L’appel contre la saisie de l’Ever Given dans le canal de Suez rejeté

Un homme agite un drapeau égyptien après que l’Ever Given, l'un des plus grands porte-conteneurs du monde, ait été remis à flot dans le canal de Suez, en Égypte, le 29 mars 2021. (Photo, Reuters)
Un homme agite un drapeau égyptien après que l’Ever Given, l'un des plus grands porte-conteneurs du monde, ait été remis à flot dans le canal de Suez, en Égypte, le 29 mars 2021. (Photo, Reuters)
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Publié le Jeudi 06 mai 2021

L’appel contre la saisie de l’Ever Given dans le canal de Suez rejeté

  • Le navire est détenu dans un lac au milieu du canal depuis sa remise à flot le 29 mars
  • L'avocat de Suez a révélé qu'un appel aurait dû être fait pendant les dates spécifiées, mais le plaignant ne s'y est pas conformé

LE CAIRE: Le tribunal économique d'Ismaïlia en Égypte a décrété que le porte-conteneurs qui a bloqué le canal de Suez en mars dernier peut continuer à y être retenu, rejetant ainsi l'appel de son propriétaire japonais contre sa saisie.

L'Ever Given, l'un des plus grands porte-conteneurs du monde, s'est coincé sur le canal le 23 mars et il est resté bloqué pendant six jours, interrompant la circulation maritime dans les deux sens.

Le navire est détenu dans un lac au milieu du canal depuis sa remise à flot le 29 mars, au milieu d'un différend concernant une indemnisation de 916 millions de dollars réclamée par l'Autorité du canal de Suez (ACS) du propriétaire japonais Shoei Kisen.

L’ACS a mené une enquête sur les causes de l'échouement du navire mais n'a pas encore annoncé les résultats, a rapporté l'Associated Press (AP).

Le tribunal, qui avait approuvé l'immobilisation du navire suite à la soumission d'un rapport par l’ACS, a confirmé cette décision mardi, rejetant un appel fait à la fin du mois dernier.

Le raisonnement de la décision n’était pas immédiatement clair, mais l’ACS soutient que le plaignant n’a pas informé toutes les parties requises de sa contestation de l’immobilisation du navire dans le délai requis.

Le tribunal a entendu la défense de Hazem Barakat, représentant du propriétaire japonais du navire panaméen, qui a exigé qu'une copie de l'ordre de saisie soit fournie. Il a affirmé que le capitaine du navire n'a pas été informé de la décision de saisie.

Barakat a demandé une période de 24 heures pour examiner et répondre à tous les documents soumis par l’ACS, et a fait valoir que la saisie du navire n’était pas du tout valide.

L'avocat de l’ACS a révélé qu'un appel aurait dû être fait pendant les dates spécifiées, mais le plaignant ne s'y est pas conformé.

Il a également ajouté que l’avocat de la société aurait dû informer toutes les parties de ses requêtes au lieu de retarder et de demander un délai supplémentaire, même si l’agent maritime de la société est présent quotidiennement sur le navire.

L’ACS discute des moyens de parvenir à une solution à l'amiable, surtout parce que le navire est intact, chargé de conteneurs et prêt à naviguer, a souligné Osama Rabie, chef du l’ACS.

Il a affirmé que l'indemnisation initiale de l'accident est estimée à 1 milliard de dollars, et que ce montant pourrait changer en fonction du résultat de l'enquête.

Rabie a en outre ajouté que la boîte noire du navire était en cours de vérification pour dévoiler les circonstances de l’accident.

L'assureur de protection et d'indemnisation du navire, UK Club, a déclaré que les propriétaires vont examiner leurs options à la lumière de la décision et qu’ils ont jusqu'au 20 mai pour faire appel, selon l'AP.

L’UK Club et le directeur technique d’Ever Given, Bernhard Schulte qui représente la direction du navire, ont exprimé leur déception face à l’immobilisation du navire.

L’UK Club a déclaré le mois dernier que l’appel avait été fait «pour plusieurs motifs, notamment la validité de l’immobilisation obtenue à propos du bateau et l’absence de preuves à l’appui ainsi que le montant colossal réclamé par l'Autorité du canal de Suez (ACS)».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie : le G7 prêt à soutenir une transition vers un gouvernement «inclusif et non sectaire»

Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques". (REUTERS)
Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques". (REUTERS)
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  • Le G7 lance un appel "à garantir les conditions d'un retour sûr et digne, sur une base volontaire, de tous ceux qui ont été forcés de fuir le pays"
  • Une réunion par visio-conférence des chefs d'Etat ou de gouvernement du G7 est prévu vendredi pour examiner la situation en Syrie, mais aussi en Ukraine et au Moyen-Orient

ROME: Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques".

"Nous sommes prêts à soutenir un processus de transition conduisant à un gouvernement qui soit crédible, inclusif et non sectaire, qui garantisse le respect de l'État de droit, des droits de l'Homme universels, de la liberté d'expression et de la démocratie", a indiqué le Groupe des 7 dans un communiqué, tout en tenant Bachar al-Assad "responsables de ses crimes".

