Impôt minimum mondial et environnement au menu du G7 Finances à Londres

Le chancelier de l'Échiquier britannique Rishi Sunak (à gauche) rencontre la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva (à droite) à Lancaster House à Londres le 3 juin 2021 à la veille de la réunion des ministres des Finances du G7. HANNAH MCKAY / POOL / AFP
Le chancelier de l'Échiquier britannique Rishi Sunak (à gauche) rencontre la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva (à droite) à Lancaster House à Londres le 3 juin 2021 à la veille de la réunion des ministres des Finances du G7. HANNAH MCKAY / POOL / AFP
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Publié le Vendredi 04 juin 2021

Impôt minimum mondial et environnement au menu du G7 Finances à Londres

  • Environnement, aide aux pays en développement et vaccins seront au menu de la réunion du G7 Finances qui s'ouvre à Londres vendredi, aux côtés du projet d'impôt minimal mondial ravivé par l'administration du président américain Joe Biden
  • C'est la première fois depuis le début de la pandémie que les ministres des Finances des sept grandes puissances se retrouvent en personne, et cette réunion précède le G7 des chefs d'Etat dans les Cornouailles la semaine suivante

LONDRES: Environnement, aide aux pays en développement et vaccins seront au menu de la réunion du G7 Finances qui s'ouvre à Londres vendredi, aux côtés du projet d'impôt minimal mondial ravivé par l'administration du président américain Joe Biden.

C'est la première fois depuis le début de la pandémie que les ministres des Finances des sept grandes puissances se retrouvent en personne, et cette réunion précède le G7 des chefs d'Etat dans les Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre) la semaine suivante.

La question d'un impôt minimum mondial, premier "pilier" d'une vaste réforme fiscale portée par l'OCDE, tiendra le haut du pavé, avec en deuxième volet la possibilité de taxer les profits des grandes multinationales, notamment les géants du numérique, là où elles réalisent leur profits et non plus seulement là où elles sont enregistrées.

"Nous voulons que les entreprises payent le bon montant d'impôt au bon endroit et j'espère que nous pourrons obtenir un accord juste avec nos partenaires", a déclaré le ministre des Finances britannique Rishi Sunak, dans un communiqué diffusé par le Trésor en ouverture de la réunion.

Le quotidien The Guardian donne notamment pour exemple jeudi la filiale irlandaise de Microsoft qui n'a payé aucun impôt sur les sociétés l'an dernier car elle est enregistrée aux Bermudes, malgré des bénéfices de 315 milliards de dollars...

Pour le G7, il s'agit de répondre aux "stratégies d'évitement de l'impôt" de certaines entreprises, souligne une source proche des négociations, selon laquelle on n'a "jamais été aussi proches d'un accord" sur la question.

Ce projet, souhaité notamment par Paris depuis plusieurs années, bénéficie d'un retour de flamme grâce à l'arrivée au pouvoir du démocrate Joe Biden, plus favorable au multilatéralisme que son prédécesseur le républicain Donald Trump. 

En outre, les Américains comme nombre d'autres pays cherchent de nouvelles ressources pour renflouer leurs finances publiques durement éprouvées par la pandémie, les mesures de soutien ou plans de relance se chiffrant en centaines de milliards de dollars.

L'administration Biden avait d'abord parlé d'un taux minimum d'impôt sur les sociétés de 21% avant de se raviser pour 15%, afin de rallier plus de suffrages. 

Le G7 Finances devrait exprimer un "fort soutien" à un impôt minimum des sociétés "ambitieux" et à une répartition "équitable" de "droits à taxer" les profits des multinationales, notamment les grands noms du numérique, d'après le projet de communiqué commun obtenu par l'AFP.

Un accord formel pourrait n'être annoncé que lors du prochain G20 des ministres des Finances en juillet à Venise, avant une validation par les 38 pays de l'OCDE.

Rallier les réfractaires

Face aux pays qui ont déjà manifesté leur opposition au projet, comme l'Irlande ou la Hongrie, dont les taux d'impôt des sociétés sont particulièrement bas, les pays du G7 comptent sur un "mouvement de négociation internationale" qui pourrait amener les réfractaires à se rallier. 

D'après le texte provisoire obtenu par l'AFP, les pays du G7 (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Etats-Unis, Canada, Japon) devraient aussi s'engager à "maintenir des politiques de soutien" à leurs économies, particulièrement au regard de nouveaux variants du virus qui pourraient faire dérailler la reprise.

Ils réitéreront des promesses d'aides aux pays en développement, notamment dans l'obtention des vaccins anti-Covid.

La lutte contre le changement climatique tiendra aussi le haut du pavé avec notamment un débat sur les normes internationales en matière de transparence environnementale, les marchés du CO2 ou la finance verte.

"Je suis déterminé à ce que nous travaillions ensemble dans l'unité pour répondre aux défis économiques mondiaux les plus pressants - et je suis extrêmement optimiste sur le fait que nous aurons des résultats concrets ce week-end", a ajouté M. Sunak.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a par ailleurs affirmé lors d'un discours jeudi qu'environ "70% des émissions mondiales de CO2 viennent de la construction et l'utilisation d'infrastructures". Elle ajoute qu'au moins 2.500 milliards de dollars sont nécessaires pour verdir les infrastructures dans le monde, appelant le secteur privé à y contribuer aux côtés des gouvernements.

D'après le quotidien allemand Handelsblatt une initiative du G7 pour les infrastructures mondiales est en projet et pourrait être discutée voire faire l'objet d'un accord lors de la réunion des chefs d'Etat dans les Cornouailles en fin de semaine prochaine.


