Un chef religieux houthi blasphémateur tue et blesse des manifestants opposés à ses sermons

Un combattant fidèle au gouvernement yéménite occupe une position près de la ligne de front face aux rebelles houthis soutenus par l’Iran dans la province de Marib, dans le nord-est du pays (Fichier/AFP)
Un combattant fidèle au gouvernement yéménite occupe une position près de la ligne de front face aux rebelles houthis soutenus par l’Iran dans la province de Marib, dans le nord-est du pays (Fichier/AFP)
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Publié le Mardi 18 mai 2021

Un chef religieux houthi blasphémateur tue et blesse des manifestants opposés à ses sermons

  • Le prédicateur houthi a provoqué la colère des habitants après avoir insulté les compagnons et les épouses du prophète
  • Les Houthis enlèvent des habitants d’un petit village pour avoir prétendument déchiré et retiré des images et des slogans de Qassem Soleimani et Hassan Nasrallah

AL-MUKALLA : Un chef religieux houthi a abattu un cardiologue et son frère, et a blessé de nombreux autres pour avoir dénoncé ses sermons dans une mosquée de la province de Taiz, dans le sud du Yémen, ont rapporté lundi des habitants et des responsables. 

Abdel Basit Al-Baher, porte-parole de l’armée yéménite à Taiz, a raconté à Arab News qu’Azit Al-Azi Abdel Nour a ouvert le feu lors d’un rassemblement dans le quartier de Maqbanah où plusieurs personnes se sont offusquées de ses sermons radicaux. 

Le cardiologue Ahmed Al-Shameri et son frère Hamoud ont été tués dans la fusillade, alors que d’autres, y compris un enfant, ont été blessés. 

« Le prédicateur houthi a provoqué la colère des habitants après avoir insulté les compagnons et les épouses du prophète », indique M. Al-Baher. 

Il a ajouté que les habitants ont coupé l’électricité de la petite mosquée où le Houthi prononçait son discours lorsqu’il a refusé d’arrêter de parler et que des membres du groupe militant soutenu par l’Iran l’ont fait sortir en douce du bâtiment alors que la tension montait et que les habitants réclamaient justice. 

Par ailleurs, un groupe international de défense des droits a déclaré lundi que les Houthis avaient enlevé des habitants d’un petit village dans la province yéménite d’Al-Mahwit pour avoir prétendument déchiré et retiré des images portant des slogans de dirigeants iraniens et du Hezbollah. 

Abdurrahman Barman, défenseur yéménite des droits de l’homme et directeur de l’American Center for Justice (ACJ), a indiqué à Arab News que des Houthis lourdement armés, à bord de trois véhicules militaires, sont entrés dans le village d’Al-Oura situé dans le quartier de Shibam Kawkaban et ont enlevé 42 personnes, dont des enfants. 

Ces personnes ont été accusées d’avoir retiré des photos de feu le commandant iranien Qassem Soleimani et du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah des rues et des murs de leurs maisons. 

Les Houthis ont relâché les villageois trois jours plus tard après une médiation tribale au cours de laquelle il a été convenu qu’ils se rendraient dans un poste de police local à la fin du congé de l’Aïd. 

À la suite d’entretiens avec les proches des villageois enlevés, l’ACJ a affirmé que ces derniers avaient été soumis à des tortures psychologiques et physiques dans le but de leur extorquer des aveux. 

« Nos femmes et nos enfants vivent dans une grande peur en ce moment, et certaines femmes sont tombées malades à cause de cette terrible tragédie. Les Houthis ont envahi les maisons et ont pointé leurs armes sur les gens », aurait déclaré un proche à l’organisation. 

En outre, le ministre yéménite de l’Information, Moammar Al-Eryani, a fermement condamné, lundi, une attaque de drone menée par les Houthis dimanche, tuant un civil et en blessant plusieurs autres dans un marché local dans le quartier d’Al-Durihimi, au sud de la province de Hodeïda. 

Il a appelé la mission de l’ONU, à Hodeïda, chargée de surveiller la mise en œuvre de l’accord de Stockholm à condamner le bombardement de cibles civiles, qui constitue une violation des termes de l’accord. 

« Ce crime terroriste odieux s’inscrit dans la série des crimes et des violations commis par la milice houthie contre les citoyens, dans les zones libérées de Hodeïda, qui consistent à bombarder à l’artillerie, aux mortiers, ou avec des drones et à poser des mines et des EEI (engins explosifs improvisés) sur les routes publiques. Les victimes de ces crimes sont des civils, y compris des enfants et des femmes », a écrit M. Al-Eryani dans un tweet. 

Sans nommer les Houthis, le général Abhijit Guha, chef de la mission de l’ONU à Hodeïda, a condamné l’attaque de drones et a exhorté les factions belligérantes à respecter leurs promesses d’éviter de cibler les civils lors d’opérations militaires. 

« J’exhorte les parties à respecter le caractère sacré de la vie humaine, à protéger les civils conformément à leurs engagements et à prendre des mesures qui permettront de progresser vers la paix dans le gouvernorat et dans l’ensemble du Yémen », indique-t-il dans un communiqué repris par Arab News. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com