver, la Californie a considérablement réduit la présence du virus ces dernières semaines, grâce notamment à une intense campagne de vaccination, et affiche désormais le taux de contamination à la Covid-19 par habitant le plus faible des Etats-Unis.

Câlins interdits

Si son concurrent Universal Studio Hollywood a rouvert le 15 avril, Disneyland avait souhaité prendre le temps de rappeler plus de 10 000 employés placés au chômage technique depuis le début de la pandémie et les former aux nouvelles exigences sanitaires.

Carla et Jasmine, deux soeurs de 23 et 17 ans, ont trouvé le temps long. Voisines de Disneyland, elles y venaient quasi quotidiennement depuis l'enfance grâce à un pass annuel. «On y allait après l'école, après le travail, juste pour quelques attractions même si c'était pour une heure ou deux», explique Carla.

Ce qui a manqué le plus à Jasmine durant ces treize longs mois ? «Sans doute voir tous les personnages de Disney et les câlins», répond-elle.

Pas de chance pour elle: malgré l'amélioration sanitaire en Californie, les personnages emblématiques ne font pour l'instant plus de bisous mais se tiennent sur des balcons ou estrades permettant de satisfaire la distance de sécurité réglementaire.

A Disneyland, la jauge reste aussi limitée à 25% de la capacité d'accueil habituelle, soit un peu plus de 20 000 visiteurs par jour selon les estimations de professionnels du secteur.

La plupart des attractions sont opérationnelles, selon Disneyland qui a mis à profit la fermeture pour en rénover certaines et en aménager d'autres conformément aux recommandations sanitaires (sièges neutralisés, séparateurs en plexiglas, etc).

Quelques-unes restent en revanche fermées au public car elles sont incompatibles avec la Covid-19, comme l'espace très confiné du sous-marin du «Monde de Némo».

Momi pourra retrouver son manège préféré, tiré de l'univers du dessin animé «Cars». «La dernière fois, le jour de la fermeture, j'ai fait 49 tours. Mon but est de toujours battre mon record donc je vais le faire au moins 50 fois», lance-t-elle.


Tanzanie : la présidente investie malgré les violences électorales

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
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  • Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021
  • Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin

NAIROBIE: Samia Suluhu Hassan a été investie lundi présidente de la Tanzanie, où l'internet reste coupé depuis les manifestations réprimées dans le sang contre son élection, l'opposition évoquant au moins 800 morts.

Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021. Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.

"Moi, Samia Suluhu Hassan, jure que je remplirai mes fonctions de présidente de la République (...) avec diligence et un cœur sincère", a-t-elle affirmé. La cheffe de l'Etat, qui portait un voile rouge et un long vêtement noir, a également prôné dans un discours "l'unité et la solidarité".

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan.

La cérémonie, qui n'était pas ouverte au public, contrairement aux précédentes, s'est tenue dans un espace ressemblant à un terrain de parade militaire de la capitale Dodoma, où quelques podiums dressés ne réussissaient pas à masquer un grand vide.

Des chanteurs et chanteuses se sont succédé, avant l'arrivée de la présidente, pour chanter les louanges de "Mama Samia", son surnom parmi ses soutiens, devant un parterre de dignitaires et de militaires. Parmi les invités étaient notamment présents les présidents de la Zambie, de la Somalie et du Burundi.

Mme Hassan a, selon la commission électorale, obtenu 97,66% des suffrages. L'élection a été qualifiée de "parodie de démocratie" par l'opposition, les deux principaux opposants ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.

L'opposition a également dénoncé d'importantes tricheries le jour de l'élection, mais aussi sur le taux de participation de 87% selon la commission électorale.

Le scrutin a surtout été marqué par un fort niveau de violence, des manifestations anti-régime ayant été réprimées dans le sang et la Tanzanie mise sous cloche: l'internet reste coupé depuis mercredi, ce qui ralentit considérablement la sortie d'informations.

Cadavres 

De premières photos et vidéos de cadavres, parfois empilés les uns sur les autres, mais aussi d'hommes en uniforme usant de leur arme à feu, commencent à apparaître sur les réseaux sociaux.

Le service de fact-checking de l'AFP a pu vérifier que certaines d'entre elles n'avaient jamais été postées auparavant. Plusieurs éléments montrent qu'elles ont été prises en Tanzanie.

Un porte-parole du principal parti d'opposition, Chadema, a estimé vendredi qu'au moins 700 manifestants hostiles au régime ont été tués en Tanzanie en trois jours. Un chiffre estimé crédible par une source sécurité, qui a alors mentionné "des centaines de morts".

Le samedi, ce porte-parole, John Kitoka, a ensuite fait état d'au moins 800 tués.

Des informations crédibles corroborent l'idée que des centaines, et peut-être même des milliers de personnes ont été tuées lors des violences électorales, a de son côté estimé une source diplomatique interrogée par l'AFP.

D'après des "rapports préoccupants", la police utilise également le blocage d'internet pour "traquer les membres de l'opposition et les manifestants qui pourraient avoir des vidéos" de ses atrocités, a poursuivi cette source.

La Mission d'observation électorale de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dont la Tanzanie fait partie, a pointé lundi dans un rapport préliminaire "un faible nombre d'électeurs dans tous les bureaux de vote" où ses observateurs se trouvaient, avec parfois "plus de policiers que de votants", des irrégularités et des incidents violents "au cours desquels des membres de la police ont fait usage d'armes à feu".

Les écoles restent fermées lundi et les transports publics à l'arrêt. La capitale économique Dar es Salaam et les principales villes du pays ont retrouvé un peu de calme depuis le week-end.

Dimanche, le pape Léon XIV a indiqué prier "pour la Tanzanie" et évoqué les "nombreuses victimes" des affrontements ayant éclaté après les élections.

L'élection présidentielle était couplée avec les législatives.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé vendredi une "enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d'utilisation excessive de la force".


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.