La restauration des mosquées saoudiennes mise en lumière pendant le ramadan

La péninsule Arabique recèle une richesse architecturale extraordinaire. Son histoire religieuse a donné naissance à un grand nombre de mosquées qui datent du début de l'ère islamique. SPA
La péninsule Arabique recèle une richesse architecturale extraordinaire. Son histoire religieuse a donné naissance à un grand nombre de mosquées qui datent du début de l'ère islamique. SPA
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Publié le Vendredi 07 mai 2021

La restauration des mosquées saoudiennes mise en lumière pendant le ramadan

  • Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lancé en 2018 un projet qui vise à réhabiliter plus de cent trente mosquées historiques à travers le Royaume
  • «Les mosquées historiques d'Arabie saoudite remontent à différentes périodes, comme la première période du prophète Mahomet, il y a plus de mille quatre cents ans»

DJEDDAH: La péninsule Arabique recèle une richesse architecturale extraordinaire. Son histoire religieuse a donné naissance à un grand nombre de mosquées qui datent du début de l'ère islamique.

L'Arabie saoudite a le privilège d’abriter deux Saintes Mosquées. Le fondateur du Royaume, feu le roi Abdelaziz, a été le premier à porter et à préserver cet héritage inestimable.

Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lancé en 2018 un projet qui vise à réhabiliter plus de cent trente mosquées historiques à travers le Royaume, alors que les mosquées sont en cours de rénovation dans plusieurs régions.

Ce projet a pour but de restaurer et de réhabiliter ces édifices tout en respectant leur construction ancienne et ses composants.

Ces mosquées présentent différents modèles architecturaux historiques qui varient en fonction des conditions culturelles, géographiques et topographiques. Les mosquées Jomaa et Al-Qiblatain ont été construites par le prophète Mahomet. D’autres ont été bâties par ses compagnons et ses disciples, comme la mosquée Salman al-Farisi et la celle d’Abou Bakr Al-Siddiq.

La Commission saoudienne du tourisme et du patrimoine national (SCTH) de l'époque recense près de mille trois cents mosquées historiques dans diverses régions du Royaume.

«Les mosquées historiques d'Arabie saoudite remontent à différentes périodes, comme la première période du prophète Mahomet, il y a plus de mille quatre cents ans, le début de l'ère islamique et les divers États islamiques, les États omeyyade, abbasside et mamelouk, jusqu'à l'époque de l'État saoudien», déclare à Arab News le sultan Al-Saleh, consultant en patrimoine culturel et directeur de la Saudi Heritage Preservation Society (Société de préservation de l’héritage saoudien).

«Dans la région de Hedjaz, les mosquées historiques se distinguent par leur construction en calcaire blanc, en particulier dans la ville de Djeddah. Les autres mosquées historiques des villes de la région occidentale sont construites en pierre et en boue», explique-t-il.

Les mosquées de la côte ouest sont de type Roshan, style architectural côtier: elles présentent des fenêtres de bois raffinées et dominent de nombreuses maisons de la même époque. Les mosquées de la région de Tihama, de Taïf jusqu’à la ville de Jizan, sont influencées par le style Tuhami, qui se compose de pierres, de paille et de branches d'arbres. Dans les monts Sarawat, les matériaux de construction étaient à base de pierres en raison de la nature du paysage, fait-il observer.

À Asir, les mosquées étaient faites d’une boue protégée par des pierres de coupe horizontale. Les régions de Riyad, Qasim et Haïl ont privilégié l'argile comme matériau de base, tandis que la zone côtière de la province orientale d’Ach-Charqiya utilisait la boue et le calcaire.

La mosquée Jawatha d’Al-Hofuf a été construite il y a mille quatre cent trente-cinq ans et a été établie au cours de la septième année de l’hégire par la tribu Abd Qais. C’est dans ce lieu que la deuxième prière du vendredi de l’islam a été exécutée; la première avait eu lieu à la mosquée du prophète Mahomet de Médine.

En bref

À Asir, les mosquées étaient faites d’une boue protégée par des pierres de coupe horizontale. Les régions de Riyad, Qasim et Haïl ont privilégié l'argile comme matériau de base, tandis que la zone côtière de la province orientale d’Ach-Charqiya utilisait la boue et le calcaire.

On sait également qu'un certain nombre de compagnons du Prophète ont été enterrés dans la même zone.

Nahid al-Surani, ancien directeur général de la maintenance de l'université du roi Fahd du pétrole et des mines (King Fahd University for Petroleum and Minerals), révèle que ce que l'on appelle «la vieille mosquée» ou «la mosquée du camp saoudien» date de l'année 1939. Elle se trouvait sur le campus de l'université bien avant la création de cette dernière.

«La mosquée a été construite lorsque feu le roi d'Arabie saoudite Abdelaziz s'est rendu à Dhahran pour inaugurer la première cargaison de pétrole. L'ancienne mosquée a été construite par des travailleurs yéménites qui ont transporté des pierres de schiste de la mer d'Al-Khobar afin de les utiliser dans la construction des murs et des deux minarets», raconte-t-il.

