Sécurité: la «nette dégradation» selon Macron pas confirmée par les chiffres

Emmanuel Macron a semblé abonder dans le sens du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui avait évoqué un "ensauvagement" de la société et dénonce une forte hausse des violences aux personnes, notamment aux forces de l'ordre
Emmanuel Macron a semblé abonder dans le sens du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui avait évoqué un "ensauvagement" de la société et dénonce une forte hausse des violences aux personnes, notamment aux forces de l'ordre
Short Url
Publié le Vendredi 04 juin 2021

Sécurité: la «nette dégradation» selon Macron pas confirmée par les chiffres

Emmanuel Macron a semblé abonder dans le sens du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui avait évoqué un "ensauvagement" de la société et dénonce une forte hausse des violences aux personnes, notamment aux forces de l'ordre
  • A un an de la présidentielle, ce thème domine le débat politique, nourri par certains faits divers choquants et le procès en laxisme fait au gouvernement par la droite et l'extrême droite
  • Mais le constat d'une hausse généralisée des violences est relativisé par plusieurs spécialistes qui soulignent la baisse des homicides et la stabilité de nombreux autres indices

PARIS: Emmanuel Macron a estimé que la société était "de plus en plus violente", un thème récurrent du débat qui n'est toutefois pas confirmé par les enquêtes officielles, suggérant plutôt une stabilité depuis vingt ans.

Le président a évoqué jeudi "une dégradation très nette" de la sécurité en France. A un an de la présidentielle, ce thème domine le débat politique, nourri par certains faits divers choquants et le procès en laxisme fait au gouvernement par la droite et l'extrême droite.

Emmanuel Macron a semblé abonder dans le sens du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui avait évoqué un "ensauvagement" de la société et dénonce une forte hausse des violences aux personnes, notamment aux forces de l'ordre.

Mais le constat d'une hausse généralisée des violences est relativisé par plusieurs spécialistes qui soulignent la baisse des homicides et la stabilité de nombreux autres indices.

Comment la délinquance est mesurée

Par deux outils principalement: les faits enregistrés par policiers et gendarmes, rassemblés par Beauvau, et les enquêtes CVS dites de "victimisation" sur la sécurité (menées par l'Insee chaque année auprès de 15 000 à 20 000 personnes).

Mais les chiffres des forces de l'ordre ne recensent "que ce que les gens ont bien voulu leur signaler", soit une minorité des faits estimés (autour de 40% des violences physiques), relativise Renée Zauberman, chercheuse au CNRS et spécialiste de la délinquance. Ils peuvent aussi dépendre des injonctions des autorités (prendre plus de plaintes) et de l'évolution des comportements, telle la hausse des plaintes pour violences sexuelles dans la foulée de #Metoo.

Les enquêtes CVS sont considérées par les chercheurs comme plus complètes, car portant sur les violences subies par les gens, qu'il y ait eu plainte ou non, souligne Mme Zauberman.

Pas de constat d'explosion

"Aucune étude scientifique récente ne confirme une explosion des violences dans la société", déclare Ludovic Friat, secrétaire général de l'USM, principal syndicat de magistrats.

"Beaucoup d'éléments montrent que la violence a tendance à stagner, comme dans d'autres pays occidentaux", confirme Christian Mouhanna, sociologue spécialiste de la violence.

Il en veut notamment pour preuve la baisse du nombre d'homicides recensés par le ministère, l'un des critères les plus solides (car le fait est attesté par la dépouille): un chiffre faible (850 à 900), stable ces dernières années, et deux fois moins élevé qu'au milieu des années 1990.

Les atteintes aux biens notamment les vols, y compris avec violences, sont également en baisse sur la dernière décennie selon Beauvau.

Certaines hausses, qui font débat

Le ministère relève en revanche des hausses dans les tentatives d'homicides, les coups et blessures volontaires (CBV, +20% entre 2008 et 2018) et les violences sexuelles.

Le criminologue Alain Bauer souligne une hausse "inédite" des crimes les plus graves, en cumulant homicides, tentatives d'homicides et coups ayant entraîné la mort, notamment. Selon ce spécialiste qui a conseillé plusieurs gouvernements sur la sécurité, ils ont doublé depuis 2010.

Mme Zauberman relève au contraire que les enquêtes CVS ne montrent "aucune croissance significative des violences physiques depuis le milieu des années 1990", le nombre de personnes déclarant avoir été agressées "ne dépassant pas 3% par période de deux ans". Elle ajoute que les autorités ont élargi ces dernières décennies la catégorie des CBV, les comptant donc plus largement.

La chercheuse admet cependant que "l'augmentation du nombre de tentatives d'homicides depuis une dizaine d'années est forte" et "pose question".

