Champions League : Paris veut grimper jusqu’au sommet, le Bayern favori de nos lecteurs

La finale se jouera à huit-clos à l’Estadio de la Luz, à Lisbonne (Photo, Manu FERNANDEZ/AFP).
La finale se jouera à huit-clos à l’Estadio de la Luz, à Lisbonne (Photo, Manu FERNANDEZ/AFP).
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Publié le Dimanche 23 août 2020

Champions League : Paris veut grimper jusqu’au sommet, le Bayern favori de nos lecteurs

  • 27 ans après la victoire de l’Olympique de Marseille, le Paris Saint-Germain veut lui remporter le graal, mais il faudra pour cela triompher du Bayern Munich
  • Les résultats du sondage Twitter d'Arab News en français sont formels : vous êtes 86,6% à souhaiter voir le club Allemand l’emporter

Avant toute chose, merci d’avoir été plus d’un millier à répondre au sondage Twitter d'Arab News en français sur l’équipe que vous souhaitez voir victorieuse ce soir. A une écrasante majorité (86,6%), vous avez donné votre préférence au Bayern Munich. Il est rafraichissant de voir que les fans de l'équipe allemande sont si nombreux à fréquenter notre média à vocation internationale !

Vous serez également 73,5% à regarder le match à la télévision, l’appareil idéal pour visionner un tel évènement surtout en période d’épidémie. Nous vous souhaitons de passer un bon moment devant un match proposant du football de qualité. A présent, quels sont les enjeux de cette rencontre historique ?

LISBONNE : Une ultime marche pour entrer dans la légende : le Paris SG, qui joue la première finale de Ligue des champions de son histoire contre le Bayern Munich dimanche (21h00) à Lisbonne, va tenter d'offrir au foot français sa deuxième étoile européenne, 27 ans après celle glanée par Marseille.

Depuis la finale perdue de Monaco en 2004, cela faisait 16 ans que la France du foot attendait de vibrer pour l'un de ses représentants dans la plus prestigieuse des Coupes d'Europe de clubs.

De Lisbonne à Paris, il flotte comme un air de Coupe du monde depuis le début du "Final 8", format inédit imaginé par l'UEFA pour terminer sa compétition phare, paralysée pendant cinq mois par la pandémie de coronavirus.

Matches à élimination, direct au suspense parfois insoutenable, terrain neutre, camp de base inchangé pendant près de 15 jours... La C1 nouvelle formule, marquée aussi par le parcours de Lyon jusqu'en demi-finale, a passionné les Français jusqu'au plus haut sommet de l'État, deux ans après le sacre des Bleus en Russie. 

Et ce, en dépit du huis clos, des images de tribunes vides, des restrictions liées au Covid-19... ou de la rivalité Paris-Marseille ! 

Si la plupart des supporters de l'OM espèrent rester « à jamais les premiers » et les seuls champions d'Europe du foot français, le port du maillot parisien, un temps interdit par le préfet de police des Bouches-du-Rhône, sera admis dimanche sur le Vieux-Port malgré de possibles risques d'incidents.

Match le plus important de « l'histoire du club »

Face à la ferveur suscitée par les exploits parisiens en cette période de crise sanitaire, l'entraîneur Thomas Tuchel et ses joueurs ont toutefois appelé à la modération. « Chers supporters, ce dimanche soyons tous responsables : respectons les gestes barrières et le port du masque », ont-ils martelé dans une vidéo diffusée samedi sur les réseaux sociaux.

A Paris, la finale sera retransmise sur les écrans géants du Parc des Princes devant 5.000 supporters, la jauge maximale imposée par le gouvernement. L'avenue des Champs-Elysées sera réservée aux piétons dimanche soir, mais il n'y aura pas de « fan zones » dans la capitale.

Reste à faire tomber le Bayern Munich, quintuple lauréat et grand favori de la finale, pour que la fête soit belle.

Sûr de sa puissance offensive incarnée par la démonstration en mondovision contre Barcelone (8-2) et par Robert Lewandowski, meilleur buteur de la compétition avec 15 buts, le club fondé en 1900 va disputer sa 11e finale de C1. 

A Paris, seuls Angel Di Maria (2014), Neymar (2015) et Keylor Navas (2016, 2017, 2018) ont déjà atteint le Graal européen.

« Dans cette compétition-là, c'est un petit avantage pour le Bayern d'être habitué à jouer les finales. Mais ce n'est pas décisif », a prévenu Thomas Tuchel, samedi devant la presse.

Malgré la différence d'expérience à ce niveau, la dynamique créée depuis le déclic de Dortmund en 8e de finale, la victoire renversante contre l'Atalanta Bergame (2-1) en quarts, et la démonstration contre Leipzig (3-0) en demies, donnent de solides motifs d'espoirs au PSG.

« Cette année, jusqu'à maintenant, on a eu un parcours incroyable, a rappelé le milieu parisien Marco Verratti. Maintenant il nous reste 90 minutes, les plus importantes de notre carrière de footballeur et de l'histoire du club. »

Encore faudra-t-il exploiter les rares faiblesses du Bayern, mises en lumière par Lyon (3-0) au tour précédent. Ce dimanche peut être un jour de gloire, ou d'éternels regrets.


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
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  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».


Selon ManPowerGroup, l'IA pourrait réduire l'importance des « compétences » dans le recrutement

Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
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  • L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences ».
  • « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

PARIS : L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences », selon un dirigeant de ManPowerGroup.

