L'incendie de forêt en Grèce continue à faire rage

Un avion bombardier d'eau largue de l'eau sur des incendies de forêt près du village d'Alepochori le 20 mai 2021. (Photo, AFP)
Un avion bombardier d'eau largue de l'eau sur des incendies de forêt près du village d'Alepochori le 20 mai 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 21 mai 2021

L'incendie de forêt en Grèce continue à faire rage

  • Dès la levée du jour vendredi, douze avions et trois hélicoptères ont repris les opérations et 278 pompiers, appuyés par 89 véhicules anti-incendie
  • La Protection civile a envoyé toute la nuit de jeudi à vendredi des SMS demandant aux habitants «d'évacuer immédiatement» par la route côtière «pour des raisons préventives»

ALEPOCHORI: Attisées par le vent violent, les flammes continuent vendredi, pour le deuxième jour consécutif, à ravager le massif montagneux surplombant le golfe de Corinthe, en Grèce, entraînant des centaines d'évacuations.

Toute la nuit de jeudi à vendredi, les secours ont poursuivi leur lutte contre ce premier feu de forêt important de la saison qui a déjà détruit près de 20 km2 de pinèdes, selon la Protection civile grecque.

Dès la levée du jour vendredi, douze avions et trois hélicoptères ont repris les opérations et 278 pompiers, appuyés par 89 véhicules anti-incendie, ont été déployés sur les lieux, selon les pompiers.

Aucune victime n'a été signalée, mais 17 villages et hameaux ainsi que deux monastères ont été évacués, selon les pompiers. Au total, «ce sont des centaines de personnes» qui ont été mises à l'abri par précaution, a précisé jeudi soir le ministre adjoint de la protection civile, Nikos Hardalias.

«Nous menons un combat dans des conditions difficiles», a déclaré M. Hardalias.

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Des résidents regardent un feu de forêt près du village de Pefkaneas, à l'ouest d'Athènes, le 20 mai 2021. (Photo, AFP)

Interrogé vendredi matin sur la chaîne de télévision publique ERT, le chef des pompiers Stefanos Kololouris a affirmé que l'objectif était désormais que «le front ne s'étende pas davantage vers Megara», ville côtière à une quarantaine de kilomètres d'Athènes.  

L'incendie s'est déclaré mercredi soir près de Schinos, un village mitoyen de la station balnéaire de Loutraki, à environ 90 km à l'ouest d'Athènes. 

Les flammes ont fait rage toute la nuit dans une zone côtière abritant de nombreuses résidences secondaires, endommageant et détruisant des habitations, avant de gagner les montagnes escarpées de Geraneia, au nord de l'isthme de Corinthe.

Des évacuations ont été ordonnées dès jeudi après-midi par précaution, de part et d'autre des monts Geraneia, zone d'habitat sauvage traversée que l'incendie traversait en direction de la ville côtière de Megara.

«Nous sommes sur le pied de guerre», a déclaré jeudi soir le maire de Megara, Grigoris Stamoulis. «Malheureusement, l'incendie n'est pas maîtrisé dans la forêt en raison des vents violents».  

La Protection civile a envoyé toute la nuit de jeudi à vendredi des SMS demandant aux habitants «d'évacuer immédiatement» par la route côtière «pour des raisons préventives». 

Fumée âcre jusqu'à Athènes

Une épaisse fumée âcre s'est propagée au-dessus de la capitale, jusque sur des îles des Cyclades et celle d'Icarie dans la mer Egée, selon l'Observatoire national d'Athènes. 

Le ministère de la Santé grec a recommandé «d'éviter l'exercice physique en extérieur et de limiter son temps dehors» dans les zones touchées par le nuage. 

«Il s'agit du premier feu d'importance de 2021», a déclaré le porte-parole des pompiers Vassilis Vathrakogiannis sur la chaîne Skai TV.

En pleine nuit, des villageois aveuglés par la fumée avaient été mis à l'abri à Alepochori, un village côtier du golfe de Corinthe.

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Un homme se tient devant un feu de forêt à Schinos, à l'ouest d'Athènes, le 19 mai 2021. (Photo, AFP)

«C'était la panique»

«J'ai été réveillée par le bruit des avions. J'ai sursauté et mon mari m'a avertie qu'il y avait un feu... C'était la panique», confie à l'AFP Irini Lianou, une habitante.

Des renforts ont été acheminés des quatre coins du pays pour contenir le sinistre.

Mais les vents se sont renforcés jusqu'à 7 sur l'échelle de Beaufort, qui compte 12 degrés. Et «la forêt est tellement dense, elle n'avait jamais brûlé auparavant», a déploré  Yiorgos Gionis, le maire de Loutraki, sur Alpha TV.

La Grèce est confrontée chaque été à de violents incendies de forêt, attisés par la sécheresse, les vents forts et une température dépassant souvent les 30 degrés.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.