Beauvau recense par ailleurs une hausse des violences sexuelles déclarées (deux fois plus d'affaires depuis 2013), notamment dans la foulée de #Metoo. Mais cela inclut des révélations d'affaires datant de plusieurs années, note Olivier Galland, sociologue et chercheur au CNRS, soulignant que les enquêtes CVS montraient, elles, une "relative stabilité" de ces violences entre 2009 et 2016. 

Forces de sécurité et secours visés

Les violences contre la police ont doublé entre 2000 et 2020, selon l'Intérieur, qui a notamment recensé une hausse de 40% des "atteintes directes aux forces de l'ordre" entre 2019 et 2021.

Si le nombre de morts en mission est plutôt stable depuis 15 ans, le nombre de blessés a, selon Beauvau, crû de 90% pour les policiers entre 2004 et 2019, de 40% pour les gendarmes entre la fin des années 2000 et 2018.

Même constat chez les pompiers, avec des agressions qui si elles restent rares au regard du nombre total d'interventions, ont doublé en cinq ans et triplé en dix ans, selon leur fédération nationale.

"Il y a certes de plus en plus de violences contre les forces de l'ordre et pompiers, mais ils ont aussi tendance à davantage porter plainte qu'avant", précise une source ministérielle. 


L’eau et l’environnement au cœur d’un partenariat renouvelé entre la France et les pays arabes

Placée cette année sous le thème « L’eau, l’environnement : au cœur des besoins, des crises et des opportunités dans le monde arabe », cette édition a confirmé la place centrale qu’occupe désormais la transition écologique dans les relations économiques entre la France et le monde arabe. (AFP)
Placée cette année sous le thème « L’eau, l’environnement : au cœur des besoins, des crises et des opportunités dans le monde arabe », cette édition a confirmé la place centrale qu’occupe désormais la transition écologique dans les relations économiques entre la France et le monde arabe. (AFP)
Short Url
  • Inauguré par le président de la CCFA, Vincent Reina, dont le retour a été chaleureusement salué par les participants, le sommet a donné lieu à trois grandes tables rondes
  • L’un des moments les plus marquants du sommet a été l’intervention de Wissam Fattouh, secrétaire général de l’Union des banques arabes

PARIS: Le sixième Sommet économique France–Pays arabes, organisé par la Chambre de commerce franco-arabe, s’est ouvert à Paris pour deux journées de débats, de rencontres et d’échanges stratégiques.
Placée cette année sous le thème « L’eau, l’environnement : au cœur des besoins, des crises et des opportunités dans le monde arabe », cette édition a confirmé la place centrale qu’occupe désormais la transition écologique dans les relations économiques entre la France et le monde arabe.

Inauguré par le président de la CCFA, Vincent Reina, dont le retour a été chaleureusement salué par les participants, le sommet a donné lieu à trois grandes tables rondes réunissant responsables gouvernementaux, diplomates, experts économiques, dirigeants d’entreprises et représentants du secteur financier arabe.

Doyen du corps diplomatique arabe en France, l’ambassadeur de Djibouti, Ayeid Yahya, a dressé un panorama lucide des tensions géopolitiques qui traversent encore la région : guerre au Soudan, trêve fragile au Yémen, bombardements persistants au Liban, effets prolongés de la crise syrienne, sans oublier la question centrale du conflit israélo-palestinien, qui continue de mobiliser les efforts diplomatiques et humanitaires.

Pourtant, malgré « un monde arabe ralenti par les conflits », l’ambassadeur a insisté sur la résilience et la capacité d’action collective des pays arabes. Il a salué les progrès diplomatiques des années 2024 et 2025, notamment la reconnaissance accrue de l’État palestinien et le rôle déterminant joué par la France, l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Jordanie dans les initiatives de médiation.

L'émergence d’une vision partagée

Son discours a également marqué le retour de la Syrie dans ce cadre multilatéral, un signal politique fort, selon lui, pour l’avenir du partenariat économique.

L’un des moments les plus marquants du sommet a été l’intervention de Wissam Fattouh, secrétaire général de l’Union des banques arabes, qui a rappelé l’ampleur inédite des défis hydriques auxquels fait face le monde arabe.
Selon Fattouh, 60 % de la population arabe souffre déjà d’un stress hydrique sévère et, d’ici à 2030, l’écart entre l’offre et la demande en eau dépassera les 40 %.

Pour faire face à cette situation critique, l’Union des banques arabes s’est engagée auprès de la CESAO à mobiliser 1 000 milliards de dollars de financements dédiés aux Objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030, une première dans l’histoire bancaire de la région.
Mais les chiffres actuels montrent que les financements réellement orientés vers l’eau, l’agriculture durable, la lutte contre la pauvreté ou le climat restent « encore très faibles ». Fattouh a pourtant rappelé que la région dispose de tous les ingrédients pour se transformer en un acteur clé de la transition, citant notamment les énergies renouvelables, les capitaux, la position géographique stratégique et des ressources humaines jeunes et qualifiées.