Le bâtiment d'origine a conservé sa forme initiale, mais l'agrandissement a été réalisé avec matériaux de construction d'aujourd'hui, précise-t-il.

Expansion

«La mosquée est bien entretenue. Elle a été rénovée à plusieurs reprises et a perdu une partie de sa conception originale lors de la première rénovation», ajoute Al-Surani. «Ses hautes fenêtres de bois ont été remplacées par de plus petites en raison de l’instauration d’un système de climatisation. Elles sont encore utilisées aujourd'hui pour la prière du Tarawi les vendredis, ainsi que pour l'Aïd. Certaines des anciennes mosquées accueillent cinq mille fidèles, comme celle du roi Saoud à Djeddah, tandis que d'autres sont plus petites, comme celle d’Al-Mald à Al-Baha, qui accueille près de trente fidèles.

Selon Al-Saleh, la restauration de certaines mosquées historiques intégrait un projet d’expansion destiné à augmenter leur capacité. C’est le cas de la mosquée d’Al-Mansaf, située dans le gouvernorat de Zulfi, qui était autrefois limitée à quatre-vingt-sept fidèles, mais accueille désormais plus de cent cinquante personnes.

«Le projet du prince héritier relatif au développement des mosquées historiques se fondait sur la restauration de ces mosquées historiques et sur la relance de toutes les formes de vie, y compris la pratique des prières et la vie sociale qui s’y déroulait», confie Al-Saleh.

Authenticité

«Il est important de mentionner que le processus de restauration diffère d'une mosquée à l'autre en fonction de sa situation géographique et des matériaux de construction utilisés dans sa construction», précise-t-il encore.

Il ajoute que, lors de la restauration, les matériaux de la mosquée doivent être pris en considération. L'authenticité de la mosquée et son style historique doivent être préservés et les nouveaux matériaux qui ne correspondent pas à la nature de la mosquée ne doivent pas être utilisés.

La restauration de trente mosquées historiques dans diverses régions du Royaume a été achevée. Parmi elles, citons la mosquée Al-Duwaihra à Dariya ou la mosquée historique Al-Hanafi à Al-Balad, dans la ville de Djeddah.

Bien que les mosquées constituent le point de rencontre des fidèles tout au long de l'année, nombreux sont ceux qui y sont davantage attachés pendant le ramadan, en raison de la spiritualité et caractère sacré qui s’attachent à cette période. Pendant le ramadan, en effet, les mosquées présentent des fonctions sociales supplémentaires telles que la préparation des tables pour l’iftar [repas de rupture du jeûne, NDLR], la mémorisation du Coran, la participation à des conférences islamiques…

Préservation de ce patrimoine

«Toutes les mosquées historiques qui ont été récemment ouvertes et relancées ont été mises en valeur dans le rapport révisé du projet du prince héritier, afin que les fidèles puissent savoir à quelles heures ils pourront s’y rendre à l’occasion du mois de ramadan», déclare Al-Saleh.

«Ces mosquées symbolisent l’attention et le soin qu’accorde le gouvernement saoudien à la préservation de ce patrimoine culturel national et de ces monuments, en particulier les mosquées historiques, qui sont un pilier fondamental de notre patrimoine culturel islamique», ajoute-t-il.

Abdelaziz Hanash, chercheur architecte et urbaniste, passionné par les bâtiments historiques, évoque pour Arab News la plus ancienne mosquée de la ville de Riyad, située dans le palais Qasr Al-Hukm.

Palais Qasr Al-Hukm

La mosquée Imam Turki ben Abdallah est l'une des plus grandes mosquées de la ville. Elle a subi de nombreux agrandissements, explique-t-il. La mosquée est directement reliée du premier étage au palais Qasr Al-Hukm grâce à deux ponts qui se trouvent sur la place Assafah.

«L'importance de cette mosquée provient de sa riche histoire et du rôle qu’elle a joué dans le milieu environnant», confie Hanash. «C’est le lieu où les universitaires et les enseignants se réunissaient dans le cadre de leurs activités religieuses. Elle a été reconstruite dans le cadre du programme de développement Qasr Al-Hukm de la Commission royale de la ville de Riyad, dans le but d’accueillir environ dix-sept mille fidèles.

D'autres mosquées restaurées ont été récemment réhabilitées dans le cadre du projet du prince héritier. Il s’agit de la mosquée Al-Twaim (dans la ville d'Al-Twaim, à Riyad), de Jarir Al-Bajali dans le gouvernorat de Taïf, d’Abu Bakr à Al-Hofuf dans le gouvernorat d’Al-Hassa, et de la mosquée du patrimoine Al-Atawlah, qui se trouve à près de quarante kilomètres du gouvernorat d'Al-Baha et se trouve être l'une des plus anciennes mosquées de la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.