Maladies respiratoires: des scientifiques réclament un «changement de paradigme» sur la ventilation

Un système de ventilation installé dans une salle de classe est photographié à l'école IGS de Mayence, dans l'ouest de l'Allemagne, le 12 novembre 2020. Au lycée allemand IGS Mainz-Bretzenheim, le mari scientifique d'une enseignante a mis au point une nouvelle façon de lutter contre le coronavirus en concevant un système de ventilation simple, utilisant des tuyaux et un ventilateur d'un magasin de bricolage. (Photo, AFP)
Un système de ventilation installé dans une salle de classe est photographié à l'école IGS de Mayence, dans l'ouest de l'Allemagne, le 12 novembre 2020. Au lycée allemand IGS Mainz-Bretzenheim, le mari scientifique d'une enseignante a mis au point une nouvelle façon de lutter contre le coronavirus en concevant un système de ventilation simple, utilisant des tuyaux et un ventilateur d'un magasin de bricolage. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 14 mai 2021

Maladies respiratoires: des scientifiques réclament un «changement de paradigme» sur la ventilation

  • «Au 21e siècle, nous devons établir des fondations pour nous assurer que l'air dans nos bâtiments est propre (...) comme nous l'attendons de l'eau qui sort de notre robinet»
  • Des «certificats de ventilation» pourraient être distribués pour encourager les bonnes pratiques, et des informations sur la qualité de l'air mises à la vue de tous pour éveiller les consciences

WASHINGTON: Près de 40 scientifiques du monde entier ont appelé jeudi à «un changement de paradigme» en réclamant la mise en place de normes de ventilation dans les bâtiments, afin de mieux lutter à l'avenir contre les infections respiratoires comme la Covid-19, transportées par voie aérienne.

«Au 21e siècle, nous devons établir des fondations pour nous assurer que l'air dans nos bâtiments est propre (...) comme nous l'attendons de l'eau qui sort de notre robinet», ont-ils écrit dans un texte publié par la prestigieuse revue Science. 

Selon eux, il existe «une grande disparité» entre les normes sanitaires mises en place par les gouvernements sur la nourriture et l'eau – tests de contrôle, lois sur les eaux usées... – et l'absence de règles sur les agents pathogènes transportés dans l'air. 

Raison avancée: leur origine est plus difficile à déterminer et leurs conséquences sur la santé, plus diffuses.

Or, l'inhalation de fines particules en suspension contenant des virus est «potentiellement le mode de transmission dominant de nombreuses infections respiratoires», notent les experts.

«Durant des décennies, les architectes et ingénieurs se sont concentrés sur le confort thermique, le contrôle des odeurs (...), la dépense énergétique, et d'autres problèmes de performance, quand la prévention des infections a été négligée», écrivent les scientifiques.

Seule règle pour le moment: un renouvellement suffisant de l'air pour éviter des taux de CO2 trop élevés générés par la respiration des occupants.

L'OMS a par ailleurs des recommandations sur la qualité de l'air en intérieur concernant des produits chimiques, mais aucune «pour lutter contre les bactéries ou les virus dont l'origine est la respiration humaine», notent les experts.

En pratique, «la filtration de l'air peut être faite en incorporant des filtres dans le système de chauffage, de ventilation, et de climatisation, ou par des purificateurs d'air portatifs», ajoutent-ils. Sa désinfection pourrait aussi être réalisée par des systèmes de lumière ultraviolette. 

Des «certificats de ventilation» pourraient être distribués pour encourager les bonnes pratiques, et des informations sur la qualité de l'air ambiant mises à la vue de tous pour éveiller les consciences.

Les normes établies devraient être différentes selon les lieux et l'intensité des activités qui y sont pratiquées (salles de sport, cinéma...).

Ces mesures auront un coût, reconnaissent les chercheurs. Mais il doit être comparé à celui entraîné par les épidémies, «qui peut être énorme». 

«Les estimations suggèrent que les investissements nécessaires (...) ne devraient pas faire augmenter les coûts de construction d'un bâtiment standard de plus de 1%», selon le texte.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.