La première musulmane dans une émission britannique sur les SAS: entre fierté et conflit culturel

Shireen Khan, une entrepreneure en esthétique et en technologie de Londres, a été choisie parmi des milliers de personnes comme l'une des recrues de la série pleine d'action «SAS Who Dares Wins (SAS Qui Ose Gagne)» (Photo, Channel 4)
Shireen Khan, une entrepreneure en esthétique et en technologie de Londres, a été choisie parmi des milliers de personnes comme l'une des recrues de la série pleine d'action «SAS Who Dares Wins (SAS Qui Ose Gagne)» (Photo, Channel 4)
La sixième saison de «SAS Who Dares Wins» a commencé à être diffusée dimanche sur la chaîne britannique Channel 4. (Photo, Channel 4)
La sixième saison de «SAS Who Dares Wins» a commencé à être diffusée dimanche sur la chaîne britannique Channel 4. (Photo, Channel 4)
Shireen Khan, une entrepreneure en esthétique et en technologie de Londres, a été choisie parmi des milliers de personnes comme l'une des recrues de la série pleine d'action «SAS Who Dares Wins (SAS Qui Ose Gagne)». (Photo, Channel 4)
Shireen Khan, une entrepreneure en esthétique et en technologie de Londres, a été choisie parmi des milliers de personnes comme l'une des recrues de la série pleine d'action «SAS Who Dares Wins (SAS Qui Ose Gagne)». (Photo, Channel 4)
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Publié le Mercredi 12 mai 2021

La première musulmane dans une émission britannique sur les SAS: entre fierté et conflit culturel

  • La passionnée de fitness Shireen Khan dit que «SAS Who Dares Wins» l'a mise dans des situations inconfortables, liées à sa foi et à son éducation
  • L'entrepreneure d'origine pakistanaise a confié que ses parents ne voulaient pas qu'elle participe à l’émission et partage la chambre et les toilettes avec des hommes

LONDRES: La première femme musulmane à participer à une émission de télévision britannique populaire, dans laquelle les candidats sont confrontés à des défis par d'anciens membres des Forces spéciales, a décrit à la fois sa fierté d’y participer, mais également les «situations difficiles» auxquelles elle a été confrontée, liées à sa foi et à son éducation.

Shireen Khan, une entrepreneure en esthétique et en technologie de Londres, a été choisie parmi des milliers de personnes comme l'une des recrues de la série pleine d'action «SAS Who Dares Wins.»

La sixième saison, qui a commencé à être diffusée dimanche sur Channel 4, met en scène une équipe d'élite d'anciens soldats des Forces spéciales qui soumettent 21 hommes et femmes à une série d'exercices physiques et mentaux éprouvants conçus pour refléter la sélection du Special Air Service (SAS).

«Beaucoup de gens pensaient que je n'allais pas participer à l'émission ou même passer leurs tests de condition physique», a déclaré Khan à Arab News à propos du processus d'inscription. «À un moment donné, je me suis dit que je n’allais pas les réussir, parce qu’ils étaient très difficiles.»

Pour participer à l'émission, les concurrents doivent être capables de faire 44 pompes en une minute et demie, et de courir 1,9 km en neuf minutes.

Khan, 28 ans, a reçu un appel lui annonçant qu'elle était l'une des recrues finales, mais ses parents n'étaient pas très heureux, ce qui a représenté pour elle un «vrai conflit.»

«Ma mère me disait quelque chose comme, tu es une fille musulmane et comment penses-tu participer à cette émission, alors que tu vas dormir à côté d’hommes, aller aux toilettes, et toutes ces choses, et si tu y participes, je vais pratiquement te renier», a confié Khan à Arab News.

Pour Khan, c'était «une opportunité unique dans la vie», même si c'était «une situation très délicate.»

«Des femmes musulmanes veulent faire partie du SAS ou de l'armée, parce que c'est leur passion, et la grande question est de savoir si c’est quelque chose qu'elles peuvent faire en accord avec l'Islam».