Ils ont affirmé leur "soutien total à un processus de transition politique inclusif dirigé par les Syriens (...) dans l'esprit des principes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies" de 2015, qui a approuvé un processus de paix en Syrie.

"En outre, nous soulignons l'importance de tenir le régime Assad pour responsable de ses crimes et nous continuerons à travailler" avec d'autres partenaires "pour sécuriser, déclarer et détruire les armes chimiques", a ajouté le groupe des sept pays les plus développés (Etats-Unis, France, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, Japon et Italie).

"Après des décennies d'atrocités commises par le régime Assad, nous sommes aux côtés du peuple syrien", assure en outre le communiqué qui "condamne le terrorisme et l'extrémisme violent sous toutes leurs formes".

"Nous sommes convaincus que toute personne souhaitant jouer un rôle au sein du gouvernement syrien fera preuve d'un engagement en faveur des droits de tous les Syriens, empêchera l'effondrement des institutions de l'État, œuvrera au redressement et à la réhabilitation de la nation", estiment les dirigeants du G7.

Ils terminent en lançant un appel "à garantir les conditions d'un retour sûr et digne, sur une base volontaire, de tous ceux qui ont été forcés de fuir le pays".

Une réunion par visio-conférence des chefs d'Etat ou de gouvernement du G7 est prévu vendredi pour examiner la situation en Syrie, mais aussi en Ukraine et au Moyen-Orient.


Huit ambassades reprennent leurs activités à Damas, selon le nouveau pouvoir

La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025. (AFP)
La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025. (AFP)
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  • Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays
  • Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats

DAMAS: Les nouvelles autorités en Syrie ont indiqué jeudi que huit chancelleries, en majorité de pays arabes, avaient repris leurs activités quelques jours après la chute du président Bachar al-Assad, remerciant les huit pays concernés.

Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays.

Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats.

Mais ils avaient interrompu leurs activités après le début de l'offensive fulgurante d'une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a pris le pouvoir dimanche à Damas.

"Nous remercions (..) l'Egypte, l'Irak, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, la Jordanie, Bahreïn, Oman et l'Italie pour la reprise des activités de leurs missions diplomatiques à Damas", a déclaré un communiqué du Département des affaires politiques du nouveau gouvernement.

La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025.

M. Bachir a formé un gouvernement, sans annoncer officiellement les noms des membres de son équipe, mais la majorité sont des ministres issus du "Gouvernement de Salut" du bastion rebelle d'Idleb dans le nord-ouest syrien, d'où est partie l'offensive des insurgés.

De son côté, le Qatar a annoncé mercredi qu'il allait rouvrir "bientôt" son ambassade à Damas.

Cette mesure vise notamment à se coordonner avec les nouvelles autorités "pour faciliter l'aide humanitaire fournie au peuple syrien à travers un pont aérien", selon Doha.

Contrairement à d'autres pays arabes, le Qatar, qui soutenait l'opposition syrienne pendant la guerre, n'avait jamais renoué avec Bachar al-Assad.

 


Cisjordanie: deux morts lors d'opérations israéliennes 

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  • Après le départ des forces israéliennes, des habitants ont découvert le corps de Jihad Abou Salim, qui "n'était pas connu comme combattant" des groupes militants palestiniens, a ajouté M. Tirawi
  • Le Croissant-Rouge palestinien à Naplouse a déclaré dans un communiqué qu'un homme de 65 ans et une femme de 60 ans avaient également été blessés au cours de l'opération militaire israélienne

RAMALLAH: Des responsables palestiniens ont indiqué jeudi que deux Palestiniens avaient été tués au cours d'opérations militaires israéliennes en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Les forces israéliennes ont tué dans la nuit un homme après avoir pénétré dans le camp de réfugiés de Balata, près de la ville de Naplouse, selon le chef du Comité populaire de ce camp, Imad Tirawi.

Après le départ des forces israéliennes, des habitants ont découvert le corps de Jihad Abou Salim, qui "n'était pas connu comme combattant" des groupes militants palestiniens, a ajouté M. Tirawi.

Le Croissant-Rouge palestinien à Naplouse a déclaré dans un communiqué qu'un homme de 65 ans et une femme de 60 ans avaient également été blessés au cours de l'opération militaire israélienne.

Le ministère palestinien de la Santé à Ramallah a lui indiqué dans un communiqué séparé qu'un autre palestinien, Mouhammad Barahmeh, 25 ans, avait été tué par les forces israéliennes tôt jeudi dans la ville de Qalqilya, dans le nord du territoire, ajoutant que son corps avait été emmené par les forces israéliennes.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'avait pas répondu dans l'immédiat.

Depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les violences liées au conflit israélo-palestinien ont explosé en Cisjordanie.

Au moins 792 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.