G7: Le secrétaire d'Etat américain rencontre son homologue britannique

Arrivée du secrétaire d'État américain Antony Blinken à l'aéroport de Stansted, au nord-est de Londres, le 2 mai 2021, avant la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 / AFP
Arrivée du secrétaire d'État américain Antony Blinken à l'aéroport de Stansted, au nord-est de Londres, le 2 mai 2021, avant la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 / AFP
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Publié le Lundi 03 mai 2021

G7: Le secrétaire d'Etat américain rencontre son homologue britannique

  • Le Royaume-Uni accueillera en juin le sommet annuel du G7 en Cornouailles
  • Cette réunion intervient alors que le Royaume-Uni fait face à un flot de critiques pour la réduction de son aide internationale

LONDRES : Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken rencontre lundi à Londres son homologue britannique Dominic Raab pour la première réunion en personne des ministres des Affaires étrangères du G7 depuis le début de la pandémie, avec au menu relance économique et lutte contre les nouvelles menaces.

Soucieux d'affirmer sa place sur l'échiquier international depuis sa sortie de l'Union européenne, le Royaume-Uni accueillera en juin le sommet annuel du G7 en Cornouailles, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Il s'agira de la première visite en Europe de Joe Biden depuis son élection à la Maison Blanche. En 2020, le sommet prévu aux États-Unis avait été annulé.

"La réunion du G7 cette semaine montre que le +Global Britain+ réunit les plus grandes démocraties pour s'attaquer aux défis communs", a déclaré dans un communiqué Dominic Raab. "Nous agirons pour assurer un accès équitable aux vaccins à travers le monde, fixer des objectifs mondiaux pour l'éducation des filles et définir des actions ambitieuses en matière de changement climatique et développer de nouvelles mesures pour lutter contre la famine".

Cette réunion intervient alors que le Royaume-Uni fait face à un flot de critiques pour la réduction de son aide internationale.

Invoquant des finances publiques mises à mal par la pandémie de corornavirus, le gouvernement de Boris Johnson a décidé de réduire en 2021 l'aide au développement de 0,7% à 0,5% de la richesse nationale. Elle passe d'environ 15 milliards de livres avant la crise à 10 milliards de livres.

Au programme des discussions entre MM. Blinken et Raab, le commerce, la Chine, l'Afghanistan et l'Iran, selon le ministère britannique des Affaires étrangères.

Londres et Washington ont souvent affiché un front commun face à Pékin pour dénoncer le traitement infligé à la minorité musulmane ouïghoure dans la région du Xinjiang, les Etats-Unis qualifiant de "génocide" la répression qu'ils subissent.

Lutte contre la désinformation

Les discussions devraient aussi porter sur le retrait des forces de l'Otan en Afghanistan ainsi que sur les discussions pour tenter de ramener les Etats-Unis dans l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien qu'ils ont abandonné sous la présidence de Donald Trump, et pour persuader Téhéran de se conformer aux obligations auxquelles il a renoncé en représailles.

Le Royaume-Uni veut aussi que le G7 puisse lutter contre les campagnes de désinformation en provenance notamment de Russie, en instaurant un mécanisme rapide pour contrer les fausses nouvelles.

Après la réunion, qui se tient à Londres jusqu'à mercredi, le secrétaire d'Etat américain se rend à Kiev pour témoigner du soutien "indéfectible" des Etats-Unis à l'Ukraine après le déploiement de troupes russes à la frontière, sur fond de relations tendues avec la Russie.

Lundi, Dominic Raab doit aussi rencontrer le ministre des Affaires étrangères japonais Toshimitsu Motegi pour parler commerce et coopération en matière de sécurité, notamment au sujet de la région indo-pacifique. Il doit ausi s'entretenir avec le ministre indien des Affaires extérieures Subrahmanyam Jaishankar, notamment au sujet du soutien britannique dans la lutte contre la pandémie de coronavirus qui frappe durement l'Inde.

La dernière réunion en personne des ministres des Affaires étrangères du G7 s'était tenue en avril 2019 à Dinard et Saint-Malo (nord-ouest de la France). Les échanges s'étaient faits par la suite par visioconférence en raison de la pandémie de coronavirus.

Londres a indiqué que des mesures strictes seraient mises en place pour assurer la sécurité des participants face au virus, dont des dépistages quotidiens.

Les chefs de la diplomatie de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni seront rejoints par des représentants de l'Union européenne.

L'Inde, l'Australie, la Corée du Sud, l'Afrique du Sud et l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean) ont également été conviés, marquant l'orientation de la politique étrangère britannique vers cette région du monde.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.