Depuis lors, son père a changé d’avis grâce à sa réussite et à la reconnaissance de ses valeurs, alors que sa mère ne l'a pas fait. Cependant, au moment de l'interview, ils ne l’avaient toujours pas vue dans la série télévisée.

Dans l'émission, les hommes et les femmes partagent des toilettes ouvertes et dorment dans des lits de camp de l'armée dans la même pièce. Ils se changent également ensemble.

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La sixième saison de «SAS Who Dares Wins» a commencé à être diffusée dimanche sur Channel 4 au Royaume-Uni. (Channel 4)

 

«J’ai été très constipée, parce que mentalement, ce n'est pas quelque chose auquel je suis habituée, alors que beaucoup d'autres recrues ont fait du scoutisme et ont campé dans la nature depuis leur plus jeune âge, et ont ainsi connu ce genre de choses. Elles n'ont pas perçu cela comme un choc de cultures», a précisé Khan. «Alors que moi, j’ai été élevée dans une famille musulmane d’une certaine façon, très stricte, et je ne pouvais donc physiquement pas aller aux toilettes.»

À un moment donné, ils sont retournés au camp et se sont lavés avec de l'eau glacée pour nettoyer la boue et la saleté, et on leur a dit de se déshabiller et de porter leurs habits secs.

«Cela signifiait que tout le monde devait se déshabiller, et en ce qui me concernait, j'ai simplement dit non», a raconté Khan. Au lieu de cela, elle a porté ses habits secs sur ses vêtements mouillés, ce qui a poussé les membres de l’équipe de l'émission à l’avertir qu'elle risquait une hypothermie.

«C'était une situation très inconfortable et ce que vous voyez à la télévision et en réalité ne montre absolument rien de ce qu'ils vous font subir, ils n'ont littéralement mis que quelques extraits, mais vous subissez constamment ce traumatisme derrière les caméras.»

Un autre problème auquel elle a été confrontée était que l'émission ne proposait pas de nourriture halal.

Les femmes n'ont été autorisées à postuler pour le vrai SAS que depuis 2018.

Khan n'est pas la première Musulmane à participer à l'émission télévisée. Au cours de la deuxième saison, Mohammed Abdul Razak, d'origine irakienne, qui a atteint l’étape finale, avait l'habitude de prier cinq fois par jour au moment de l'émission.

Celle-ci a été filmée dans une région isolée de l'Écosse, où les forces spéciales britanniques effectuent la plupart de leurs entraînements difficiles.

Malgré tous ses efforts, Khan a été la première à être éliminée lors de la première activité, où les candidats ont dû parcourir 2,2 kilomètres dans une montagne, en portant 18 kilos sur le dos, car elle et un autre concurrent auraient été un handicap dans une vraie zone de guerre, selon les juges.

Les concurrents ont souvent un passé douloureux, qui leur a donné la force de changer leur vie.

«Depuis que je suis jeune, j'ai été victime d'intimidation à l'école, je n'étais pas l'une des plus belles filles, j'avais de la moustache, étant d'origine pakistanaise, j'étais extrêmement poilue et c'était l'un des motifs pour les autres élèves de me harceler et me frapper dans la cour de récréation», a confié Khan.

Elle souffrait de problèmes de confiance en soi, ce qui la faisait manger à l’excès et prendre du poids. Elle a également traversé une période très difficile avec le divorce de ses parents, et a grandi sans beaucoup d’argent.

Elle a changé sa vie pour avoir la meilleure forme physique possible et elle est passée de «la pauvreté à la richesse», en suivant une formation d'infirmière avant de créer une chaîne de centres de beauté à Londres.

«J'ai parcouru un long chemin et ... il m'a fallu beaucoup de temps pour le faire, mais je suis un pur exemple du fait que, lorsque vous décidez d’accomplir quelque chose, vous êtes capable de le faire.»