En effet, « les compétences pourraient s'avérer obsolètes dans six mois », explique Tomas Chamorro-Premuzic, directeur de l'innovation du géant américain du travail temporaire, rencontré par l'AFP au salon Vivatech, à Paris, qui ferme ses portes samedi.  Selon lui, « il vaut mieux savoir que vous travaillez dur, que vous êtes curieux, que vous avez de bonnes aptitudes relationnelles et ça, l'IA peut vous aider à l'évaluer ».

Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

Cependant, les tâches informatiques (utilisation d'Internet, messagerie, etc.) pouvant être accomplies de manière autonome par des agents d'IA connaissent une « rapide expansion ». 

Dans ce contexte, les employeurs pourraient rechercher de plus en plus de salariés dotés de compétences hors de portée de l'IA, telles que le jugement éthique, le service client, le management ou la stratégie, comme l'indique une enquête de ManpowerGroup menée auprès de plus de 40 000 employeurs dans 42 pays et publiée cette semaine.

M. Chamorro-Premuzic déplore toutefois que ces compétences ne soient pas encore davantage mises en avant dans la formation. « Pour chaque dollar que vous investissez dans la technologie, vous devez investir huit ou neuf dollars dans les ressources humaines, la transformation culturelle, la gestion du changement », dit-il.

Les craintes d'un chômage de masse provoqué par l'IA restent par ailleurs exagérées à ce stade, estime le dirigeant, malgré certaines prédictions alarmistes.

D'après Dario Amodei, patron de la société d'intelligence artificielle Anthropic, cette technologie pourrait faire disparaître la moitié des emplois de bureau les moins qualifiés d'ici cinq ans. 

« Si l'histoire nous enseigne une chose, c'est que la plupart des prévisions sont fausses », répond M. Chamorro-Premuzic.

Concernant le recrutement, activité principale de ManPowerGroup, le dirigeant ajoute que « les agents d'intelligence artificielle ne deviendront certainement pas le cœur de notre métier dans un futur proche ». Il constate également que l'IA est utilisée par les demandeurs d'emploi.

« Des candidats sont capables d'envoyer 500 candidatures parfaites en une journée, de passer des entretiens avec leurs bots et de déjouer certains éléments des évaluations », énumère-t-il.

 


Salon du Bourget : les députés et le président de la Seine-Saint-Denis boycotteront l'inauguration

L'équipe de démonstration de l'armée de l'air et de l'espace française « Patrouille de France » effectue des figures acrobatiques lors du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport du Bourget, au nord de Paris, le 23 juin 2023. (Photo de Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
L'équipe de démonstration de l'armée de l'air et de l'espace française « Patrouille de France » effectue des figures acrobatiques lors du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport du Bourget, au nord de Paris, le 23 juin 2023. (Photo de Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
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  • le président socialiste du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, et les députés du département ont fait part de leur refus de participer à l'inauguration du Salon du Bourget lundi.
  • « Il est inadmissible que ces entreprises et des représentants de l'État israélien soient reçus sous le haut patronage de l'État français a déclaré Stéphane Peu

BOBIGNY, FRANCE : Jeudi et vendredi, le président socialiste du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, et les députés du département ont fait part de leur refus de participer à l'inauguration du Salon du Bourget lundi, en raison de la présence d'entreprises israéliennes.

Organisé par le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), le plus ancien et le plus grand rendez-vous aérospatial au monde se tient du 16 au 22 juin au Bourget, en Seine-Saint-Denis.

La présence d'Israël, qui compte neuf exposants, a été vivement critiquée, et a même fait l'objet de recours en justice.

Mardi, le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté la requête d'associations qui lui demandaient d'exclure les entreprises israéliennes du Bourget au nom du risque de perpétuation de crimes internationaux. La cour d'appel de Paris a par la suite confirmé cette décision. 

« Des entreprises israéliennes d'armement y seront présentes. « Comment peut-on, d'un côté, se dire attaché aux droits humains et, de l'autre, dérouler le tapis rouge à un État mis en cause par la Cour pénale internationale pour actes génocidaires ? », a écrit jeudi sur X le président socialiste de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel.

« Je ne participerai pas à l'accueil protocolaire traditionnel du président de la République et du Premier ministre », a-t-il poursuivi.

La position est identique chez l'ensemble des députés de Seine-Saint-Denis, tous de gauche.

« Il est inadmissible que ces entreprises et des représentants de l'État israélien soient reçus sous le haut patronage de l'État français, alors que le gouvernement israélien poursuit ses violations du droit international en commettant un véritable génocide à Gaza », a déclaré Stéphane Peu (PCF) dans un communiqué de presse. 

Joint par l'AFP, Éric Coquerel, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale et député LFI, a indiqué que c'était également la position des députés insoumis. « Nous allons même manifester contre », a-t-il ajouté.

Samedi, une manifestation est prévue au départ de la Bourse du travail de Bobigny à 13 heures, à l'appel d'une intersyndicale et d'une coalition d'associations.

Cette manifestation s'inscrit dans le cadre d'un week-end de mobilisation et d'un « village anti-guerre » organisé du 20 au 22 juin à Bobigny.

Israël est en guerre depuis près de 20 mois contre le Hamas, à la suite de l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le mouvement islamiste palestinien.

Les accusations de génocide et de crimes de guerre contre Israël se multiplient, provenant d'experts de l'ONU, de groupes de défense des droits humains et de pays de plus en plus nombreux. Israël les rejette.