La Bourse de Paris attendue en petite hausse à l'ouverture

La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
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  • Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points
  • "Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre"

PARIS: La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points.

"Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre, à la suite d'un nouveau rapport sur l'emploi confirmant un affaiblissement tangible du marché du travail", commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

"ADP a publié de nouveaux chiffres, contredisant son précédent rapport qui annonçait 42.000 créations d'emplois privés en octobre", souligne également Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "En réalité, les embauches ont ralenti dans la seconde moitié du mois".

Le baromètre ADP est d'ordinaire regardé avec prudence par les analystes mais ces données sur le marché du travail ont pris de l'importance faute de données officielles à cause du blocage budgétaire aux Etats-Unis.

Ces nouveaux chiffres corroborent le rapport mensuel publié par le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas, qui avait montré que les suppressions d'emplois en octobre aux Etats-Unis étaient au plus haut pour ce mois depuis plus de 20 ans, à plus de 153.000, note Mme Ozkardeskaya.

"C'est certainement un problème pour les politiques, mais pas pour les investisseurs", poursuit-elle. "Ces derniers espèrent que les données seront suffisamment faibles pour justifier une nouvelle baisse de taux (...) par la Réserve fédérale en décembre, ce qui aurait un effet positif sur les valorisations grâce à des coûts d'emprunt plus faibles."

Les marchés saluent également la fin imminente du "shutdown" aux Etats-Unis.

La Chambre des représentants doit voter mercredi pour lever la paralysie budgétaire, une "très grande victoire", a estimé Donald Trump.

Après plus de 40 jours d'impasse, le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier. La Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu possiblement dans la soirée.

 


«Les villes de demain seront construites pour les visiteurs, pas seulement pour les résidents», déclare le ministre saoudien du tourisme

 Ahmed Al-Khateeb a déclaré que la durabilité serait le principe directeur du rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain. (X/@AhmedAlKhateeb)
Ahmed Al-Khateeb a déclaré que la durabilité serait le principe directeur du rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain. (X/@AhmedAlKhateeb)
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  • Pour Ahmed Al-Khateeb, la durabilité sert de principe directeur au rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain
  • "Les gens avaient l'habitude de voyager en groupe. Aujourd'hui, ils voyagent en plus petits groupes. Les hôtels tiraient l'essentiel de leurs revenus des chambres ; aujourd'hui, ce sont les salons et les restaurants qui leur rapportent le plus

RIYAD: L'Arabie saoudite se positionne à l'avant-garde de l'évolution du tourisme mondial en concevant des destinations qui cibleront les touristes du futur, a déclaré le ministre du tourisme du Royaume.

Ahmed Al-Khateeb a ajouté que la durabilité servirait de principe directeur au rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain.

Les habitudes des voyageurs et les sources de revenus de l'industrie du tourisme ont radicalement changé ces dernières années, a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à Arab News.

"Les gens avaient l'habitude de voyager en groupe. Aujourd'hui, ils voyagent en plus petits groupes. Les hôtels tiraient l'essentiel de leurs revenus des chambres ; aujourd'hui, ce sont les salons et les restaurants qui leur rapportent le plus.

Al-Khateeb ajoute que les jeunes générations, aidées par la technologie, redéfinissent également la façon dont les voyages sont planifiés et vécus. "Elles définissent leurs propres itinéraires en déplacement, ce qui met la pression sur les agences de voyage traditionnelles qui organisaient autrefois des voyages en groupe. Nous assistons à de grands changements sur le marché mondial du voyage.

La Chine et l'Inde, qui comptent parmi les marchés touristiques à la croissance la plus rapide au monde, sont en train de remodeler les flux de voyages internationaux. "La Chine est devenue le marché source le plus important pour les voyageurs sortants, tandis que l'Inde devrait doubler le nombre de ses voyageurs dans les années à venir", a déclaré le ministre. "Le Moyen-Orient, et l'Arabie saoudite en particulier, ont ainsi l'occasion de devenir une destination de choix pour les touristes internationaux.

Depuis 2019, l'Arabie saoudite a enregistré la croissance touristique la plus rapide de tous les pays du G20, a déclaré Al-Khateeb. "Nous avons un marché intérieur très fort et un marché religieux très fort. Maintenant, nous avons ouvert nos portes aux voyageurs de loisirs, d'affaires et de vacances - qu'ils recherchent la côte de la mer Rouge, les montagnes du sud, nos grandes villes ou nos magnifiques îles."

Il a ajouté que la vision à long terme du Royaume en matière de tourisme va bien au-delà du présent et que les destinations sont construites pour servir les visiteurs et les résidents de manière durable.

"Dans les années 1950 et 1960, les villes étaient construites pour les résidents", a déclaré M. Al-Khateeb. "Aujourd'hui, dans des pays comme la Grèce, les visiteurs sont trois fois plus nombreux que les résidents. Les villes du futur doivent être conçues pour les visiteurs également - et c'est ce que nous faisons en Arabie saoudite.

La durabilité est devenue un élément non négociable de tout développement touristique dans le Royaume, a-t-il ajouté. "Au cours des deux dernières décennies, la durabilité est devenue extrêmement importante. Lorsque nous construisons de nouvelles destinations comme la mer Rouge, nous nous alignons totalement sur les réglementations en matière de durabilité. Tout ce que nous construisons aujourd'hui est respectueux de l'environnement, garantissant ainsi une durabilité non seulement environnementale, mais aussi sociale et économique."

Ce principe est au cœur de la transformation du tourisme dans le cadre de la Vision 2030 : "La durabilité est au premier plan chaque fois que nous construisons ou exploitons une nouvelle destination", a-t-il ajouté.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.