Shireen Khan, une entrepreneure en esthétique et en technologie de Londres, a été choisie parmi des milliers de personnes comme l'une des recrues de la série pleine d'action «SAS Who Dares Wins» (SAS Qui Ose Gagne). (Photo fournie)

Khan a participé à l'émission parce qu'elle voulait faire l'expérience du vrai SAS et de l'armée, «qui effectuent réellement cela au quotidien juste pour nous protéger, et pour que nous dormions paisiblement la nuit. En sortant de la série, ils avaient toute mon admiration, et je n'ai tout simplement pas de mots pour décrire ce qu’est leur quotidien, c'est un véritable honneur.»

Khan ne pense pas être capable de faire carrière dans le SAS parce qu'elle a découvert dans l'émission qu'elle avait des limites physiques et mentales. Pesant 51 kg, Khan mesure 157 cm et a dit qu'elle était physiquement incapable de rivaliser avec les hommes dans certaines tâches.

«Cela a définitivement changé ma façon de voir la vie en général, et je fais face à de nouveaux défis», a-t-elle déclaré.

Khan a affirmé qu'elle prévoyait maintenant de se concentrer sur son entreprise et son travail caritatif «et de donner en retour aux autres d'une manière différente.»

Khan dirige une organisation caritative appelée Carrott Kids, qui a aidé à la reconstruction, dans un village isolé du Pakistan, d’une école accueillant 100 enfants, endommagée par le tremblement de terre. Le nouveau bâtiment scolaire a ouvert ses portes en mars.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Le Festival des Arts d’AlUla revient avec sa nouvelle édition avec Desert X AlUla

Le festival artistique d'AlUla revient pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l'ancienne ville oasis d'AlUla en une scène dédiée à l'art contemporain, au design et à la culture. (Fourni)
Le festival artistique d'AlUla revient pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l'ancienne ville oasis d'AlUla en une scène dédiée à l'art contemporain, au design et à la culture. (Fourni)
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  • Le Festival des Arts d’AlUla 2026 transformera la ville en scène pour l’art contemporain
  • L’événement mettra en avant des artistes saoudiens et internationaux, le programme de résidences artistiques et l’essor du design à AlUla

DUBAÏ : Le Festival des Arts d’AlUla est de retour pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l’ancienne oasis d’AlUla en scène pour l’art contemporain, le design et la culture. Sur fond de canyons désertiques majestueux et du vibrant quartier artistique d’AlJadidah, l’édition 2026 se déroulera du 16 janvier au 14 février.

Le festival proposera de nouvelles créations de land art dans le cadre de la quatrième édition de Desert X AlUla. Il comprendra également une grande exposition d’art, fruit d’une collaboration entre le musée d’art contemporain d’AlUla – dans le cadre de son programme pré-ouverture – et le Centre Pompidou ; ainsi qu’une exposition Design Space AlUla mettant en lumière les talents saoudiens et internationaux, et bien plus encore.

Hamad Alhomiedan, directeur des Arts et Industries Créatives à la Royal Commission for AlUla (RCU), a déclaré :
« Le Festival des Arts d’AlUla est l’expression contemporaine des traditions anciennes de créativité et d’échanges culturels à AlUla. Dans le programme diversifié de cette année, AlUla devient une toile pour le dialogue créatif et un catalyseur de conversations au Royaume et au-delà. Nous sommes fiers de présenter des œuvres ambitieuses de certains des artistes les plus célébrés d’Arabie Saoudite aux côtés de pionniers de renommée internationale, tous inspirés par la culture et les paysages uniques d’AlUla. J’ai hâte d’accueillir des visiteurs de la communauté locale et du monde entier pour vivre cet événement unique et explorer les merveilles d’AlUla. »

Le Festival des Arts d’AlUla est un événement annuel emblématique qui transforme l’ancienne ville d’AlUla en un terrain d’expression artistique vibrant, consolidant sa position comme un hub mondial de créativité et de culture tout au long de l’année. Faisant partie du calendrier AlUla Moments 2025/2026, le festival est devenu l’un des événements artistiques les plus célébrés de la région, réunissant des œuvres innovantes d’artistes locaux, régionaux et internationaux au cœur du riche patrimoine naturel et culturel d’AlUla, créant des moments spectaculaires d’inspiration et d’émerveillement.

