Foot: en Egypte, la tradition cocasse des surnoms de joueurs

Ragab a surnommé Mahmoud Abdelmoneim « Kahraba » (électricité), car il semble courir en permanence, selon lui (Photo, AFP).
Ragab a surnommé Mahmoud Abdelmoneim « Kahraba » (électricité), car il semble courir en permanence, selon lui (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 11 mai 2021

Foot: en Egypte, la tradition cocasse des surnoms de joueurs

  • Cette pratique satirique en vigueur depuis des décennies a été popularisée par le joueur des années 1980 Badr Ragab
  • «Lorsque j'étais entraîneur (...) je rêvais que (mes joueurs) deviennent des stars internationales et je voulais les encourager à travailler dur en imitant des joueurs célèbres»

LE CAIRE: « Obama » comme le président, « Trezeguet » comme le champion du monde 1998 ou « Kahraba » (électricité en arabe) : la tradition unique des surnoms, parfois cocasses, des joueurs de football en Egypte reste bien vivante. 

Cette pratique satirique en vigueur depuis des décennies a été popularisée par le joueur des années 1980 Badr Ragab, qui a aussi été entraîneur d'une équipe d'espoirs du club cairote d'Al-Ahly, où il donnait des surnoms à ses jeunes joueurs.

« Lorsque j'étais entraîneur (...) je rêvais que (mes joueurs) deviennent des stars internationales et je voulais les encourager à travailler dur en imitant des joueurs célèbres », raconte Ragab.

« Les noms sont fondés sur leur ressemblance avec les joueurs et aussi leurs compétences. J'ai donné à Karim Walid le surnom de ‘Nedved’ car il ressemblait à Pavel Nedved de la Juventus, de même que Mahmoud Hassan, qui avait des traits de David Trézéguet de l'équipe de France », ajoute-t-il.

« Trezeguet », 26 ans, l'un des joueurs de la sélection nationale égyptienne a évolué cette saison dans le club anglais d'Aston Villa après des passages en Belgique (Anderlecht) et en Turquie (Kasimpasa).

Il n'a marqué que deux buts en Premier League cette saison mais s'est attiré les louanges de l'ancienne star écossaise du club, Alan Hutton.

Ragab a surnommé Mahmoud Abdelmoneim « Kahraba » (électricité), car il semble courir en permanence, selon lui.

Mais la pratique, souvent extravagante, ne séduit pas tout le monde à l'exception des fans égyptiens qui ont adopté avec ferveur certains surnoms.

Etranges et fantaisistes

Ramy Barakat, l'ancien psychologue des « Pharaons », l'équipe nationale égyptienne, estime lui que les surnoms farfelus ne sont pas utiles sur le long terme.

« Certains joueurs considèrent que ces surnoms n'ont pas de sens. Ils travaillent dur pour y arriver, alors que d'autres tombent dans le panneau et pensent qu'ils ont réussi », dit-il.

« Je préfère ne pas donner ce genre de surnoms aux jeunes joueurs », ajoute-t-il.

Mais cela n'a pas dissuadé les joueurs eux-mêmes d'arborer des sobriquets étranges et fantaisistes sur leurs maillots.

Le pilier de l'équipe cairote de Zamalek, Youssef Ibrahim, 25 ans, a ainsi reçu le surnom d' « Obama » de la part de ses coéquipiers, qui ont vu en lui une ressemblance avec l'ancien président américain.

Le défenseur d'Al-Ahly Ahmed Ramadan se fait appeler « Beckham », en référence à la star anglaise David Beckham et Khalil Heggi, de la même équipe, est connu sous le nom de « Neymar », la star brésilienne du Paris Saint-Germain.

Mahmoud Abdel-Razeq de Zamalek, l'un des joueurs égyptiens les plus populaires, est connu comme « Chikabala », du nom de l'ancienne star zambienne du football Webster Chikabala. Une référence prestigieuse qu'il a lui-même hérité de son frère, joueur de l'équipe d'Assouan.  

Le championnat égyptien actuel compte un nombre impressionnant de joueurs populaires auprès des supporteurs. L'un d'entre eux est le défenseur de Zamalek Mahmoud Hamdy, alias « El Winch » ou « la grue », en raison de sa grande force.

L'armée égyptienne, très présente dans de nombreux secteurs de la société égyptienne, est également impliquée dans le football. Elle contrôle l'équipe El-Entag El-Harby (Production militaire), au sein de laquelle évolue un joueur qui répond au surnom adapté de « Bazooka ».

La pratique des sobriquets frise parfois le ridicule comme pour le joueur de l'équipe Arab Contractors, Abdel Rahman Khaled baptisé... « Gebna » (fromage).

Mais la palme de l'excentricité revient sans doute à la star d'Al-Ahly Mohamed Magdy dit « Afsha », un terme qui fait référence à l'action d'attraper des poulets avant de les tuer pour les consommer ou les vendre.

La mère du joueur lui avait donné ce surnom en raison de son aptitude à courir après les gallinacés dans son village natal.


