Des experts dénoncent la tentative «inutile» de New Delhi de museler les médias sur le virus

Le 11 mai, l'OMS a classé le variant du coronavirus B1617, le soi-disant «variant indien», identifié pour la première fois en Inde l'année dernière, comme un «variant de préoccupation mondiale». (Reuters / Fichier Photo)
Le 11 mai, l'OMS a classé le variant du coronavirus B1617, le soi-disant «variant indien», identifié pour la première fois en Inde l'année dernière, comme un «variant de préoccupation mondiale». (Reuters / Fichier Photo)
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Publié le Samedi 22 mai 2021

Des experts dénoncent la tentative «inutile» de New Delhi de museler les médias sur le virus

  • Le ministère de l'informatique demande aux plates-formes en ligne de supprimer la référence au «variant indien» du contenu
  • Les experts en santé estiment qu'il devrait y avoir un «consensus» entre les scientifiques et les médias sur la dénomination des variants

NEW DELHI: L’appel du gouvernement indien aux entreprises de médias sociaux, y compris Facebook et Twitter, à  supprimer tout contenu faisant référence à un «variant indien» du coronavirus a été qualifié d '«exercice inutile» et de «demande illégale» par des experts. 

«C'est complètement faux. Il n’existe pas de variant du COVID-19 scientifiquement cité comme tel par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a déclaré vendredi le ministère indien de l’Information et de la Technologie dans une lettre aux entreprises de médias sociaux. 

«L’OMS n’a associé le terme «variant indien» au variant B1617 du coronavirus dans aucun de ses rapports», ajoute-t-il. 

Les responsables du ministère de l'informatique et de Twitter n'étaient pas disponibles pour commenter lorsqu'ils ont été contactés par Arab News samedi, tandis que Facebook, une plate-forme de médias sociaux populaire, déclare qu'il « ne fera aucun commentaire » pour le moment. 

Le 11 mai, l'OMS a classé le variant du coronavirus B1617, identifié pour la première fois en Inde l'année dernière, comme un « variant de préoccupation mondiale ». 

Un jour plus tard, le gouvernement indien a publié un communiqué indiquant que les reportages des médias utilisant le terme «variant indien» manquaient de fondement, affirmant que l'OMS avait classé le variant comme étant simplement B1617. 

Les experts des médias sociaux, cependant, déclarent que la dernière consigne vendredi du gouvernement est une «entrave» à la liberté d’expression. 

« Aucune loi ne permet au gouvernement indien d’exiger ce type de censure », déclare à Arab News Nikhil Pahwa, fondateur de MediaNama, un portail d'information mobile et numérique. 

«Je ne pense pas que les plates-formes de médias sociaux devraient se conformer à une demande illégale. Il existe des articles de presse légitimes qui utilisent le terme «variant indien», et cette demande du gouvernement indien empiète sur la liberté de la presse », ajoute-t-il. 

Pahwa décrit la directive comme «un exercice inutile et une tentative de l'Inde d'exercer un contrôle semblable à celui de la Chine sur ses médias sociaux». 

«Le terme (variant indien) est une référence familière, pas une infox», précise-t-il. 

D'autres estiment que « l’identification d'une pandémie avec un pays est préjudiciable ». 

« Le gouvernement est préoccupé par son image, peut-être excessivement », déclare à Arab News Sanjay Kapoor, rédacteur en chef du magazine d'information anglais Hard News, basé à New Delhi. 

Kapoor souligne que « gérer une crise sanitaire, c'est aussi contrôler un discours, et le gouvernement peut croire que l'identification du pays au virus risque d’aider ses ennemis.» 

Dans le monde entier, des variants du coronavirus ont été désignés de manière générique par des médecins et des experts en santé basés sur le pays où la souche a été identifiée pour la première fois. 

Cela comprend l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni et le Brésil. 

Cependant, les experts en santé estiment qu'il devrait y avoir un «consensus» entre les scientifiques et les médias sur la dénomination des variants. 

