A Marseille, la joie simple et inédite d'un littoral sans voiture

La police montée patrouille la route de la Corniche à Marseille, dans le sud de la France, le 23 mai 2021. Cette route, interdite aux voitures pour la première fois, sera fermée un dimanche par mois. (Photo / AFP)
La police montée patrouille la route de la Corniche à Marseille, dans le sud de la France, le 23 mai 2021. Cette route, interdite aux voitures pour la première fois, sera fermée un dimanche par mois. (Photo / AFP)
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Publié le Lundi 24 mai 2021

A Marseille, la joie simple et inédite d'un littoral sans voiture

  • «C'est une excellente initiative, une excellente opération pédagogique qui va permettre de montrer aux Marseillais qu'il est possible de se déplacer autrement»
  • Les trottinettes slaloment à toute allure entre les familles à poussette. Des food trucks ponctuent la balade, les terrasses sont remplies

MARSEILLE : «Pour une fois on n'est pas collés aux voitures» : à Marseille, piétons et cyclistes ont pu se réapproprier dimanche un bout de la corniche surplombant la mer, un test amené à se reproduire dans une métropole très en retard sur le sujet.

L'image pourrait sembler banale à Lyon ou Paris, où des espaces du centre-ville sont régulièrement fermés à la circulation le week-end. 

À Marseille, l'ex-maire LR Jean-Claude Gaudin avait lancé une opération similaire sur la célèbre Canebière une fois par mois. Mais en bord de mer, l'opération «La Voie est libre», qui a sanctuarisé dimanche pour la journée quatre kilomètres sur la corniche Kennedy et à l'Estaque, au Nord, est inédite dans la deuxième ville de France.

«Ca fait du bien, on est les rois du monde!», crient en passant trois femmes à vélo. «Ca permet de rédecouvrir le paysage qui est magnifique» avec les îles du Frioul en toile de fond, savourent aussi Sandrine et Gilles, qui s'occupent de leur père en fauteuil roulant.

Les trottinettes slaloment à toute allure entre les familles à poussette. Des food trucks ponctuent la balade, les terrasses sont remplies. Des vélos électriques en libre-service ont aussi fait leur apparition. Le dimanche habituellement, cette bande d'asphalte est très passante, les embouteillages fréquents.

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Des familles, des hommes et des femmes, déambulent sur la route de la Corniche, le 23 mai 2021. (Photo / AFP)

«C'est une excellente initiative, une excellente opération pédagogique qui va permettre de montrer aux Marseillais qu'il est possible de se déplacer autrement», se réjouit Stéphane Coppey, référent pour les aménagements cyclables au sein du collectif «Vélos en ville».

«Si on veut courir ici, on ne respire plus. Là, ça ouvre et ça répartit mieux la population allégeant les calanques», juge aussi Tanguy Valery. 

Avec des amis, au sein de l'association «Pour que Marseille vive !», ils ont pour l'occasion ouvert sur la corniche un somptueux petit château, prêté par les thermes marins qui en sont le propriétaire, pour une exposition gratuite de jeunes photographes locaux. 

Rendre l'espace public aux habitants

«On rend l'espace public aux Marseillaises et aux Marseillais (...). C'est très important que cette ville puisse respirer. qu'il y ait de la mobilité douce, qu'on déambule, regardez les mines, les gens, les enfants», se réjouit le maire PS Benoît Payan, dont la liste du Printemps marseillais, une vaste coalition des partis de gauche et écologistes, a succédé à Jean-Claude Gaudin l'été dernier.

Pour l'élu, qui a déambulé sur la corniche dimanche matin, l'enjeu est de taille car ses électeurs l'attendent sur ce thème dans une cité «qui a longtemps été faite que pour la voiture».

«Il est difficile d'avoir des chiffres, mais il y a très peu de pistes cyclables à Marseille : moins de 10 cm par habitant, soit 4 à 10 fois moins que les autres métropoles de France», illustre Stéphane Coppey.

