Le HCR appelle les Européens à cesser les «refoulements illégaux» de migrants

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi donne une conférence de presse. (Photo, AFP)
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi donne une conférence de presse. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 28 mai 2021

Le HCR appelle les Européens à cesser les «refoulements illégaux» de migrants

  • Filippo Grandi les a aussi exhortés à adopter la réforme de la politique migratoire et de l'asile proposée par la Commission européenne en septembre
  • Ce « nouveau pacte sur la migration et l'asile » prévoit des mécanismes complexes de solidarité entre Etats membres en cas d'afflux de migrants et de sauvetages en mer

BRUXELLES : Le Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés a appelé jeudi les Européens à mettre un terme aux « refoulements illégaux » de migrants qui « se produisent tout au long des frontières extérieures » de l'UE, et à « éviter les discours toxiques » sur la migration.

Lors d'une vidéoconférence avec des eurodéputés et des représentants d'Etats membres, Filippo Grandi les a aussi exhortés à adopter la réforme de la politique migratoire et de l'asile proposée par la Commission européenne en septembre, qui suscite de fortes dissensions entre les Vingt-Sept.

Ce « nouveau pacte sur la migration et l'asile » prévoit des mécanismes complexes de solidarité entre Etats membres en cas d'afflux de migrants et de sauvetages en mer, des procédures accélérées d'examen des demandes d'asile, et met l'accent sur les retours des personnes en situation irrégulière.

« C'est la meilleure chance d'aller de l'avant », a estimé le chef du HCR. « Ce n'est pas parfait mais le mieux est l'ennemi du bien », a-t-il fait valoir, tout en reconnaissant que compte tenu des divergences exprimées, « cela prendra du temps d'y arriver ».

En attendant, « certaines actions sapent la réputation de l'Europe », a déploré le responsable italien, citant les « refoulements indiscriminés et illégaux » de migrants qui « se produisent, malheureusement, tout au long des frontières extérieures de l'Europe, en mer ou sur terre », et « mettent des vies en danger ».

« Le droit d'asile est un droit fondamental », a-t-il souligné. « Ces refoulements doivent cesser », a-t-il exhorté, apportant son soutien à une proposition de la Commission de mettre en place un mécanisme indépendant de surveillance de ces pratiques aux frontières.

Il a regretté que des mesures d'exception liées à la pandémie servent souvent d'excuse pour suspendre l'accès à l'asile, soulignant que les chiffres étaient « gérables ».

A propos des bateaux de migrants débarquant sur les côtes de l'UE, le chef du HCR a fustigé le « drame généré par les négociations » entre Etats pour répartir l'accueil des demandeurs d'asile. « J'espère que nous pourrons voir rapidement la fin de ce spectacle insupportable », a-t-il dit. 

Il a aussi appelé les Européens à éviter « les discours toxiques d'invasion, de submersion », qui sont « non seulement factuellement faux mais aussi contre-productifs ». 

« La Colombie accueille 1,7 million de réfugiés et migrants vénézuéliens ; le Soudan, l'Ouganda, la RDCongo ont accueilli un afflux des pays voisins au pic de la pandémie. Au Liban une personne sur quatre est un réfugié », a rappelé le responsable. 

« Il y a un flux de personnes à gérer (...) je pense que l'Europe peut le gérer », a-t-il poursuivi, soulignant que 90% des réfugiés et déplacés se trouvaient dans des pays pauvres ou à revenu intermédiaire.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.