Bac 2021: Blanquer annonce des aménagements notamment pour la philo et le grand oral

Le ministre français de l'Éducation, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer. (Photo, AFP)
Le ministre français de l'Éducation, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 06 mai 2021

Bac 2021: Blanquer annonce des aménagements notamment pour la philo et le grand oral

  • «L'épreuve terminale de philosophie continue à être organisée et on maintiendra la meilleure des deux notes entre le contrôle terminal et le contrôle continu»
  • Depuis dimanche, le ministre ouvrait la voie à un aménagement des épreuves du baccalauréat, mais a toujours refusé le passage intégral au contrôle continu

PARIS :  Conserver la meilleure note de l'épreuve ou de la moyenne annuelle en philo ou arriver au grand oral avec la liste des sujets étudiés: à six semaines du lancement des épreuves du bac, le ministre de l'Education a annoncé mercredi des aménagements de l'examen en raison de la crise sanitaire. 

Pour tenir compte des conséquences de la crise sanitaire qui a perturbé l'année des lycéens, « l'épreuve terminale de philosophie continue à être organisée et on maintiendra la meilleure des deux notes entre le contrôle terminal et le contrôle continu », a expliqué Jean-Michel Blanquer sur France 2. 

« Il y a beaucoup d'élèves qui ont des mauvaises notes en contrôle continu et certains ont besoin de l'épreuve pour se rattraper, c'est une chance », a-t-il plaidé.

Depuis dimanche, M. Blanquer ouvrait la voie à un aménagement des épreuves du baccalauréat, mais a toujours refusé le passage intégral au contrôle continu.

Pour enrayer les chaînes de contamination à la Covid-19, les lycéens ne vont pas à l'école à temps-plein depuis le mois de novembre. Ils sont en demi-jauge, avec une alternance de classes en présentiel et distanciel.

« Même si on a réussi pendant toute l'année à garder les écoles et les collèges et les lycées ouverts ou en partie ouverts, les choses n'ont pas été complètement normales, donc c'est normal d'aménager », a insisté le ministre.

Concernant l'épreuve « phare » et inédite du grand oral, Jean-Michel Blanquer a également annoncé son maintien. « Si on a créé cet exercice, c'est précisément parce que cette compétence est fondamentale, savoir argumenter, savoir écouter, être capable de parler tout simplement », s'est-il défendu.

Ainsi, lors de la première partie de cette épreuve, qui consiste en un exposé de 5 minutes, chaque candidat « pourra disposer des notes qu'il aura saisies lors de sa préparation de 20 minutes ».

Pendant la deuxième partie de l'épreuve, un entretien, « le candidat pourra recourir à un support » et « chaque candidat présentera au jury un descriptif, visé par ses professeurs d'enseignements de spécialité et par la direction de son établissement, avec les points du programme qui n'auront éventuellement pas pu être étudiés », décrit un communiqué du ministère.

Pour ce premier bac de la réforme instaurée par M. Blanquer, le contrôle continu représentera 82% de la note finale de l'examen, l'épreuve écrite de philosophie et celle du grand oral correspondant aux 18% restants.

« Rejouer le chaos »

Depuis plusieurs semaines, syndicats et lycéens demandaient l'annulation pure et simple des épreuves de philosophie et du grand oral pour apporter notamment plus de sérénité aux élèves.

« Il était vraiment temps de se prononcer car les élèves étaient dans une trop grande incertitude », a commenté Philippe Vincent, secrétaire général du principal syndicat des chefs d'établissement (SNPDEN), en qualifiant les annonces de M. Blanquer de « compromis raisonnable ». 

Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a lui regretté dans un communiqué que la solution retenue pour la philo conduise « à rejouer le chaos du bac 2019 et 2020, où les jurys avaient été amenés à modifier les notes de manière incompréhensible et avaient parfois constaté des pratiques douteuses de construction de la note dans les établissements, conduisant à des ruptures d'égalité inédites ».

« Cette solution pour la philosophie n'est justifiée par rien », a regretté le Snalc. « Soit le ministère estime que l'épreuve peut se tenir, et alors elle doit se tenir normalement, avec un plus grand choix de sujets. Soit elle ne le peut pas, et alors on doit faire comme l'an dernier », a-t-il proposé.

Antonin Nouvian, secrétaire du Mouvement national lycéen (MNL), a lui dénoncé sur Franceinfo « du bricolage » car « on pense que le contrôle continu intégral c'est la solution face à la crise sanitaire et face aux manque de cours », a-t-il lancé, appelant à « continuer la mobilisation ».