Et pour les piétons, les trottoirs souvent exigus et régulièrement squattés par les voitures rendent la ville parfois éprouvante. L'ancienne majorité avait fait un premier pas en rendant le bas de la Canebière piétons avec quelques autres rues adjacentes.

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Des cyclistes profitent de la fermeture de la route de la Corniche aux automobilistes, le 23 mai 2021. (Photo / AFP)

Dimanche, Benoît Payan a officiellement acté qu'une partie du Vieux-Port serait aussi piétonnisée pour la saison estivale malgré le casse-tête logistique pour gérer les flux de circulation.

Et ouvrir la corniche tous les dimanches ? «Ce soir, on fera le bilan et on rééditera ça», a-t-il promis. «On va continuer dans d'autres quartiers de Marseille (...) On va réfléchir avec les élus, avec les citoyens, avec les habitants, avec de la concertation, à avoir plusieurs jours par an et ensuite plusieurs jours par mois des endroits où on aura piétonnisé».

Au cœur de ces enjeux : l'entente entre la mairie et la métropole Aix-Marseille-Provence, présidée par Martine Vassal (LR), candidate malheureuse à la succession de Jean-Claude Gaudin. Si la municipalité peut agir sur le cadre réglementaire ou avec sa police, l'essentiel des infrastructures de voirie sont aux mains de la métropole, et les deux collectivités peinent parfois à marcher main dans la main.


Arabie saoudite: pourquoi les expatriés adorent fêter le Ramadan dans la «patrie de l'islam»?

Dans le Royaume, le Ramadan est devenu un modèle de fraternité qui transcende les frontières et les nationalités, avec une augmentation des rassemblements entre familles et amis dans les maisons. (SPA/Photo fournie)
Dans le Royaume, le Ramadan est devenu un modèle de fraternité qui transcende les frontières et les nationalités, avec une augmentation des rassemblements entre familles et amis dans les maisons. (SPA/Photo fournie)
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  • Le Ramadan n'est pas seulement une pratique religieuse, mais aussi un phénomène culturel, qui se traduit par des actes de spiritualité et des liens sociaux
  • Pour de nombreux expatriés, le Ramadan est souvent marqué par un mélange de traditions du pays d'origine et du Royaume

RIYAD: Bien qu'ils soient loin de leur famille et de leur pays d'origine pendant le Ramadan, de nombreux musulmans expatriés en Arabie saoudite apprécient le temps passé dans la «patrie de l'islam» pendant le mois sacré.

«Les expatriés qui passent le mois sacré dans la patrie de l'islam ont de la chance, tant en termes de satisfaction spirituelle et de piété que d'expériences personnelles, et pour ceux qui viennent d'arriver dans le Royaume, il y a beaucoup à attendre d'une toute nouvelle expérience», a déclaré Nafisa Usmani, une femme au foyer indienne qui vit à Riyad depuis plus de vingt ans.

«Vous pouvez sentir l'ambiance du Ramadan partout où vous allez. Les rues sont bondées la nuit pendant le Ramadan et tout ce qui est ennuyeux le jour prend vie la nuit», a-t-elle ajouté.

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En Arabie saoudite, le Ramadan est devenu un modèle de fraternité qui transcende les frontières et les nationalités, avec une augmentation des rassemblements entre familles et amis dans les maisons. (SPA/Photo fournie)

«Je peux dire, après des décennies d'expérience, qu'il n'y a pas de meilleur endroit que l'Arabie saoudite pour passer du temps pendant le Ramadan et célébrer son esprit, y compris la possibilité d'aller à la mosquée et de faire les prières de Taraweeh en groupe», a déclaré Mme Usmani.

«Le Ramadan est une période très importante pour les musulmans en Arabie saoudite. Vous avez également la possibilité de vous rendre dans les deux villes saintes – La Mecque et Médine – et d'accomplir l'Omra et la Ziyarah pendant le mois sacré tout en restant ici», a-t-elle ajouté.

