Des PFAS, substances nocives, dans des emballages et de la vaisselle jetable

Un garçon cachemirien crie son argumentaire de vente alors qu'il tente de vendre des assiettes en plastique depuis son étal de trottoir à Srinagar. (Photo, AFP)
Un garçon cachemirien crie son argumentaire de vente alors qu'il tente de vendre des assiettes en plastique depuis son étal de trottoir à Srinagar. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 21 mai 2021

Des PFAS, substances nocives, dans des emballages et de la vaisselle jetable

  • Les substances perfluoroalkylées, ou PFAS, qui « s'accumulent dans l'organisme », sont « utilisées dans un large éventail de secteurs industriels»
  • Elles sont connues pour diminuer la réponse immunitaire à la vaccination, avoir un impact sur le cholestérol, être liées à des cancers ou à l'obésité

PARIS : Des emballages alimentaires et de la vaisselle jetable vendus en Europe contiennent des PFAS, connues pour leurs effets néfastes sur la santé, dénoncent neuf ONG dont Générations futures, qui demandent d'exclure ces substances chimiques de certaines utilisations.

Les ONG ont analysé des sacs à sandwich et à pâtisserie et des boîtes de nourriture à emporter en République tchèque, au Danemark, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Au Danemark, l'utilisation de PFAS dans les emballages alimentaires en papier et carton a été interdite en juillet 2020.

Les ONG ont ciblé les enseignes de restauration rapides McDonald's, Dunkin Donuts et Domino's Pizza, des restaurants de vente à emporter, des supermarchés et des entreprises de vente d'emballages alimentaires en ligne, selon leur rapport.

Les substances perfluoroalkylées, ou PFAS, qui « s'accumulent dans l'organisme », sont « utilisées dans un large éventail de secteurs industriels (notamment textile, produits ménagers, lutte contre le feu, industrie automobile, transformation des aliments, construction, électronique) », selon l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), qui a établi en septembre 2020 un seuil de sécurité pour certaines de ces substances.

Elles sont connues pour diminuer la réponse immunitaire à la vaccination, avoir un impact sur le cholestérol, être liées à des cancers ou à l'obésité.

Les ONG ont retenu 42 échantillons, dont six en France, pour « confirmer ou non la présence de PFAS, qui peuvent être introduits de manière volontaire ou retrouvés sous forme de traces ». 

Résultat, « des traces de PFAS ont été détectées dans tous les échantillons sélectionnés pour l’analyse en laboratoire », avec les concentrations les plus élevées dans « les produits en fibre moulée, (par exemple des bols, des assiettes et des boîtes alimentaires) annoncés comme des produits jetables, biodégradables ou compostables. » 32 des 42 échantillons présentent un traitement intentionnel au PFAS, selon Générations futures.

« On est sur l'utilisation d'un objet qui va être jeté au bout de quelques minutes et qui est pourtant contaminé », a regretté Fleur Gorre, de l'ONG, lors d'une conférence de presse en ligne.

Réduire les usages des PFAS

Par conséquent, les ONG demandent de « stopp(er) l'utilisation des PFAS pour toutes les applications qui ne sont pas essentielles à la santé, à la sécurité et au fonctionnement de la société ». « Leur utilisation dans les emballages alimentaires et la vaisselle jetables est un exemple de ces utilisations évitables », arguent-elles.

Elles demandent à l'Union européenne d'interdire tous les PFAS des usages non essentiels dont les emballages alimentaires et la vaisselle jetable, aux gouvernements hors Union européenne de « développer des restrictions similaires », aux entreprises d'éliminer ces substances sans attendre ou encore aux citoyens d' « apporter leurs propres récipients alimentaires réutilisables » quand ils prennent à emporter.

McDonald's France a précisé dans une réaction à l'AFP n'avoir « d’ores et déjà plus aucun composés (PFAS, PFOAS et PFOS) au sein de (ses) emballages ». Générations futures a indiqué pour sa part ne pas avoir fait d'analyse sur des emballages de cette enseigne en France.

L'association de consommateurs française UFC-Que Choisir s'est intéressée de son côté à la vaisselle jetable à base de pulpe végétale ou de feuilles de palmier (pour la vaisselle) et en papier ou en carton (pour les pailles), qui remplace les produits en plastique depuis leur interdiction.

Quelque « 66% des échantillons testés contiennent des composés perfluorés (utilisés pour que la vaisselle résiste à l’eau et aux graisses sans se déliter, mais dont certains sont cancérogènes, immunotoxiques, toxiques pour le développement et/ou perturbateurs endocriniens) au-delà des recommandations, parfois largement », indique UFC-Que Choisir dans son étude.

L'association demande à l'UE d'ici fin 2022 « une liste précise des matériaux et additifs pouvant être utilisés sans danger comme substituts aux plastiques pour la vaisselle jetable ». Elle demande également « de renforcer le contrôle des allégations environnementales, notamment relatives au compostage », alors que ces produits, présentés souvent comme compostables ou biodégradables, peuvent polluer les sols.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.