Engie va investir massivement dans les renouvelables

La directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor, qui a pris ses fonctions en début d'année (Photo, AFP).
La directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor, qui a pris ses fonctions en début d'année (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 19 mai 2021

Engie va investir massivement dans les renouvelables

  • Le groupe veut passer d'une croissance annuelle moyenne dans les renouvelables de 3 gigawatts actuellement à 4 GW entre 2022 et 2025
  • «Aujourd'hui nous sommes vraiment à un moment charnière pour le monde de l'énergie, avec de formidables opportunités qu'Engie peut et surtout va saisir»

PARIS: Engie, ex-GDF-Suez, a dévoilé mardi une stratégie mettant l'accent sur les énergies renouvelables, un domaine porteur dans lequel le géant français de l'énergie entend accélérer avec de gros investissements, tout en conservant la distribution de gaz naturel.

Le groupe veut passer d'une croissance annuelle moyenne dans les renouvelables de 3 gigawatts (GW) actuellement « à 4 GW entre 2022 et 2025, puis à 6 GW entre 2026 et 2030 », a-t-il annoncé.

Il devrait ainsi disposer d'une capacité totale installée de 50 GW en 2025 et 80 GW en 2030, contre 31 GW aujourd'hui.

« Aujourd'hui nous sommes vraiment à un moment charnière pour le monde de l'énergie, avec de formidables opportunités qu'Engie peut et surtout va saisir », a assuré lors d'une conférence de presse la directrice générale Catherine MacGregor, qui a pris ses fonctions en début d'année après l'éviction d'Isabelle Kocher.

« La concurrence est là, elle bouge, elle évolue. Et il faut que nous prenions des mesures importantes pour pouvoir saisir ces opportunités », a fait valoir la dirigeante.

Le groupe dévoile en effet ces nouveaux objectifs à l'heure où d'importants concurrents issus de l'activité pétrolière, comme BP, Shell ou Total, se mettent aussi à investir massivement dans l'éolien ou le solaire.

Engie veut aussi développer une capacité de production d’hydrogène vert, c'est-à-dire produit à partir d'énergies non fossiles, de 4 GW à l'horizon 2030.

Le groupe a annoncé au passage s'engager sur un objectif « net zéro carbone » à l'horizon 2045 sur tous les « scopes », c'est-à-dire en prenant aussi en compte les effets indirects de son activité.

L'ONG Reclaim Finance a toutefois jugé qu' « Engie n'entend pas s'aligner sur une trajectoire (de limitation du réchauffement climatique à) 1,5°C » et critique l'absence de détails.

Elle critique notamment sa « dépendance » au gaz naturel liquéfié (GNL).

Outre les renouvelables et les solutions énergétiques (réseaux urbains de chaud et de froid, production décentralisée d'énergies...), Engie va continuer de s'appuyer sur les infrastructures (comme les réseaux de transport de gaz) et la production thermique (centrales à gaz).

En revanche, le groupe confirme son intention de se séparer à terme d'une bonne partie de ses activités de services, renommées « Bright ». 

« La mise en place d'une gestion indépendante de +Bright+ au sein d'Engie au 1er juillet 2021 est une priorité », réaffirme-t-il.

Sont concernées des activités d'installations électriques, chauffage, ventilation et climatisation ainsi que les services liés à l'information et la communication. Le périmètre représente 12 à 13 milliards d'euros et 74 000 salariés.

A ce stade, les modalités d'une éventuelle cession ou d'une mise en Bourse n'ont pas été détaillées. « Les options de sortie de Bright restent ouvertes », a indiqué MacGregor.

Investissements

Sur la période 2021-2023, Engie indique viser au total 9 à 10 milliards d'euros de cessions, ainsi que des investissements de croissance de 15 à 16 milliards d'euros (dont 40-45% pour les renouvelables).

L'ex GDF Suez s'est lancé depuis plusieurs années dans une profonde mutation et se veut un champion de la transition énergétique. Le groupe, qui avait accumulé de multiples métiers, cherche aussi à être plus simple et plus lisible.

Il s'était engagé en février à sortir du charbon, très polluant et émetteur de carbone, en Europe d'ici 2025 et dans le monde d'ici 2027.

Engie a précisé mardi ce qui est envisagé pour ses 10 centrales : 4 fermetures, 4 conversions au gaz ou à la biomasse et 2 cessions. 

Des solutions « loin d'être satisfaisantes », pour Reclaim Finance, qui réclame des fermetures.

Le groupe a aussi déjà acté la sortie progressive du nucléaire en Belgique, où il exploite sept réacteurs. Il prévoit de commencer par la fermeture de Doel 3 en octobre 2022 puis celle de Tihange 2 en février 2023, a-t-il détaillé.

Outre ces annonces stratégiques très attendues, Engie a aussi publié mardi des résultats en hausse pour le premier trimestre et confirmé ses objectifs annuels.

Ces nouvelles étaient bien accueillies à la Bourse de Paris, où l'action Engie prenait 3% à 13,09 euros vers 16H10, dans un marché en recul de 0,25%.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Short Url
  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

--
L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

--
Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

--
Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

--
L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

--
"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.