«Si faire référence à un variant indien est mauvais, alors le variant sud-africain ou britannique devrait également poser problème», déclare Pawan Jesani, fondateur du Forum for Medical Ethics Society et du Indian Journal of Medical Ethics, basé à Bombay, à Arab News. 

«Ils devraient trouver un nom neutre. Sinon, accepter qu'il s’agit d'un virus indien. Il est né ici, sa mutation a eu lieu ici, c'est pourquoi son nom est variant indien », ajoute-t-il. 

Jesani exhorte le gouvernement « à ne pas se soucier du nom » mais à se concentrer sur la «gestion» de l'épidémie. 

«Il est plus important de gérer l’épidémie et de trouver un moyen de s'en sortir. C'est sur cela qu’il faut se concentrer. » 

L’épidémiologiste, le Dr T. Jacob John, du Christian Medical College de la ville de Vellore, dans le sud de l’Inde, déclare que la demande du gouvernement reflète une «culture de la honte» dans laquelle «on associe son honneur au nom de la maladie». 

«En Inde, nous pensons que notre honneur est important, pas notre culpabilité», dit John à Arab News. 

«Tout ce qui affecte votre honneur et vous fait honte sera détesté. L'Afrique du Sud, le Royaume-Uni et le Brésil ne s'y sont pas opposés car ils ont une culture de culpabilité et seraient plus inquiets de de régler le problème », ajoute-t-il. 

Le gouvernement du Premier Ministre Narendra Modi fait face à de sévères critiques pour sa gestion de la deuxième vague de la pandémie, avec des milliers de morts en raison d’une pénurie d’oxygène et de lits d’hôpital. 

Samedi, l'Inde a enregistré plus de 257 000 infections et plus de 4 000 décès. 

Cependant, les rapports des médias de certaines régions du pays suggèrent que le nombre de morts est beaucoup plus élevé que le chiffre officiel. 

Les scientifiques attribuent la gravité de la deuxième vague au variant B1617, plus connu comme le «variant indien». 

«C'est une bonne idée de s'en tenir à la nomenclature scientifique des variants, mais en même temps, les autorités indiennes devraient également éviter d'utiliser des noms liés à des pays dans leurs déclarations ou directives, comme les variants du Royaume-Uni, d'Afrique du Sud ou du Brésil», déclare Dr. Anant Bhan, chercheur et expert en santé publique, à Arab News. 

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Ukraine: dix morts dans des frappes russes massives sur Kiev

La Russie a tiré 598 drones et 31 missiles balistiques et de croisière sur l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé l'armée de l'air ukrainienne. (AFP)
La Russie a tiré 598 drones et 31 missiles balistiques et de croisière sur l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé l'armée de l'air ukrainienne. (AFP)
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  • Selon les données préliminaires, 563 drones de combat et drones leurres ainsi que 26 missiles ont été abattus ou brouillés, a précisé l'armée de l'air dans un communiqué
  • "Dix personnes sont mortes parmi lesquelles un enfant. Plus de 30 personnes ont également été blessées parmi lesquelles quatre enfants", a indiqué le parquet ukrainien dans un communiqué

KIEV: Des centaines de missiles et de drones russes se sont abattus sur des quartiers résidentiels de Kiev, faisant au moins dix morts, une attaque massive qui montre selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, que la Russie "préfère les missiles balistiques plutôt que la table des négociations".

La Russie a tiré 598 drones et 31 missiles balistiques et de croisière sur l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé l'armée de l'air ukrainienne.

Selon les données préliminaires, 563 drones de combat et drones leurres ainsi que 26 missiles ont été abattus ou brouillés, a précisé l'armée de l'air dans un communiqué.

"Dix personnes sont mortes parmi lesquelles un enfant. Plus de 30 personnes ont également été blessées parmi lesquelles quatre enfants", a indiqué le parquet ukrainien dans un communiqué.

