Flaubert, l'écrivain qui détestait la célébrité

Un assistant de vente présente un manuscrit dédicacé de l'écrivain français Gustave Flaubert (Bal donné au tsar, 1867) lors d'une vente aux enchères d'objets de la bibliothèque de l'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin / afp
Un assistant de vente présente un manuscrit dédicacé de l'écrivain français Gustave Flaubert (Bal donné au tsar, 1867) lors d'une vente aux enchères d'objets de la bibliothèque de l'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin / afp
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Publié le Jeudi 13 mai 2021

Flaubert, l'écrivain qui détestait la célébrité

  • La Bibliothèque de la Pléiade sort ce jeudi les deux derniers tomes (IV et V) de ses « Œuvres complètes »
  • D'après Michel Winock, qui publie « Le Monde selon Flaubert », cette phobie du portrait est un signe parmi d'autres de sa détestation du vedettariat

Il refusait qu'on publie une photo de lui, évitait les journalistes, effaçait sa personne dans ses romans. Gustave Flaubert rejetait la célébrité, et a réussi l'entreprise de toute une vie: être connu pour ses livres seulement.

La Bibliothèque de la Pléiade sort jeudi les deux derniers tomes (IV et V) de ses "Œuvres complètes". Ils couvrent une époque, de 1863 à 1880, où il est un écrivain qui compte... mais que ses lecteurs n'ont jamais vu.

"Quand Flaubert meurt, le 8 mai 1880, on ne connaît pas son visage. C'est une exception dans un siècle où la figure de l'artiste s'est multipliée par la gravure et la photographie", écrit Yvan Leclerc en introduction de l'"Album Gustave Flaubert" de le Pléiade, qui retrace en images la vie du romancier normand.

"Il refuse avec constance de se soumettre à la pose pour être vu de tous. S'il se fait photographier, c'est pour ses amis, et ces photos sont difficiles à dater", explique le professeur de lettres de l'université de Rouen.

Nadar, le plus couru d'entre les photographes, ne tenait pas de registre. Personne ne se soucie de l'âge qu'avait exactement l'auteur de "L'Éducation sentimentale" quand les clichés sortent, de manière posthume.

Perfection stylistique

"J'ai réussi à dater les portraits par recoupements, et en interrogeant beaucoup de spécialistes. On va enfin stabiliser ces dates qui n'étaient pas sûres", se félicite Yvan Leclerc.

D'après Michel Winock, qui publie, jeudi également, "Le Monde selon Flaubert" (éditions Tallandier), cette phobie du portrait est un signe parmi d'autres de sa détestation du vedettariat.

"Flaubert est un héritier. Il n'a pas à gagner sa croûte, contrairement à ses confrères qui, eux, doivent faire du journalisme, publier beaucoup, faire parler d'eux, pour vivre de leurs droits d'auteur", souligne l'historien.

Le romancier, dont c'est le 200e anniversaire, nourrit un idéal élevé: des livres qui approchent la perfection stylistique. Et il sait que même avec les plus grands de la littérature, le jugement peut être sévère.

À l'entrée "Célébrité" de son "Dictionnaire des idées reçues", où il a recensé pendant une trentaine d'années les lieux communs les plus bêtes de son époque, il écrit: "Dénigrer quand même les célébrités, en signalant leurs défauts privés. Musset se soûlait. Balzac était criblé de dettes. Hugo est avare".

« Le bourgeois achète »

La notoriété est tombée comme un malentendu, via la chronique judiciaire, sur cet inconnu de 35 ans, lors de la publication de "Madame Bovary".

Récit d'un adultère, et bien plus que cela, ce premier roman est un beau succès de librairie en 1857. Grâce en partie au procureur impérial à Paris, qui a traîné Flaubert devant un tribunal pour outrage à la morale.

Les journalistes ont une nette sympathie pour l'écrivain. Mais celui qu'on surnommera "l'ermite de Croisset" se méfiera d'eux toute sa vie: la chronique quotidienne du Tout-Paris, les ragots mondains, l'autopromotion, très peu pour lui.

Parlant de deux auteurs à succès en 1853, Arsène Houssaye et Maxime Du Camp (son ami), il raillait: "Ils ont tant crié, imprimé, réclamé, que le bourgeois les connaît et les achète".

Flaubert à cette époque-là avait déjà écrit abondamment, par exemple de beaux récits directement inspirés de sa jeunesse comme "Novembre" ou "Mémoires d'un fou". Il avait tout gardé pour lui, une oeuvre non publiée préalable à "Madame Bovary" qui regroupe deux tomes de la Pléiade.

"C'est énorme", estime Michel Winock. Mais trop personnel peut-être. "Si on veut parler de notre époque, il y a un genre littéraire qui s'est répandu: l'autofiction. Alors là, on peut en être certain, il l'aurait méprisé".

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L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bella Hadid, nostalgique, plaide la cause de la Palestine

Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
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  • La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram

DUBAI: La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram. Âgée de 28 ans, elle a ravi ses fans avec des clichés de ses premières années.

La série commence par une photo de Bella déguisée en cow-girl, coiffée d’un chapeau de paille et chaussée de bottes, lors d’une sortie sur le thème de la ferme.

En légende du carrousel, elle écrit en évoquant sa « petite Bella intérieure » :
« Je la serre dans mes bras aujourd’hui. Une enfant souriante et heureuse. Elle détestait l’appareil photo. Est-ce que ça a changé !? »

Elle ajoute : « Oh et surtout… au cas où vous auriez oublié… LIBÉREZ LA PALESTINE !!!!! Je sais que cette petite boule d’énergie l’aurait crié sur tous les toits. »

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Plus tôt ce mois-ci, Hadid a aussi collaboré avec la maison Chopard, qui a publié de nouvelles images de campagne mettant en vedette la mannequin portant des pièces de haute joaillerie, à l’approche de la Semaine de la couture à Paris.

Dans une photo, elle arbore un collier de diamants orné d’une grande pierre jaune. Sur une autre, elle porte un ensemble assorti composé de boucles d’oreilles pendantes en saphirs et diamants, d’un collier coordonné et d’une bague imposante.

« @BellaHadid incarne l’essence de la haute joaillerie : rayonnante, raffinée, inoubliable. Un hommage à l’élégance intemporelle à l’approche de la Semaine de la Couture à Paris », a écrit Chopard sur Instagram.

Hadid collabore avec la maison suisse depuis 2017, année où elle est devenue l’un des visages de ses collections de haute joaillerie. Elle est depuis apparue dans plusieurs campagnes et a porté leurs créations lors d’événements majeurs comme le Festival de Cannes, le Met Gala ou encore la Fashion Week de Paris.

L’été de Bella Hadid a été bien rempli. En juin, avec l’aide de ses proches, elle a élargi son label de beauté Orebella en lançant une gamme d’accessoires.

La mannequin s’est associée aux fondatrices de Wildflower Cases, Sydney et Devon Lee Carlson, pour une collaboration en édition limitée comprenant deux produits : une coque iPhone et un bracelet parfumé.

Sur Instagram, Hadid a écrit pour l’occasion : « Je me sens comme la fille la plus chanceuse du monde de pouvoir créer avec mes sœurs de la beauté. La vie est belle quand on peut voir ses amies réussir. Tellement fière de vous deux. Tellement fière de nos équipes. Tellement fière de nous. Je vous aime tous — merci d’avoir donné vie à cette vision. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com