JO-2024: le relais de la flamme olympique a commencé après son allumage en Grèce

C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT)
C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT)
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  • C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT)
  • Le président du CIO, l'Allemand Thomas Bach, a insisté sur le message d'«espoir» que porte la flamme olympique, symbole de paix dans l'Antiquité, dans un climat international marqué notamment par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient

OLYMPIE, Grèce : A presque 100 jours de l'ouverture des JO de Paris, le relais de la flamme olympique a débuté mardi après son allumage à Olympie, en Grèce, lors d'une cérémonie marquée par des messages d'espoir dans un contexte international très tendu.

C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT).

Mais en raison d'un ciel nuageux sur le site des premiers Jeux olympiques de l'Antiquité, l'allumage n'a pas pu se faire avec les rayons du soleil comme le veut la tradition antique.

Il a été réalisé avec une flamme de réserve conservée lors de la répétition générale de lundi grâce à l'intervention de «prêtresses» vêtues de longues robes claires inspirées des vêtements des Grecs anciens.

Le président du Comité international olympique (CIO), l'Allemand Thomas Bach, a insisté sur le message d'«espoir» que porte la flamme olympique, symbole de paix dans l'Antiquité, dans un climat international marqué notamment par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient.

- «Espoir» -

«Dans notre cœur à tous, nous aspirons à quelque chose qui nous rassemble à nouveau, à quelque chose qui nous unifie, à quelque chose qui nous donne de l'espoir», a-t-il souligné.

«La flamme olympique que nous allumons aujourd'hui symbolise cet espoir», a également affirmé l'Allemand en présence notamment de la présidente de la République hellénique, Katerina Sakellaropoulou, de la ministre française des Sports et des JO Amélie Oudéa-Castéra ou encore de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Le président du comité d'organisation des Jeux de Paris, Tony Estanguet, a également vu dans ces JO «plus que jamais une force d'inspiration (...) pour nous tous et pour les générations futures».

La torche a ensuite été emmenée dans le stade antique pour être remise au premier relayeur, le Grec Stefanos Ntouskos, champion olympique d'aviron à Tokyo en 2021, qui a également brandi un rameau d'olivier.

Tout sourire, la nageuse Laure Manaudou, qui avait décroché son titre olympique sur 400 m nage libre aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004, lui a succédé en tant que première relayeuse française.

«C'est un bon moment et une chance d'être ici», a-t-elle indiqué, évoquant sa «fierté» et sa «joie» d'être la première relayeuse française. «J'espère que tous les porteurs de la flamme ressentiront cela.»

«On compte sur toi pour allumer le feu!», lui avait lancé peu auparavant Tony Estanguet.

La flamme olympique va maintenant entamer un vaste périple qui la mènera jusqu'à Paris le 26 juillet.

Son parcours d'Olympie jusqu’à la ville hôte des est l’un des événements les plus symboliques associés aux Jeux, les relayeurs apportant un message de paix.

- 600 relayeurs -

Six cents relayeurs se passeront la flamme durant les onze jours où elle va sillonner la Grèce, parcourant 5.000 km à travers sept îles, dix sites archéologiques et le Rocher de l'Acropole, vendredi, où elle passera une nuit à côté du Parthénon.

Elle rejoindra finalement le port du Pirée, au sud d'Athènes, et embarquera le 26 avril à bord du trois-mâts Belem à destination de Marseille, dans le sud-est de la France, où quelque 150.000 personnes sont attendues pour l»accueillir le 8 mai.

A partir de cette date, le symbole des JO traversera toute la France, passant par les Antilles et la Polynésie française, pour arriver à Paris le jour de la cérémonie d'ouverture.

A Paris, à la veille de l'allumage de la flamme, Emmanuel Macron a lancé lundi le compte à rebours des JO. Le président français s'est voulu rassurant sur la sécurité autour de la cérémonie d'ouverture prévue sur la Seine,tout en évoquant des solutions de repli, «limitée au Trocadéro» ou dans le Stade de France, en cas de menace terroriste.

La cérémonie d'allumage de la flamme s'est déroulée près du stade où les jeunes athlètes de l'Antiquité disputèrent leurs premiers Jeux au VIIIe siècle avant Jésus-Christ. A l'époque, les femmes étaient interdites de participation, et le resteront jusqu'à l'abolition des Jeux antiques en 393 ap. J.-C.

Mais à Paris, «ce seront les tout premiers Jeux Olympiques avec une parfaite parité femmes-hommes», a souligné Thomas Bach.


Un artiste israélien ferme son exposition à la Biennale de Venise jusqu'à ce qu'un "accord de cessez-le-feu soit conclu".

Surnommée les "Jeux olympiques du monde de l'art", la Biennale est l'un des principaux événements du calendrier artistique international. (Shutterstock)
Surnommée les "Jeux olympiques du monde de l'art", la Biennale est l'un des principaux événements du calendrier artistique international. (Shutterstock)
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  • "J'ai donc décidé que le pavillon n'ouvrirait que lorsque la libération des otages et l'accord de cessez-le-feu auront eu lieu", a-t-elle ajouté. "C'est notre décision et nous nous y tenons.
  • "Toute représentation officielle d'Israël sur la scène culturelle internationale est une approbation de ses politiques et du génocide à Gaza", indique la déclaration en ligne du collectif Art Not Genocide Alliance (ANGA).

