Human Rights Watch dénonce le refoulement sommaire de jeunes migrants à la frontière franco-italienne

Des policiers français contrôlent les migrants qui ont traversé la frontière italienne voisine, à la gare de Menton en France le 14 juin 2018
Des policiers français contrôlent les migrants qui ont traversé la frontière italienne voisine, à la gare de Menton en France le 14 juin 2018
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Publié le Mercredi 05 mai 2021

Human Rights Watch dénonce le refoulement sommaire de jeunes migrants à la frontière franco-italienne

  • « Chaque mois, la police française expulse sommairement des dizaines d'enfants non accompagnés vers l'Italie en violation du droit français et du droit international », selon HRW
  • La préfecture des Alpes-Maritimes (Sud-Est) a été maintes fois mise en cause depuis 2017 sur ce sujet, y compris par les tribunaux

NICE : Human Rights Watch a dénoncé mercredi le refoulement sommaire à Menton (Sud), à la frontière franco-italienne, de jeunes migrants de moins de 18 ans remis à l'Italie selon l'ONG avec des formulaires falsifiés par la police et sans information sur la possibilité de demander l'asile.

"La police aux frontières française n'a pas d’autorité légale pour déterminer qui est mineur et qui ne l'est pas", rappelle dans ce rapport Bénédicte Jeannerod, directrice France de l'ONG Human Rights Watch. "Au lieu de jugements hâtifs fondés sur l'apparence ou l'arbitraire, elle devrait orienter ces jeunes vers les autorités de protection de l'enfance pour qu'ils reçoivent une prise en charge adéquate", ajoute-t-elle.

"Chaque mois, la police française expulse sommairement des dizaines d'enfants non accompagnés vers l'Italie en violation du droit français et du droit international", selon HRW, qui a enquêté sur place en novembre et documenté des exemples comme celui de deux Soudanais de 17 et 16 ans renvoyés avec de fausses dates de naissance inscrites par la police française leur donnant 27 et 20 ans.

Des témoignages recueillis par HRW jusqu'en avril 2021 auprès des bénévoles et humanitaires côté italien (Diacona Valdese, WeWorld, Kesha Niya) ont corroboré cette observation. Les pays d'origine des jeunes sont variés: Pakistan, Afghanistan, Somalie, Côte d'Ivoire, Soudan, Guinée et Tunisie.

La préfecture des Alpes-Maritimes (Sud-Est) a été maintes fois mise en cause depuis 2017 sur ce sujet, y compris par les tribunaux.

HRW déplore aussi la rétention "abusive" voire "traumatisante pour les enfants" des personnes refoulées dans des préfabriqués de la police aux frontières française. 

Le 23 avril, le Conseil d'Etat français a jugé qu'"en l'absence d'alternative à bref délai", la situation de ces préfabriqués ne justifiait pas que les locaux soient fermés tout en appelant les autorités compétentes "à la plus grande vigilance".

Faible surface, nombre de personnes retenues, aucun couchage: "Il en résulte une situation de grand inconfort qui peut se révéler délicate à supporter pour des personnes en situation de particulière vulnérabilité et est susceptible de porter atteinte à leur dignité", écrit le Conseil d'Etat.

Selon les derniers chiffres officiels disponibles, 80 personnes en moyenne ont été quotidiennement refoulées à Menton  début 2021, en application des contrôles rétablis par la France en 2015, année marquée par plusieurs attentats meurtriers. 

Le département des Alpes-Maritimes indique pour sa part avoir accueilli plus 7.500 jeunes étrangers se présentant comme mineurs isolés depuis 2017, obligeant l'administration à adapter en permanence ses dispositifs d'accueil et sachant que 80% ont rapidement plié bagage pour continuer leur périple ailleurs.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.