Faisant écho à ces sentiments, l'expatriée libanaise Farah Fouad a déclaré qu'elle était très enthousiaste à l'idée de célébrer un nouveau Ramadan en Arabie saoudite, en raison de l'importance particulière du mois sacré dans le Royaume.

Mon expérience de plusieurs décennies ici me permet de dire qu'il n'y a pas de meilleur endroit que l'Arabie saoudite pour passer le Ramadan et en célébrer l'esprit.

                                         Nafisa Usmani, femme au foyer indienne

«Étant au cœur de l'islam, on peut sentir l'esprit du Ramadan où que l'on aille», ajoute-t-elle.

Iffat Aabroo, une autre femme au foyer indienne vivant à Riyad, a déclaré: «C'est très agréable de passer le Ramadan ici. Les marchés sont ouverts jusqu'au suhoor, il y a la foule qui s'agite dans les rues pour animer la nuit et ceux qui font du shopping pour se préparer à la fête de l'Aïd el-Fitr.»

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En Arabie saoudite, le Ramadan est devenu un modèle de fraternité qui transcende les frontières et les nationalités, avec une augmentation des rassemblements entre familles et amis dans les maisons. (SPA/Photo fournie)

«Les hôtels organisent des tentes du Ramadan très élaborées, avec des plats délicats et des décorations.»

Elle a ajouté que le Ramadan n'est pas seulement une pratique religieuse, mais aussi un phénomène culturel, qui se traduit par des actes de spiritualité et des liens sociaux.

Partageant son expérience, Ambreen Faiz, une écrivaine pakistanaise vivant à Yanbu, a déclaré à Arab News: «Je vis en Arabie saoudite depuis 27 ans.»

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Une fête d'iftar de la communauté indienne à Riyad. (Photo fournie)

«Lorsque je suis arrivée pour la première fois à Riyad en 1998, j'ai été comme hypnotisée par les festivités du mois sacré du Ramadan dans le Royaume. Chaque musulman attend avec impatience l'arrivée du mois sacré du Ramadan.»

Elle a ajouté: «De nombreuses femmes pakistanaises que je connais sont aussi enthousiastes que moi lorsque le mois sacré arrive. Nous ne voulons pas partir en vacances pendant le Ramadan et nous voulons en fait rester dans le Royaume pour accueillir le Ramadan et profiter des festivités qui l'accompagnent.»

«Nous autres amies établissons nos programmes pour les fêtes de l'iftar. Et nous préparons les délices pakistanais du Ramadan – chole, pakore, samose, dahi barey, fruit chaat et autres. Ces mets sont appréciés par les personnes de tous les âges», a-t-elle déclaré.

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Délices de la table d'iftar d'un expatrié sri-lankais à Riyad. (Photo fournie)

Le Ramadan est très apprécié par les enfants, en particulier lorsque nous nous rendons à Haramain pour accomplir l'Omra, a déclaré Faiz, avant d'ajouter: «Je suis reconnaissante envers Allah de nous avoir donné la possibilité de vivre en Arabie saoudite et de profiter des festivités du Ramadan.»

«Le Ramadan en Arabie saoudite est bien meilleur que dans le sous-continent ou dans n'importe quel autre pays», a déclaré Mohammed Naeem, un expatrié pakistanais.

«Je préfère toujours passer le Ramadan ici, parce que tout se passe en douceur et qu'il y a un tel dévouement à Allah le tout-puissant pendant le Ramadan. Les gens connaissent la véritable valeur du mois sacré et agissent en conséquence ici.»

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Délices de la table d'iftar d'un expatrié pakistanais. (Photo fournie)

Pour de nombreux expatriés, le Ramadan est souvent marqué par un mélange de traditions du pays d'origine et du Royaume.

Ifthikar Ansari, un Sri Lankais travaillant dans la province orientale, a déclaré à Arab News: «Nous aimons rester ici pendant le Ramadan et apprécier un mélange de spécialités sri-lankaises et saoudiennes.»