Le bâtiment de la mission de l'UE a été endommagé lors des frappes russes sur Kiev, a par ailleurs annoncé le président du Conseil européen, Antonio Costa, se disant "horrifié" de "l'agression russe qui ne fait que renforcer notre détermination à soutenir l'Ukraine et son peuple".

Tôt jeudi, les services de secours et les habitants s'affairaient à ramasser des débris de verre et de matériaux de construction dans les rues du centre de Kiev, a constaté un journaliste de l'AFP.

Une attaque a creusé un cratère de cinq étages dans un immeuble d'habitation, coupant le bâtiment en deux, selon des images publiées par le président Zelensky. Les fenêtres des immeubles d'habitation et des petites entreprises ont été soufflées. Des matelas pendaient sur des balcons éventrés par une frappe.

M. Zelensky a déploré "une autre attaque massive de nos villes". "Encore des meurtres", a écrit le président ukrainien sur Telegram. "La Russie n'a aucun intérêt pour la diplomatie. Elle choisit de continuer de tuer plutôt que de mettre fin à la guerre", lancée il y a trois ans et demi par l'invasion russe de l'Ukraine.

L'Ukraine attend une "réaction" de la part du monde entier, notamment de nouvelles sanctions à l'encontre de Moscou, a ajouté son président, appelant les alliés de la Russie, tels la Chine ou la Hongrie, membre de l'Union européenne, à adopter des positions fermes.

Après trois ans et demi du conflit le plus sanglant en Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la capitale ukrainienne a vécu une nuit de violents bombardements.

Des journalistes de l'AFP ont entendu de puissantes explosions à plusieurs reprises. Ils ont vu un missile être abattu, les débris incandescents retombant, et entendu le son de drones survolant la ville, tandis que des habitants se réfugiaient dans des souterrains et dans le métro.

Selon l'administration militaire, l'attaque a été menée à la fois à l'aide de drones et de missiles -- balistiques, de croisière et hypersoniques -- qui ont frappé la capitale en plus de 20 endroits.

Des habitants étaient bloqués sous les décombres d'immeubles résidentiels. Une école maternelle a subi des dégâts, des dizaines de voitures ont été détruites et un centre commercial du centre ville a été touché.

Pendant la nuit, des alertes aériennes ont retenti sur l'ensemble du territoire ukrainien.

Côté russe, l'armée a indiqué avoir intercepté 102 drones ukrainiens, alors que les attaques aériennes de Kiev ciblant les raffineries ces dernières semaines ont fait flamber le prix de l'essence.

Avancées russes 

Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kiev, l'une des attaques les plus meurtrières dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'invasion russe à grande échelle en 2022.

Ces frappes avaient poussé le président américain, Donald Trump à accroître la pression sur Moscou pour accepter une trêve et conduit à sa rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine, en Alaska le 15 août.

Après ce sommet, suivi par une visite à Washington de M. Zelensky accompagné de ses alliés européens, le dirigeant américain a dit vouloir préparer une rencontre en face à face entre les présidents russe et ukrainien.

Depuis, il n'y a toutefois pas eu d'avancées en vue d'un tel sommet, Moscou et Kiev se rejetant la responsabilité d'un blocage.

Avant la conclusion d'un hypothétique accord de paix, l'Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader Moscou de toute nouvelle attaque.

M. Zelensky a annoncé que des membres de son équipe allaient rencontrer vendredi à New York des représentants de l'administration de Donald Trump.

Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l'Alliance atlantique. Des conditions que Kiev juge inacceptables.

L'armée russe, qui occupe environ 20% de l'Ukraine, dans l'est et le sud, a accéléré sa progression sur le terrain ces derniers mois face à des unités ukrainiennes moins nombreuses et moins bien équipées.