DUBAI : L'artiste israélienne Ruth Patir a fermé son pavillon national à la Biennale d'art de Venise, déclarant qu'elle ne le rouvrira que lorsqu'un "accord de cessez-le-feu sera conclu" entre Israël et le Hamas. 

Patir a déclaré dans un communiqué sur Instagram : "J'ai le sentiment que le temps de l'art est perdu et j'ai besoin de croire qu'il reviendra. Nous (Tamar, Mira et moi) sommes devenus l'actualité, pas l'art. Et donc, si on me donne une scène aussi remarquable, je veux que cela compte.

"J'ai donc décidé que le pavillon n'ouvrirait que lorsque la libération des otages et l'accord de cessez-le-feu auront eu lieu", a-t-elle ajouté. "C'est notre décision et nous nous y tenons. Je suis une artiste et une éducatrice, je m'oppose fermement au boycott culturel, mais comme j'ai le sentiment qu'il existe des réponses et que je ne peux faire que ce que je peux avec l'espace dont je dispose, je préfère élever ma voix avec ceux que je soutiens dans leur cri, cessez le feu maintenant, ramenez les gens de leur captivité. Nous n'en pouvons plus.

En février, des milliers de personnes, dont des artistes, des conservateurs et des directeurs de musée, ont signé un appel en ligne demandant qu'Israël soit exclu de la foire d'art de cette année et accusant le pays de "génocide" à Gaza.

"Toute représentation officielle d'Israël sur la scène culturelle internationale est une approbation de ses politiques et du génocide à Gaza", indique la déclaration en ligne du collectif Art Not Genocide Alliance (ANGA).

L'ANGA a rappelé que la Biennale de Venise avait déjà banni l'Afrique du Sud en raison de sa politique d'apartheid fondée sur la domination d'une minorité blanche et exclu la Russie après l'invasion de l'Ukraine en 2022.

Le ministre italien de la culture, Gennaro Sangiuliano, a déclaré que l'appel était un "diktat inacceptable et honteux de ceux qui se croient les gardiens de la vérité et qui, avec arrogance et haine, pensent pouvoir menacer la liberté de pensée et d'expression créative".

Surnommée les "Jeux olympiques du monde de l'art", la Biennale est l'un des principaux événements du calendrier artistique international. L'édition de cette année, intitulée "Foreigners Everywhere", accueillera des pavillons de 90 pays entre le 20 avril et le 24 novembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Francillonne et Aebersold victorieux aux championnats juniors d'escrime à Riyadh

Les concurrents sur le podium. (Fournie)
Les concurrents sur le podium. (Fournie)
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  • Francillonne a battu la Canadienne Julia Yin 15-12 en finale de l'épée individuelle féminine. Francillonne a battu l'Américaine Leehi Machulsky 15-14 en demi-finale.
  • L'équipe saoudienne est représentée par Ahmed Hazazi, Youssef Al-Banali, Ali Al-Fuzai, Dania Al-Saeed, Yasmeen Al-Saleh et Dana Al-Saeed.

RIYADH : La Française Océane Francillonne et le Suisse Alban Aebersold ont remporté des médailles d'or à l'épée individuelle lundi, alors que les jeunes escrimeurs se rencontrent dans la capitale saoudienne Riyadh pour les Championnats du monde d'escrime juniors et cadets.

Francillonne a battu la Canadienne Julia Yin 15-12 en finale de l'épée individuelle féminine. Francillonne a battu l'Américaine Leehi Machulsky 15-14 en demi-finale.

Machulsky a remporté le bronze, et l'Italienne Anita Corradino a reçu l'autre bronze.

En finale de l'épée individuelle masculine, Aebersold a battu le Britannique Alec Brooke 15-13. Le jeune Suisse a battu l'Américain Samuel Imrek 15-9 sur le chemin de la médaille d'or. Imrek et l'Italien Nicolo del Contrasto ont tous deux remporté le bronze.

Le président de la Fédération saoudienne d'escrime, Ahmed Al-Sabban, et le vice-président Mohammed Bou Ali, ont remis les médailles aux vainqueurs lors de la quatrième journée de la compétition internationale qui se déroule jusqu'au 20 avril.

La compétition, qui se déroule au King Saud University Sports Arena, réunit 169 femmes et 214 hommes.ar

L'équipe saoudienne est représentée par Ahmed Hazazi, Youssef Al-Banali, Ali Al-Fuzai, Dania Al-Saeed, Yasmeen Al-Saleh et Dana Al-Saeed.

Mardi se dérouleront les compétitions d'épée pour les hommes et les femmes de moins de 20 ans.  

Abd Almonem Al-Husseini, vice-président de la Fédération internationale d'escrime, a fait l'éloge de l'organisation de l'événement. Il a également salué les efforts remarquables de tous les comités et les énormes capacités fournies par le comité d'organisation.

M. Al-Husseini a prédit un développement rapide et important de l'escrime saoudienne dans les années à venir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com