Dans le cadre des événements, Desert X AlUla revient pour sa quatrième édition du 16 janvier au 28 février, présentant 10 nouvelles œuvres spécifiques au site, créées par des artistes multigénérationnels de premier plan et intégrées dans le paysage d’AlUla. Inspiré par la poésie de Khalil Gibran, le thème de cette année, « Espace sans mesure », présente chaque œuvre comme un point sur une nouvelle carte, marquant des éclats d’imagination, des utopies florissantes à des panoramas et corridors sonores jusqu’alors inconcevables.

Desert X AlUla 2026 mettra en lumière des œuvres contemporaines visionnaires d’artistes saoudiens et internationaux, sous la direction artistique de Neville Wakefield et Raneem Farsi, accompagnés de deux commissaires invités reflétant la longue histoire d’échanges interculturels de la région.

Par ailleurs, Design Space AlUla accueillera l’exposition AlUla Design, mettant en avant le rôle croissant d’AlUla en tant que hub de créativité et d’innovation culturelle. L’exposition présentera le travail produit par le Programme de Résidence des Artistes d’AlUla et le AlUla Design Award 2025, où des designers internationaux et régionaux se sont immergés dans les paysages, le patrimoine et les traditions artisanales d’AlUla pour créer des œuvres originales.

Enfin, les AlUla Design Stores présenteront les produits développés lors du quatrième AlUla Design Award, du Designathon et de la Résidence Design AlUla, ainsi que des collaborations avec trois designers de Madrasat Addeera.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


BD Angoulême : les financeurs publics demandent aux organisateurs de renoncer au festival 2026

 Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué". (AFP)
Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué". (AFP)
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  • L'édition 2026 du festival, qui traverse une crise de gouvernance depuis plusieurs mois, fait l'objet d'un large appel au boycott des auteurs et autrices de bande dessinée, dont de grands noms primés durant les éditions précédentes
  • Face à cela, le Syndicat national de l'édition, qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard, avait estimé mercredi que l'édition 2026 ne pouvait "plus se tenir"

ANGOULEME: Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué".

"Il nous apparaît plus que compliqué d'organiser le maintien de l'édition 2026", sans les éditeurs et des auteurs, a annoncé le maire d'Angoulême Xavier Bonnefont lors d'une conférence de presse des collectivités locales et d'un représentant de l’État, qui financent l’événement à hauteur de 50%.

"Ce sont les auteurs et autrices, avec leurs maisons d'édition, qui font le festival. Sans eux et sans festivaliers, pas de festival et sans festival, pas de subvention publique", a ajouté l'élu.

"Nous demandons donc à l'association du FIBD (propriétaire de l'événement) et à l'organisateur (la société 9eArt+) de tirer les conclusions que cette réalité impose", a-t-il expliqué, assurant "se mettre en ordre de marche" pour trouver "un nouvel opérateur" afin d'organiser l'édition 2027.

L'édition 2026 du festival, qui traverse une crise de gouvernance depuis plusieurs mois, fait l'objet d'un large appel au boycott des auteurs et autrices de bande dessinée, dont de grands noms primés durant les éditions précédentes, à l'instar de la lauréate du Grand Prix 2025, Anouk Ricard.

Face à cela, le Syndicat national de l'édition, qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard, avait estimé mercredi que l'édition 2026 ne pouvait "plus se tenir", en dépit de la nouvelle gouvernance proposée par les partenaires publics pour l'organisation future de l'événement.

