Un nouveau documentaire révèle les cinq faces de la pauvreté au Liban

Un nouveau documentaire lancé vendredi a révélé l’ampleur de la pauvreté que vivent les Libanais, au moment où le pays continue de plonger dans une profonde crise économique et financière. (Photo, AFP/Archives)
Un nouveau documentaire lancé vendredi a révélé l’ampleur de la pauvreté que vivent les Libanais, au moment où le pays continue de plonger dans une profonde crise économique et financière. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Samedi 05 juin 2021

Un nouveau documentaire révèle les cinq faces de la pauvreté au Liban

  • Le documentaire provient de CARE International et met en lumière les «circonstances compliquées et dangereuses» auxquelles les Libanais sont confrontés
  • Un député a averti vendredi que la pauvreté cachée derrière les murs peut se transformer en une «explosion sociale»

BEYROUTH : Un nouveau documentaire lancé vendredi a révélé l’ampleur de la pauvreté que vivent les Libanais, au moment où le pays continue de plonger dans une profonde crise économique et financière ainsi qu'à la pandémie de la Covid-19.

Le documentaire provient de la principale agence humanitaire CARE International et met en lumière les «circonstances compliquées et dangereuses» auxquelles les Libanais sont confrontés.

Cinq personnes de Beyrouth et de Tripoli sont mis en vedette dans le film, dont Youssef Bitar, 60 ans, qui dort au bord de la route et rêve d'un repas fait maison et d'un toit au-dessus de sa tête.

Il vendait des antiquités sur un marché populaire du dimanche et avait un bon niveau de vie mais, à cause du confinement, il ne pouvait ni travailler ni gagner de l'argent. «Où est-ce que je vais?» il se demande. Bitar n’a pas pris de bain depuis quatre mois.

Chady, qui a 16 ans, a quitté l'école et a commencé à travailler pour subvenir aux besoins de son père. « Je gagnais LBP 75 000 (49,75 $) par semaine. Je gardais une petite somme pour acheter du jus et un sandwich le dimanche», a-t-il confié, les larmes aux yeux. Il a vendu son téléphone portable à LBP 500 000 pour donner l'argent à son père. Chady rêve de vêtements propres, d'un téléphone portable, d'une école et d'une voiture.

Bujar Hoxha, directeur de CARE au Liban, a affirmé : «Le documentaire essaie de faire la lumière sur les circonstances compliquées et dangereuses auxquelles un grand nombre de familles libanaises sont confrontées ces jours-ci. Pendant que le nombre de familles vivant en dessous du seuil de pauvreté augmente de jour en jour, notre inquiétude grandit également et nous voyons que le pire reste encore à venir».

Nadine, qui a perdu la vue à 11 ans, a dévoilé que les prix des fruits et légumes sont extrêmement élevés et qu'elle avait peur «au quotidien» de ne pas pouvoir nourrir ses enfants. «Mon voisin et ma paroisse m'aident aussi, mais cela ne me rassure tellement pas. Je rêve de retrouver ma vue pour voir les visages de mes enfants».

Jamila a 70 ans, une mère de trois enfants et aussi une grand-mère. Elle a fermé sa boutique de tailleur il y a trois ans parce qu'elle n’était pas capable de payer le loyer.

Jamila travaille désormais à domicile. «Parfois, je gagnais LBP 170 000 par mois, mais maintenant je gagne moins de LBP 100 000. Comment puis-je payer la facture d'électricité et les frais du générateur si j'emprunte de l'argent pour payer le loyer ?»

Noor, 16 ans, vit avec sa grand-mère depuis que ses parents ont divorcé quand elle était enfant. Elle craint de ne pas pouvoir soulager les souffrances de sa grand-mère et emprunte de l'argent à ses voisins pour survivre.

«Les gens n'aiment pas les longues lectures, et les scènes en direct touchent mieux leur côté humanitaire», a déclaré Hoxha à Arab News. «Par conséquent, ce film vise à toucher le plus grand nombre de donateurs afin d’aider le Liban qui a besoin de plus que les efforts des organisations locales. Le monde doit savoir ce qui se passe réellement au Liban pour le sauver.

Le député Waleed Al-Baarini, membre du Mouvement du futur, a averti vendredi que la pauvreté cachée derrière les murs peut se transformer en une «explosion sociale».

Al-Baarini, qui est député d’Akkar, la région la plus pauvre du Liban, a affirmé : «Nous nous réveillons quotidiennement avec des scènes auxquelles les citoyens ne sont pas habitués, pas même en temps de guerre, et si les autorités ne remédient pas à cette crise en se précipitant pour former un gouvernement de sauvetage, les regrets seront alors inutiles».

Une délégation de la Banque mondiale s'est entretenue vendredi à Beyrouth avec le ministre libanais des Finances, Ghazi Wazni.

Le vice-président de la banque pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Ferid Belhaj, a souligné qu'un filet de sécurité sociale reste pour le moment important et vital pour donner aux «couches sociales les plus pauvres une lueur d'espoir».

Belhaj a en outre annoncé que la banque est disposée à fournir des fonds supplémentaires pour soutenir les familles touchées par la crise économique, «à condition qu'un projet de filet de sécurité sociale soit mis en œuvre».

Plus tôt ce mois-ci, la Banque mondiale a averti que la crise libanaise était l'une des pires que le monde ait connues au cours des 150 dernières années.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com