Ukraine: des attaques russes font trois morts et visent des infrastructures énergétiques

Des attaques russes ont fait trois morts dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé mercredi des responsables de la région de Kherson, des frappes nocturnes ayant également endommagé des infrastrucures énergétiques du pays. (AFP)
Des attaques russes ont fait trois morts dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé mercredi des responsables de la région de Kherson, des frappes nocturnes ayant également endommagé des infrastrucures énergétiques du pays. (AFP)
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  • Un tir d'artillerie russe a tué dans la matinée deux employés d'une ferme à Novovorontsovka, village de la région de Kherson, a déclaré son gouverneur Oleksandre Prokoudine
  • Dans la nuit, d'autres attaques russes ont fait un mort et des blessés dans la capitale régionale, également nommée Kherson, selon le procureur local

KIEV: Des attaques russes ont fait trois morts dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé mercredi des responsables de la région de Kherson, des frappes nocturnes ayant également endommagé des infrastrucures énergétiques du pays.

Un tir d'artillerie russe a tué dans la matinée deux employés d'une ferme à Novovorontsovka, village de la région de Kherson, a déclaré son gouverneur Oleksandre Prokoudine.

Cette localité est située sur les rives du fleuve Dniepr, qui fait office de ligne de front dans cette partie de l'Ukraine.

Dans la nuit, d'autres attaques russes ont fait un mort et des blessés dans la capitale régionale, également nommée Kherson, selon le procureur local.

Cette ville avait été occupée par l'armée russe pendant plusieurs mois lors de la première année de la guerre en 2022, puis libérée par les forces ukrainiennes lors d'une contre-offensive.

Elle borde aussi le Dniepr, et est presque constamment bombardée par les soldats russes postés de l'autre côté du fleuve.

Le ministère ukrainien de l'Energie a lui affirmé que des "infrastructures énergétiques et de transport de gaz" avaient été touchées par d'autres attaques dans six régions du pays.

Une frappe de drone a endommagé une infrastructure de Soumy, grande ville du nord-est du pays, ce qui a provoqué d'importantes coupures de courant, selon le ministère.

Une autre attaque a provoqué des "dégâts significatifs" sur des installations de transport de gaz dans la région de Poltava (centre-est), d'après cette même source.

Le ministère a dénoncé la "politique délibérée de la Fédération de Russie visant à détruire les infrastructures civiles de l'Ukraine" à l'approche de l'automne.

Le principal opérateur énergétique ukrainien, DTEK, a affirmé mercredi qu'une frappe russe avait touché l'une de ses usines la veille.

Cette installation, qui fournit du charbon pour la production énergétique du pays, est "complètement paralysée", selon l'opérateur.

En plus de trois ans d'invasion, la Russie a ravagé le réseau énergétique de l'Ukraine.

Les frappes contre ce type d'infrastructures, qui laissent les civils sans chauffage ou électricité, constituent un problème de taille pour ce pays d'Europe de l'est où les hivers sont rudes.


Trump pense que beaucoup d'Américains «aimeraient avoir un dictateur»

Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain, et ceci bien que la Cour suprême ait considéré dans un arrêt de 1989 qu'un tel acte relevait de la liberté d'expression, un droit fondamental protégé par la Constitution. (AFP)
Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain, et ceci bien que la Cour suprême ait considéré dans un arrêt de 1989 qu'un tel acte relevait de la liberté d'expression, un droit fondamental protégé par la Constitution. (AFP)
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  • "Beaucoup de gens disent 'peut-être que nous aimerions avoir un dictateur'. Je n'aime pas les dictateurs. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme doué de beaucoup de bon sens et intelligent"
  • "Vous envoyez l'armée et, au lieu de vous féliciter, ils vous accusent de prendre d'assaut la république"

WASHINGTON: Donald Trump a lancé lundi que beaucoup d'Américains "aimeraient avoir un dictateur", pendant une conférence de presse improvisée et prolongée dans le Bureau ovale, consacrée à des sujets de sécurité et à des récriminations contre ses opposants.