Le ministère de la Culture avait cependant appelé mercredi à maintenir la 53e édition prévue du 29 janvier au 1er prochains. Contacté jeudi par l'AFP après l'annonce faite à Angoulême, il a maintenu cette position.

Depuis la dernière édition du festival en janvier dernier, la société 9e Art est critiquée de toutes parts pour son manque de transparence, de supposées dérives commerciales et le limogeage, en 2024, d'une salariée après son dépôt d'une plainte pour viol.

 


Pierre Hermé à Abu Dhabi : un an d’innovation et d’inspiration au Majlis

Le Majlis au Rosewood Abu Dhabi, théâtre des délices sucrés de Pierre Hermé. (Photo: Arab News en français)
Le Majlis au Rosewood Abu Dhabi, théâtre des délices sucrés de Pierre Hermé. (Photo: Arab News en français)
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  • Avec son Majlis installé au Rosewood Abu Dhabi, Pierre Hermé offre un espace où la pâtisserie française rencontre l’hospitalité émirienne
  • L’expansion internationale de la Maison s’accélère, portée par une stratégie qui mise sur des implantations majeures en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, confirmant l’ambition mondiale de la marque

ABU DHABI: Dans une ville connue pour son attrait pour l’art, la culture et la gastronomie, Pierre Hermé célèbre le premier anniversaire de son Majlis au Rosewood Hotel à Abu Dhabi. Un jalon symbolique pour la Maison, dont la présence croissante dans la région accompagne l’intérêt toujours plus marqué des Émirats pour le savoir-faire français.

« Notre présence ici est très importante, car elle permet d’étendre le rayonnement de la marque au Moyen-Orient », confie Pierre Hermé à Arab News en français. « Abu Dhabi est une destination essentielle dans notre stratégie de développement. »

Un dialogue culinaire avec les Émirats

Depuis son ouverture, le Majlis n’a cessé d’affiner sa compréhension du goût local. Pierre Hermé observe les habitudes de consommation, échange avec ses équipes et puise de nouvelles idées dans les ingrédients emblématiques de la région.

« Je travaille actuellement sur l'agave pour un macaron, c’est une saveure intéréssante », raconte-t-il. « Comme la date, le citron noir ou d’autres produits locaux, ce sont des saveurs qui nourrissent mon inspiration. »

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Pierre Hermé à Abu Dhabi, à l’occasion du premier anniversaire du Majlis. (Photo: Arab News en français)

Cette curiosité dépasse les frontières de l’émirat : pandan, citronnelle, herbes et épices alimentent un répertoire qui se renouvelle constamment. À l’approche des fêtes, une série de nouveautés arrivera au Majlis : bûche mandarine-pain d’épice, bûche chocolat noir–citron noir, macarons à la truffe blanche ou noire, marron-gingembre, ou encore pain d’épice et mandarine.

L’innovation au cœur de la Maison Hermé

Pour celui que l’on surnomme le « Picasso de la pâtisserie », l’innovation repose avant tout sur l’inspiration. « Elle peut venir d’un ingrédient, d’une discussion, d’une démarche artistique… », explique-t-il. Ainsi, la célèbre tarte Infiniment Vanille est née après la découverte d’une exposition d’Yves Klein : « Comme Klein a créé sa couleur, j’ai voulu composer ma propre saveur de vanille, avec la vanille du Mexique, du Madagascar, et de Tahiti »

Le premier anniversaire du Majlis est aussi l’occasion de présenter deux créations exclusives issues de la gamme Gourmandises Raisonnées, approche qui revisite la pâtisserie dans une version plus légère en sucres et en gras, sans compromis sur la saveur.

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Le choux Orphéo. (Photo: Arab News en français)

« La gourmandise raisonnée, c’est un travail sur la réduction de sucre et de gras, mais toujours en ayant le goût en ligne de mire », précise-t-il, rappelant que l’innovation et la créativité ne se font jamais au détriment de l’expérience gustative.