«Au Sri Lanka, où un pourcentage important de la population observe le jeûne pendant le mois sacré du Ramadan, les repas de l'iftar se caractérisent par un mélange particulier de saveurs et de traditions.»

«L'un des plats habituels de l'iftar est un porridge à base de riz et de noix de coco, souvent complété par du bœuf ou du poulet et accompagné d'un chutney épicé au chili.»

«Les dattes, un élément essentiel du repas de l'iftar, et certaines spécialités saoudiennes font partie de la routine et l'iftar est enrichi d'autres spécialités telles que les escalopes et les galettes», a-t-il ajouté.

«Pour étancher la soif, les jus de fruits tropicaux tels que la pomme de bois, l'ananas et la noix de coco sont des choix privilégiés, garantissant une conclusion saine et rafraîchissante à la journée de jeûne», a conclu M. Ansari.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le thriller d'action saoudien "Seven Dogs" dévoile ses premières images

Karim Abdel Aziz et Ahmed Ezz en tournage pour "Seven Dogs" à Riyad. (Fourni)
Karim Abdel Aziz et Ahmed Ezz en tournage pour "Seven Dogs" à Riyad. (Fourni)
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  • Les premières images du thriller d’action saoudien Seven Dogs, réalisé par Adil El Arbi et Bilall Fallah, ont été dévoilées alors que le tournage se poursuit en dehors de Riyad
  • Le projet de 40 millions de dollars du duo de réalisateurs de "Bad Boys for Life" est réalisé dans les studios Alhisn Big Time récemment inaugurés à Riyad

DUBAI : Les premières images du thriller d’action saoudien Seven Dogs, réalisé par Adil El Arbi et Bilall Fallah, ont été dévoilées alors que le tournage se poursuit en dehors de Riyad, la capitale.

Le projet de 40 millions de dollars du duo de réalisateurs de "Bad Boys for Life" est réalisé dans les studios Alhisn Big Time récemment inaugurés à Riyad, l'un des plus grands centres de production cinématographique et télévisuelle de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, avec des prises de vue supplémentaires sur le boulevard de Riyad. Riyad servira également de substitut à plusieurs villes internationales, dont Mumbai et Shanghai.

Le thriller est basé sur une histoire originale de Turki Alalshikh, président de l'Autorité générale du divertissement d'Arabie saoudite.

Les stars égyptiennes Karim Abdel Aziz (The Blue Elephant, Kira & El Gin, Abu Ali) et Ahmed Ezz (Kira & El Gin, The Cell, Welad Rizk) figurent en tête d'affiche de ce thriller d’action.

Ezz incarne Khalid Al-Azzazi, officier d'Interpol, qui appréhende Ghali Abu Dawood (Aziz), un membre haut placé du syndicat mondial du crime clandestin connu sous le nom de Seven Dogs. Un an plus tard, l'organisation refait surface et se livre au trafic d'une nouvelle drogue dangereuse - Pink Lady - à travers le Moyen-Orient.

Alors que le temps presse, Khalid s'associe à contrecœur à Ghali, la seule personne à avoir une connaissance intime des opérations du syndicat. Leur alliance malaisée les propulse dans une mission aux enjeux considérables à travers plusieurs villes du monde, où ils s'efforcent de démanteler l'organisation et d'empêcher la drogue d'inonder les rues arabes.

La première de Seven Dogs est prévue pour la fin de l'année 2025.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


«Andaloussiyat» , le festival des musiques arabo-andalouses de l'IMA

Salim Fergani ouvrira ainsi la semaine musicale le 25 mars, Il est le fils de Mohamed Tahar Fergani, une figure légendaire du chant constantinois des années 1960-1970. (Photo IMA)
Salim Fergani ouvrira ainsi la semaine musicale le 25 mars, Il est le fils de Mohamed Tahar Fergani, une figure légendaire du chant constantinois des années 1960-1970. (Photo IMA)
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  • Conçu sur trois éditions annuelles consécutives, le festival a pour vocation de faire entendre et perpétuer cet art musical qui incarne la fusion des styles et se nourrit des influences culturelles de différentes époques
  • L’édition de cette année sera consacrée aux trois écoles de musique algériennes, explique le commissaire du festival et ancien ambassadeur François Gouyette, grand spécialiste de ce genre musical qu’il a appris à apprécier dans sa jeunesse

PARIS: La musique arabo-andalouse, héritage culturel précieux de l’époque médiévale est à l’honneur à l’Institut du Monde Arabe à Paris (IMA), dans le cadre du festival « Andaloussiyat » qui se déroule du 25 au 31 du mois de mars.