Concernant l'épreuve écrite de français, le ministre a précisé que « tous les sujets seront dédoublés ». A l'oral, les examinateurs choisiront deux textes parmi les 14 étudiés. L'élève sélectionnera celui sur lequel il préfère être interrogé.

 


Emeutes en Nouvelle-Calédonie: Macron convoque une réunion de crise

Un habitant masqué surveille des militants à l'entrée de Tuband, dans le quartier Motor Pool de Nouméa, le 15 mai 2024, au milieu de manifestations liées au débat sur un projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les prochaines élections dans l'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie. (AFP)
Un habitant masqué surveille des militants à l'entrée de Tuband, dans le quartier Motor Pool de Nouméa, le 15 mai 2024, au milieu de manifestations liées au débat sur un projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les prochaines élections dans l'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie. (AFP)
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  • Les dirigeants des Républicains ont demandé que le Conseil des ministres instaure mercredi l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie pour mettre fin aux émeutes
  • Le président Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin une réunion de crise après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie

PARIS: Le président Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin une réunion de crise après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, qui a fait deux morts et des centaines de blessés, ont annoncé ses services.


La mairie de Paris demande au préfet d'interdire les maraudes d'ultradroite «  discriminatoires  »

Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. (AFP).
Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. (AFP).
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  • Le reportage donne à voir "le pire de l'humanité: le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l'ethnie, le tri en fonction de la religion", écrivent Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités
  • Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri

PARIS: Deux adjoints de la maire de Paris Anne Hidalgo ont demandé mardi au préfet de police Laurent Nunez d'interdire les maraudes "discriminatoires" dans la capitale, menées par des groupes d'ultradroite aux propos "ouvertement racistes", après un reportage de BFMTV.

Le reportage en question donne à voir "le pire de l'humanité: le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l'ethnie, le tri en fonction de la religion", écrivent Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités, dans un courrier transmis à l'AFP.

Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri.

"On ne donne qu'aux Blancs", dit ainsi une jeune femme. "Les noirs évidemment et les arabes, on ne leur donne pas."

Des propos "extrêmement choquants, ouvertement racistes et discriminatoires" pour les deux adjoints, "qui sont de nature, selon nous, à relever d'une qualification pénale et salissent en tout état de cause l'image de notre ville, tout en étant susceptibles de troubler l'ordre public".

Les deux élus de gauche rappellent qu'en 2007, le Conseil d'Etat avait interdit la distribution des "soupes au cochon", une "façon détournée des extrémistes de droite d'exclure les musulmans".

Le groupuscule suivi par BFMTV "va plus loin en revendiquant son racisme et justifiant ces pratiques discriminatoires", s'alarment-ils.

Les élus de la municipalité demandent à Laurent Nunez et au ministre de l'Intérieur de "prendre les mesures d'interdiction de ce genre de distributions alimentaires qui sont plus sûrement des opérations de promotion de la haine que de solidarité".

Samedi, plusieurs centaines de militants d'ultradroite ont défilé à Paris. La préfecture de police de Paris avait pourtant interdit cette manifestation annuelle en arguant d'un risque de troubles à l'ordre public, mais le tribunal administratif de Paris a suspendu cette mesure.


Nouvelle-Calédonie: un mort lors d'une nouvelle nuit d'émeutes, lés députés votent la révision constitutionnelle

Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville. (AFP).
Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville. (AFP).
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  • Plusieurs bâtiments publics de Nouméa ont brûlé dans la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP
  • Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville

NOUMEA: Une personne a été tuée par balle dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une deuxième nuit consécutive d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, alors que les députés votaient à Paris la révision constitutionnelle du corps électoral à l'origine de la colère du camp indépendantiste.

Selon le représentant de l'Etat dans l'archipel français du Pacifique Sud, cette personne, touchée par des tirs avec deux autres personnes, est décédée des suites de ses blessures à l'hôpital de Nouméa.

Le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a précisé devant la presse que la victime n'avait pas été victime "d'un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre".

Malgré le couvre-feu mis en place dans la principale ville du territoire dès 18h00 locales mardi (9h00 à Paris), les graves violences qui ont débuté lundi dans l'archipel ont repris dès la nuit tombée, marquée par de nombreux incendies, pillages et  échanges de tirs, y compris contre les forces de l'ordre.

Plusieurs bâtiments publics de Nouméa ont brûlé dans la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP.

Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville.

"On est dans une situation que je qualifierais d'insurrectionnelle", a déploré M. Le Franc, "L'heure doit être à l'apaisement (...) l'appel au calme est impératif", a-t-il insisté. "Je vous laisse imaginer ce qui va se passer si des milices se mettaient à tirer sur des gens armés".