Le G7 se montre ferme contre la Russie, la Chine et l'Iran

Cloisons en plexi transparent, distanciation, masques… les rencontres des ministres des AE des membres du G7 se sont déroulées à huis clos et suivant un strict protocole sanitaire. (Photo, AFP)
Cloisons en plexi transparent, distanciation, masques… les rencontres des ministres des AE des membres du G7 se sont déroulées à huis clos et suivant un strict protocole sanitaire. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 06 mai 2021

Le G7 se montre ferme contre la Russie, la Chine et l'Iran

  • La réunion des chefs de la diplomatie des sept puissances économique à Londres marque le retour des contacts directs après des mois de visioconférences
  • Les membres ont condamné « l'attitude irresponsable et déstabilisatrice de la Russie » et se disent inquiets des violations des droits humains en Chine

LONDRES : Réunies pour la première fois en personne en plus de deux ans, les grandes puissances du G7 ont adopté mercredi un ton ferme à l'égard de la Russie, de la Chine et l'Iran.

A un mois du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G7 en Angleterre, cette rencontre de leurs chefs de diplomatie à Londres marquait le retour des contacts directs après des mois de visioconférences, et celui du multilatéralisme revendiqué par la nouvelle administration américaine.

Les rencontres se sont déroulées à huis clos et suivant un strict protocole sanitaire, et les principales conclusions ont été annoncées par le communiqué final mis au point par l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni.

Les membres du G7 d'y disent « très préoccupés par la persistance de l'attitude irresponsable et déstabilisatrice de la Russie », exclues du club des pays riches après l'annexion de la Crimée en 2014. 

Ils reprochent notamment à Moscou le « renforcement important des forces militaires russes aux frontières de l'Ukraine et dans la Crimée annexée illégalement », ainsi que des « activités malveillantes visant à saper les systèmes démocratiques d'autres pays et l'utilisation de la désinformation ».

Les sept puissances occidentales n'épargnent pas la Chine, l'appelant à « respecter les droits de l'homme et les libertés fondamentales ». Ils se disent inquiets des violations des droits humains en particulier au Xinjiang où la minorité musulmane des « Ouïghours et les membres d'autres groupes ethniques et religieux minoritaires sont pris pour cible ».

Ils lui reprochent aussi « d'éroder fondamentalement les éléments démocratiques du système électoral à Hong Kong ».

Concernant l'Iran, le G7 salue les discussions en cours pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire, dont Donald Trump s'était retiré, mais demandent à Téhéran de libérer les binationaux détenus de manière « arbitraire », comme l'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, condamnée récemment à une nouvelle peine de prison.

Cette réunion des pays riches s'est tenue dans un contexte de pression accrue pour se montrer plus solidaires. Car à l'heure où les campagnes de vaccination en Europe ou aux Etats-Unis permettent une levée progressive des restrictions en place contre le coronavirus, les pays pauvres manquent encore cruellement de doses de vaccins.

Dans son communiqué, le G7 promet de soutenir financièrement le système de partage des vaccins Covax « pour permettre un déploiement rapide et équitable » des doses, sans cependant annoncer d'aide supplémentaire.

Les chefs de la diplomatie disent « reconnaître qu'un financement suffisant est nécessaire » pour les mécanismes internationaux. Ils se prononcent également pour favoriser des productions locales, y compris par des transferts de technologie.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."