Il a appelé à repenser le modèle économique arabe, non plus fondé sur l’exportation brute de ressources, mais sur une intégration active dans la nouvelle économie mondiale, notamment dans l’hydrogène, l’agriculture intelligente et la diversification énergétique.

Pour Khaled Hanafy, secrétaire général de l’Union des chambres arabes, le monde arabe est prêt : « Le secteur privé est pleinement préparé à relever les défis. » Il a exhorté à « faire les choses différemment », afin de construire non seulement des marchés, mais aussi des relations porteuses de valeurs communes entre l’Europe et le monde arabe.
Dans un monde en mutation rapide, il a invité à dépasser les logiques traditionnelles d’échange pour entrer dans une ère de co-construction, fondée sur l’innovation, la compréhension mutuelle et la durabilité.

Intervenant avec force, Samira Sitail, ambassadrice du Maroc en France, a détaillé le rôle clé que joue son pays dans ces dynamiques. Elle a tout d’abord rappelé le soutien « stratégique et essentiel » de la France à la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud, un geste politique qu’elle a qualifié de « justice rendue ».

Mais c’est surtout la dimension économique qu’elle a mise en avant, saluant l’engagement du MEDEF International et des entreprises françaises dans les projets structurants des provinces du Sud, notamment le port de Dakhla, déjà construit à 50 %. Ce futur hub atlantique offrira aux pays enclavés d’Afrique de vastes débouchés, pouvant accroître de 30 à 35 % leurs exportations comme leurs importations.

Elle a plaidé pour un renforcement de la coopération France–Maroc–Afrique, citant l’exemple très concret de la coopération triangulaire Maroc–France–Burkina Faso dans la gestion de l’eau, présentée lors du dernier Sommet mondial de l’eau à Marrakech.

Face à l’impact du changement climatique, particulièrement sévère dans le monde arabe, où les températures augmentent 50 % plus vite qu’ailleurs, elle s’est montrée résolument optimiste.
Elle a salué les « visions à long terme » de pays comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar, qui ont engagé des stratégies ambitieuses de transition hydrique et énergétique.

Cette sixième édition du Sommet économique France–Pays arabes a démontré l’émergence d’une vision partagée : la gestion de l’eau sera le défi stratégique de la région pour les prochaines décennies, et la transition écologique une opportunité majeure de développement.

Le partenariat France–monde arabe doit désormais se construire dans une logique d’intégration, de co-développement et de long terme, à l’heure où la région se prépare à une croissance de 0,7 % en 2026 dans un contexte international incertain.


Tentative de putsch au Bénin: des forces spéciales françaises sont intervenues en appui 

Des forces spéciales françaises sont intervenues dimanche lors de la tentative déjouée de putsch au Bénin en appui de l'armée béninoise qui a "vaillamment" repoussé les mutins, a affirmé mercredi à l'AFP le chef de la Garde républicaine, le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè. (AFP)
Des forces spéciales françaises sont intervenues dimanche lors de la tentative déjouée de putsch au Bénin en appui de l'armée béninoise qui a "vaillamment" repoussé les mutins, a affirmé mercredi à l'AFP le chef de la Garde républicaine, le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè. (AFP)
Short Url
  • Mardi, la présidence française avait indiqué avoir appuyé "en termes de surveillance, d'observation et de soutien logistique" le pouvoir béninois, à sa demande, sans confirmer ni démentir la présence de ses forces
  • "L'armée béninoise a été vraiment vaillante et a fait face à l'ennemi toute la journée" dimanche, a expliqué à l'AFP le colonel Tevoédjrè, précisant que des "forces spéciales françaises ont été envoyées depuis Abidjan"

COTONOU: Des forces spéciales françaises sont intervenues dimanche lors de la tentative déjouée de putsch au Bénin en appui de l'armée béninoise qui a "vaillamment" repoussé les mutins, a affirmé mercredi à l'AFP le chef de la Garde républicaine, le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè.

Mardi, la présidence française avait indiqué avoir appuyé "en termes de surveillance, d'observation et de soutien logistique" le pouvoir béninois, à sa demande, sans confirmer ni démentir la présence de ses forces.

"L'armée béninoise a été vraiment vaillante et a fait face à l'ennemi toute la journée" dimanche, a expliqué à l'AFP le colonel Tevoédjrè, précisant que des "forces spéciales françaises ont été envoyées depuis Abidjan, utilisées pour du ratissage après que l'armée béninoise ait fait le travail".

