A Washington, la Covid s'éloigne, les touristes reviennent

D'ici vendredi prochain, six musées gérés par la célèbre Smithsonian Institution, ainsi que le zoo de la ville, accueilleront de nouveau le public. (Photo, AFP)
D'ici vendredi prochain, six musées gérés par la célèbre Smithsonian Institution, ainsi que le zoo de la ville, accueilleront de nouveau le public. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 mai 2021

A Washington, la Covid s'éloigne, les touristes reviennent

  • Il est «encore très difficile» de savoir si les voyages d'affaires retrouveront leurs niveaux d'avant la pandémie
  • Les gens se sont habitués au tout virtuel tandis que les entreprises font des économies

WASHINGTON: Avec la réouverture cette semaine du jardin public en face de la Maison Blanche, le défilé de touristes prenant des selfies a recommencé. Washington, dont les mesures anti-Covid étaient parmi les plus strictes du pays, est un dernier symbole du retour à la normale aux Etats-Unis.

Abritant d'imposants bâtiments officiels comme le Capitole ou la Cour Suprême, la ville a commencé à rouvrir vendredi les portes de ses musées - gratuits - dont le Musée de l'histoire afro-américaine et la Galerie nationale des portraits qui va bientôt accueillir celui de l'ancien président Donald Trump.

D'ici vendredi prochain, six musées gérés par la célèbre Smithsonian Institution, ainsi que le zoo de la ville, accueilleront de nouveau le public, au moment où de plus en plus de personnes sont vaccinées et que la circulation du virus est très faible.

De quoi attirer davantage de touristes et espérer un rebond économique après une année de pandémie qui a laissé la capitale américaine, hôte de multiples conférences et réunions des institutions internationales, exsangue.

«Pour le moment, j'ai très peu de clients», se désole Ngre Phung, dont l'échoppe ambulante se situe tout près du Musée de l'histoire afro-américaine.

En cette mi-mai, les habitants, qui remplissent désormais les terrasses des restaurants, ne sont pas ceux qui se précipitent dans son magasin de casquettes, tee-shirts et autres souvenirs de D.C. (District of Columbia). La quadragénaire d'origine vietnamienne mise ainsi beaucoup sur la fréquentation des musées voisins.

«La réouverture des musées est un élément fondamental», estime Anne Purcell, directrice régionale de CoStar Group, qui fournit des études sur le secteur. 

Entre le Washington Monument, célèbre obélisque culminant à 170 mètres, et le mémorial de la Seconde guerre mondiale, Read Scott Martin, assis sur son «pedicab», un vélo-taxi, attend patiemment les potentiels clients, plutôt nombreux autour de la fontaine du mémorial.

En attendant les voyageurs d'affaires

Pour le moment, il doit se contenter de trois ou quatre courses par jour, mais le week-end, le chiffre peut doubler.

«Cela s'améliore depuis quelques semaines», surtout depuis la semaine de célébration des cerisiers en fleurs, le «Cherry Blossom», poursuit-il. Résolument optimiste, il note l'arrivée de touristes d'Asie et d'Amérique du Sud.

C'est le cas de Valeria, 17 ans, qui pose devant la Maison Blanche avec sa petite sœur et ses parents.

«Nous venons du Pérou. Nous restons une semaine», sourit-elle. La famille avait dû renoncer à ce voyage quand la pandémie de Covid-19 a commencé.

Pour autant, l'écrasante majorité des visiteurs sont originaires des autres Etats américains qui viennent rendre visite à leur famille ou sont des touristes en transit vers New York. 

C'est le cas de Ghania et Abdel, un couple d'origine algérienne, domicilié à Los Angeles et venu voir leur fille, Shiraz, 26 ans, qui vient d'achever ses études à la Georgetown University.

«C'est notre premier voyage en un peu plus d'un an», racontent-ils. «On attendait d'être complètement vaccinés et que la ville soit un peu animée.»

Ces visiteurs ne sont toutefois pas ceux qui remplissent les hôtels.

Selon STR, qui fournit des données et des analyses pour le secteur, samedi 1er mai, le taux d'occupation des hôtels de Washington ne s'élevait qu'à 43,4%, la semaine précédente il était de 42,4%. Loin des 80,3% et 78,6% enregistrés lors des premiers samedis du même mois en 2019.

«Le tourisme n'est qu'une seule composante des affaires de la ville», relève Anne Purcell, rappelant que Washington D.C. est aussi «très dépendante des conférences et des voyages d'affaires». Avec des restrictions de voyage imposées encore à de nombreux pays dont des européens, le secteur reste à la peine et l'avenir est incertain.

Il est «encore très difficile» de savoir si les voyages d'affaires retrouveront leurs niveaux d'avant la pandémie, ajoute Mme Purcell, soulignant que les gens se sont habitués au tout virtuel tandis que les entreprises font des économies.

En 2019, Washington D.C avait accueilli 1,8 million de visiteurs venant de l'étranger, Chine en tête suivie du Royaume-Uni et de l'Inde, et 22,8 millions de visiteurs domestiques, selon l'organisation Destination D.C.

En attendant le retour des voyageurs d'affaires internationaux, celle-ci va lancer prochainement une vaste campagne de publicité pour cibler le public américain.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.