Environ 2 000 personnes, dont une dizaine de députés LFI et EELV, ont marché samedi à Paris en mémoire du jeune de 24 ans, mort il y a sept ans peu après son interpellation par des gendarmes
Le rassemblement avait été interdit par la préfecture de police, qui a invoqué des crainte de troubles à l'ordre public après les récentes violences urbaines
Une quarantaine de personnes ont réclamé lundi soir devant le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) «l'amnistie» des personnes condamnées pour leur participation aux émeutes
Des membres de la Coordination des comités de défense pour les quartiers populaires, à l'origine de ce rassemblement, ont eux aussi dénoncé les interpellations et les peines de prison ferme prononcées
«Le délit d'organisation d'une organisation non déclarée étant manifestement caractérisé, une procédure judiciaire est engagée à l'encontre de l'organisatrice», écrit la préfecture de police dans un communiqué, sans citer le nom d'Assa Traoré
La soeur d'Adama Traoré, figure du combat contre les violences policières, avait indiqué qu'elle serait présente «samedi à 15H00 place de la République», après l'interdiction de la marche
Le 1er mai, l'ONU appelait déjà Paris à «prendre des mesures pour garantir des enquêtes impartiales par des organes extérieurs à la police dans tous les cas d'incidents racistes impliquant des policiers»
En 2019 déjà, à propos du mouvement social des Gilets jaunes, la haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, avait demandé à Paris «une enquête» sur «les cas rapportés d’usage excessif de la force»
Dans cette déclaration, les experts déplorent aussi «le pillage et la destruction de biens privés et publics ainsi que les informations faisant état d'arrestations et de détentions massives de manifestants»
Le comité de l'ONU salue l'ouverture d'une enquête sur les circonstances qui ont conduit à la mort de Nahel, dont la mort a provoqué une flambée de violences en France
Le cortège s’est élancé du centre-ville de Saint-Etienne derrière une banderole colorée ornée d’un cœur et de l’inscription «Nadou d’amour»
Jeudi, un homme de 29 ans qui a reconnu avoir étranglé la jeune femme et jeté son corps dans une benne à ordures a été mis en examen pour «homicide conjugal» et écroué à Mamoudzou (Mayotte), où il vivait depuis plusieurs années