"Beaucoup de gens disent 'peut-être que nous aimerions avoir un dictateur'. Je n'aime pas les dictateurs. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme doué de beaucoup de bon sens et intelligent", a dit le président américain, accusé de dérive autoritaire par ses opposants pour sa politique en matière d'immigration et de sécurité.

"Vous envoyez l'armée et, au lieu de vous féliciter, ils vous accusent de prendre d'assaut la république", a-t-il déclaré, en référence à sa décision d'envoyer la Garde nationale dans les rues de Washington pour des opérations de maintien de l'ordre.

Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain, et ceci bien que la Cour suprême ait considéré dans un arrêt de 1989 qu'un tel acte relevait de la liberté d'expression, un droit fondamental protégé par la Constitution.

"Si vous brûlez un drapeau, vous aurez un an de prison, sans libération anticipée", a-t-il assuré.

Le républicain de 79 ans, qui s'est exprimé pendant 80 minutes sur les sujets les plus divers, avec force digressions, a par ailleurs indiqué qu'il entendait rebaptiser le ministère de la Défense pour lui donner le nom de "ministère de la guerre", et ainsi revenir à une appellation qui a existé de 1789 à 1949.

Lors d'une autre entrevue plus brève avec la presse, il a ajouté: "Défense, c'est trop défensif, et nous voulons aussi être offensifs", en laissant entendre qu'il n'aurait pas besoin d'un vote du Congrès pour procéder au changement.

"Aspirant dictateur" 

Le président républicain s'en est aussi pris à ses adversaires politiques, plus particulièrement à ceux dont le nom est parfois évoqué pour la candidature démocrate à la présidentielle de 2028.

Il a en particulier traité de "sagouin" le gouverneur démocrate de l'Illinois JB Pritzker, et lancé qu'il devrait "faire plus de sport", en référence à sa corpulence.

Ce dernier, qui avait déjà qualifié ce week-end le président de "dictateur", a enfoncé le clou lundi à Chicago, grande ville dans le viseur de Donald Trump pour y déployer la Garde nationale.

"Donald Trump veut utiliser l'armée pour occuper une ville américaine, punir ses dissidents et marquer des points politiquement. Si cela arrivait dans n'importe quel autre pays, nous n'aurions aucun mal à appeler ça une dangereuse prise de pouvoir", a martelé M. Pritzker traitant l'intéressé "d'aspirant dictateur".

Donald Trump a aussi critiqué les gouverneurs de Californie, Gavin Newsom, et du Maryland, Wes Moore, qui l'ont tous deux récemment attaqué à coups de moqueries sur les réseaux sociaux. Il a lancé à propos du Parti démocrate: "tous leurs candidats potentiels font du mauvais boulot".

"Or massif" 

Le président américain a redit que Chicago pourrait être la prochaine visée par ses opérations de maintien de l'ordre impliquant des militaires et policiers fédéraux, après Washington.

La capitale fédérale sera d'ailleurs "impeccable" pour recevoir le Mondial de foot l'été prochain, s'est félicité Donald Trump, profitant de l'occasion pour montrer le trophée de la compétition, qui trône désormais dans le Bureau ovale.

"C'est un trophée en or massif. Ils savent comment se faire bien voir!", a plaisanté le président milliardaire, connu pour son goût du luxe ostentatoire.

Donald Trump a aussi, dans une autre digression, évoqué les problèmes que cause la carpe asiatique, une espèce de poisson invasive, pour l'écosystème des Grands lacs (nord). Le nord-est de l'Illinois, où se trouve Chicago, borde le lac Michigan.

Le président a évoqué un "poisson assez violent qui vient de Chine, la carpe chinoise". "Ils sautent dans les bateaux, ils sautent partout", a-t-il dit, relevant que remédier à ce problème serait "terriblement coûteux".

"Tant que je n'aurai pas de demande de ce gars (le gouverneur de l'Illinois, ndlr), je ne ferai rien", a déclaré le républicain, qui a plusieurs fois menacé de remettre en cause certains mécanismes d'aide fédérale pour des Etats démocrates.