Le colonel Tevoédjrè - qui a personnellement dirigé sur place la riposte contre un assaut sur la résidence du chef de l'Etat Patrice Talon tôt dimanche matin - estime à une centaine le nombre de mutins, "avec beaucoup de moyens, des engins blindés".

Il note toutefois que les putschistes, qui ont compté sur "l'effet de surprise", n'ont pas reçu de soutien d'autres unités, saluant l'attitude "républicaine" de l'armée béninoise.

La Garde républicaine a "eu le soutien spontané d'autres unités qui ont été utilisées toute la journée pour reprendre possession de zones, de points stratégiques de Cotonou", détaille t-il.

C'est en fin de journée, alors que les mutins étaient retranchés dans un camp situé dans une zone résidentielle de la capitale économique, que des frappes aériennes du Nigeria voisin et des forces spéciales françaises ont aidé le Bénin, afin notamment "d'éviter des dommages collatéraux".

Le colonel n'a pas donné de bilan chiffré du nombre de victimes des évènements de dimanche, mais a précisé que les mutins étaient "repartis avec des corps et des blessés" de leur tentative d'assaut sur la résidence présidentielle, après un "rude combat".

Dimanche matin, huit militaires étaient apparus à la télévision béninoise, annonçant qu'ils avaient destitué Patrice Talon.

Après une journée d'incertitude à Cotonou, le chef de l'Etat avait déclaré que la situation était "totalement sous contrôle". Les autorités béninoises ont ensuite fait état de "plusieurs victimes", notamment dans des affrontements opposant mutins et forces loyales.


Procès libyen: la cour d'appel de Paris libère l'intermédiaire Djouhri sous contrôle judiciaire

 La cour d'appel de Paris a accepté mercredi de libérer sous contrôle judiciaire l'intermédiaire Alexandre Djouhri, qui était le dernier prévenu du procès libyen à être encore incarcéré.
La cour d'appel de Paris a accepté mercredi de libérer sous contrôle judiciaire l'intermédiaire Alexandre Djouhri, qui était le dernier prévenu du procès libyen à être encore incarcéré.
Short Url
  • L'homme d'affaires franco-algérien de 66 ans, condamné le 25 septembre à six ans d'emprisonnement dans l'affaire du financement libyen de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, aura notamment pour interdiction de sortir d'Île-de-France
  • Il a également l'interdiction de mener une activité d'intermédiation économique et il devra remettre à la justice ses passeports français et algérien et pointer une fois par semaine à la gendarmerie

PARIS: La cour d'appel de Paris a accepté mercredi de libérer sous contrôle judiciaire l'intermédiaire Alexandre Djouhri, qui était le dernier prévenu du procès libyen à être encore incarcéré.

L'homme d'affaires franco-algérien de 66 ans, condamné le 25 septembre à six ans d'emprisonnement dans l'affaire du financement libyen de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, aura notamment pour interdiction de sortir d'Île-de-France, de s'absenter de son domicile en région parisienne entre 8H00 et 20H00, d'entrer en contact avec ses coprévenus.

Il a également l'interdiction de mener une activité d'intermédiation économique et il devra remettre à la justice ses passeports français et algérien et pointer une fois par semaine à la gendarmerie.

Le parquet général s'était opposé à sa libération en pointant notamment sa double nationalité et le risque de départ en Algérie où la coopération judiciaire avec la France est compliquée.

Selon son avocat, Me Pierre-Henri Bovis, il devrait sortir de la prison parisienne de La Santé "dans les prochaines heures".

"La cour d'appel de Paris, par sa décision, a reconnu cette fois-ci qu'il y avait des garanties de représentation suffisantes, et a enfin admis qu'il n'y avait pas de risque de fuite ou de pression" sur les témoins, s'est-il félicité, soulignant que son client ne s'était "jamais dérobé à ses obligations".

Alexandre Djouhri avait déposé une première demande de mise en liberté qui avait été rejetée début novembre, la cour d'appel estimant qu'il présentait un risque de fuite et des garanties de représentation "particulièrement faibles".

Dans ce dossier, deux autres personnes ont été condamnées en première instance à des peines d'emprisonnement avec mandat de dépôt: l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison, et le banquier Wahib Nacer.

L'ex-chef de l'Etat a été incarcéré vingt jours à la prison de la Santé, avant d'obtenir sa libération auprès de la cour d'appel. M. Nacer, qui avait été condamné à une peine de quatre ans d'emprisonnement avec mandat de dépôt à exécution provisoire, a également été libéré de prison.

Alexandre Djouhri devrait donc comparaître libre, comme tous ses coprévenus, au procès en appel  prévu du 16 mars au 3 juin. Au total, 10 personnes, dont Nicolas Sarkozy et deux de ses proches, Claude Guéant et Brice Hortefeux, seront rejugées dans ce dossier.