C’est un rendez-vous incontournable pour les amateurs de cette musique qui est associée à la nostalgie et la douleur d’un peuple exilé portant en lui la mémoire harmonieuse de la vie dans l’Andalousie musulmane.

Conçu sur trois éditions annuelles consécutives, le festival a pour vocation de faire entendre et perpétuer cet art musical qui incarne la fusion des styles et se nourrit des influences culturelles de différentes époques, témoignant ainsi de l’harmonie des cultures qui ont coexisté en Andalousie au VIIIe siècle. 

L’édition de cette année sera consacrée aux trois écoles de musique algériennes, explique le commissaire du festival et ancien ambassadeur François Gouyette, grand spécialiste de ce genre musical qu’il a appris à apprécier dans sa jeunesse, durant ses vacances en Algérie.

Conquis par sa « beauté, son raffinement et son caractère savant » il collectionne avec passion depuis des années les enregistrements de la musique arabo-andalouse qui repose selon lui « sur un système de modes complexes, comparables aux Maqâms en musique arabe ». 

Pour ce qui est de la programmation du festival, Gouyette indique qu’il existe en Algérie trois grandes écoles dans ce domaine : l’école de Tlemcen, située à l’ouest du pays, l’école d’Alger, appelée “Sanaâ”, et l’école de Constantine, qui se distingue par le genre musical appelé “Malouf”. 

L’école de Tlemcen est « l’une des écoles les plus prestigieuses d’Algérie dans la tradition de la musique arabo-andalouse » et elle sera représentée par la chanteuse Lila Borsali.

L’école de Constantine sera mise en avant par deux chanteurs réputés, ajoute-t-il.

Salim Fergani ouvrira ainsi la semaine musicale le 25 mars, Il est le fils de Mohamed Tahar Fergani, une figure légendaire du chant constantinois des années 1960-1970. 

Salim Fergani perpétue cette tradition, à la fois en tant que chanteur et joueur de oud. 

Un autre artiste prometteur, Abbas Righi, âgé d’une trentaine d’années, sera également présent, il est considéré comme l’une des étoiles montantes du Malouf et de la musique arabo-andalouse.

L’école d’Alger, quant à elle, ne sera pas représentée par un orchestre spécifique, Toutefois, le 30 mars, l’ensemble “El Tarab” interprétera des morceaux issus du répertoire arabo-andalou d’Alger, du Maroc et de Tunisie. 

De plus poursuit Gouyette, la chanteuse Amel Brahim-Djelloul qui se produira le 27 mars, est une « artiste lyrique talentueuse, elle excelle aussi bien dans le répertoire classique occidental que dans la tradition arabo-andalouse et kabyle ».

Elle a notamment été la première, souligne-t-il. à interpréter cette musique en Arabie saoudite, lors d’un concert à Riyad, en 2019.

Cette tradition musicale s’est perpétuée après la chute de Grenade en 1492, lorsque de nombreux musiciens, juifs et musulmans, ont trouvé refuge au Maghreb. 

C’est ainsi que ces écoles se sont développées en Algérie, mais aussi au Maroc et en Tunisie, d’ailleurs souligne Gouyette, les prochaines éditions du festival mettront à l’honneur le Maroc en 2026, suivi de la Tunisie et de la Libye en 2027.

En somme, ce festival n’a pas de message politique, il intervient certes dans un contexte difficile, mais il montre avant tout que la culture et la musique ont le pouvoir de rassembler, au-delà des frontières et des tensions.