Les nouveautés du jour : le choux Orphéo, intense en chocolat et une crème Chantilly sans contenir un gramme de crème, et la tarte Infiniment Fruit de la Passion, éclatante de pureté aromatique.

Pierre Hermé poursuit également son travail sur les pâtisseries végétales – sans lait, sans beurre, sans crème, sans œuf. Il cite ainsi la tarte chocolat-blé noir, le baba Ispahan ou encore « La Rose des Sables », au lait d’amande et à la rose.

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La tarte Infiniment Fruit de la Passion. (Photo: Arab News en franç​​​ais)

Un savoir-faire coordonné entre Paris et Abu Dhabi

Derrière chaque vitrine colorée du Majlis, la coordination entre Paris et Abu Dhabi est millimétrée.

Les recettes sont conçues dans les ateliers parisiens, puis transmises et mises en œuvre sur place :

  • Nicolas Durousseau, chef pâtissier exécutif, forme et accompagne Florian Kraemer, chef pâtissier exécutif du Rosewood Abu Dhabi ;
  • Aux côtés du chef exécutif Liborio Colonna, Anaïs Dutilleul supervise la partie salée;
  • Des allers-retours réguliers assurent une parfaite maîtrise des standards de la Maison.

« La transmission est essentielle dans nos métiers. Depuis mes débuts, j’ai formé de nombreux pâtissiers. C’est un devoir », rappelle Hermé, fidèle à l’héritage de son apprentissage chez Lenôtre dans les années 1970.

Un lieu devenu rendez-vous pour gourmets

Niché au cœur du Rosewood Hotel, le Majlis offre un accès direct à la boutique, un espace intime et chaleureux, ainsi qu’une carte fidèle à l’offre parisienne. Les vitrines multicolores, la précision des créations et l’élégance du service séduisent une clientèle émirienne et internationale.

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Pierre Hermé entouré de son équipe au Majlis, aux côtés du directeur général du Rosewood Abu Dhabi. (Photo: Arab News en franç​​​ais)

Le directeur général du Rosewood Hotel, Remus Palimaru, se félicite de cette collaboration qui s’inscrit dans la montée en puissance d’Abu Dhabi en matière de gastronomie haut de gamme.

Un an… et déjà tourné vers l’avenir

La première boutique Pierre Hermé Paris a ouvert à Tokyo en 1998, marquant le début de l’expansion internationale de la Maison. Aujourd’hui, elle est présente à travers 95 boutiques dans 20 pays.

L’expansion se poursuit : après Riyad et Abu Dhabi, de nouvelles ouvertures sont prévues en 2025 et 2026 à Düsseldorf, Tachkent, Jakarta, Séoul, Zurich… et d’autres projets sont en cours. Au Moyen-Orient, Pierre Hermé confirme la poursuite du développement, notamment à Dubaï, où « d’autres points de vente ouvriront dans l’année ».

Mais malgré ce rythme soutenu, Hermé garde intacte la passion qui l’animait dès l’âge de neuf ans : « Je n’ai jamais eu l’impression de travailler. Créer ma propre Maison m’a permis de faire ce métier comme je le voulais. » C’est cette même passion qui se retrouve aujourd’hui au Majlis, où chaque dégustation reflète l’esprit créatif de la Maison.

La qualité et l’attention au détail restent au cœur de la démarche du chef. Le sourcing des ingrédients est strict, et toutes les décisions sont prises par Monsieur Hermé lui-même.

Le Majlis, niché dans l’Hôtel Rosewood, offre un cadre convivial et une atmosphère intime.

Alors que le monde connaît des développements à un rythme effréné, les visiteurs du Majlis s’accordent une pause sucrée, le temps d’un café et d’une dégustation signée Pierre Hermé. Une parenthèse, fugace mais précieuse, où le goût devient un lien entre cultures.