Blinken réaffirme le soutien américain à «la souveraineté et l'intégrité» de l'Ukraine

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et le secrétaire d'État américain Antony Blinken se saluent lors de leur rencontre à Kiev le 6 mai 2021 / AFP
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et le secrétaire d'État américain Antony Blinken se saluent lors de leur rencontre à Kiev le 6 mai 2021 / AFP
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Publié le Jeudi 06 mai 2021

Blinken réaffirme le soutien américain à «la souveraineté et l'intégrité» de l'Ukraine

  • Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a réaffirmé jeudi à Kiev le soutien de Washington à l'Ukraine, en proie depuis sept ans à une guerre avec des séparatistes prorusses et après un récent regain de tensions avec la Russie
  • Blinken s'entretiendra jeudi à la mi-journée avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky avant une conférence de presse commune

KIEV : Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a réaffirmé jeudi à Kiev le soutien de Washington à l'Ukraine, en proie depuis sept ans à une guerre avec des séparatistes prorusses et après un récent regain de tensions avec la Russie.

"Je suis là pour une raison très simple, celle de réaffirmer avec force, au nom du président (Joe) Biden (...) notre engagement en faveur de la souveraineté de l'Ukraine, de son intégrité territoriale et son indépendance", a-t-il dit, lors du premier déplacement d'un haut responsable de la nouvelle administration américaine depuis son arrivée au pouvoir en janvier.

S'adressant à son homologue ukrainien Dmytro Kouleba, il a également insisté sur la volonté américaine d'aider à "renforcer votre propre démocratie, à bâtir des institutions et à faire avancer vos réformes contre la corruption". Sur ce dernier dossier, Américains et Européens attendent depuis des années des avancées tangibles.

De son côté le ministre ukrainien, à souligné "vraiment apprécier" l'aide reçue depuis 2014 et la révolution qui chassa un président prorusse du pouvoir, entraînant l'annexion de la péninsule de Crimée par la Russie et le début de la guerre dans l'est de l'Ukraine contre des séparatistes, largement considérés comme parrainés par la Kremlin.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a réaffirmé jeudi à Kiev le soutien de Washington à l'Ukraine, en proie depuis sept ans à une guerre avec des séparatistes prorusses et après un récent regain de tensions avec la Russie.

M. Blinken s'entretiendra en outre jeudi à la mi-journée avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky avant une conférence de presse commune, une rencontre qui intervient alors que les tensions avec la Russie, au plus fort en avril, commencent tout juste à retomber.

Pendant des semaines, Moscou avait en effet déployé des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l'Ukraine, officiellement pour des "exercices militaires" qui ont fait craindre au pays et aux Occidentaux une possible invasion.

Ce déploiement militaire massif s'était accompagné d'un regain de violences dans le conflit avec les rebelles de l'est de l'Ukraine.

Après de multiples joutes verbales et échanges de menaces, Moscou a finalement annoncé le 23 avril un retrait de ses troupes, source de soulagement même si l'Ukraine, les Etats-Unis et l'Otan, que Kiev ambitionne de rejoindre, ont dit rester "vigilants".

Le voyage de M. Blinken intervient aussi au moment où le président Biden a accru la pression sur la Russie avec de nouvelles sanctions et des expulsions de diplomates. Il a également lancé l'idée d'un sommet avec son homologue Vladimir Poutine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.