Le gouvernement libanais fait marche arrière suite à la panique des déposants

Des manifestations ont éclaté après que le Conseil d’État ait suspendu un décret de la Banque centrale qui permettait aux Libanais de retirer des dépôts en dollars à un taux deux fois et demie meilleur que le taux de change fixe. (Photo, AP)
Des manifestations ont éclaté après que le Conseil d’État ait suspendu un décret de la Banque centrale qui permettait aux Libanais de retirer des dépôts en dollars à un taux deux fois et demie meilleur que le taux de change fixe. (Photo, AP)
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Publié le Vendredi 04 juin 2021

Le gouvernement libanais fait marche arrière suite à la panique des déposants

  • Le gouverneur de la Banque centrale a annulé une directive du Conseil de l'État moins de 12 heures après sa parution
  • Incapables d’effectuer un retrait, les Libanais en colère sont descendus dans les rues et ont détruit des guichets automatiques à travers le pays

BEYROUTH : Riad Salamé, le gouverneur de la Banque centrale du Liban, a déclaré jeudi que les déposants peuvent de nouveau retirer des sommes de leurs dépôts en dollars en livres libanaises à un taux deux fois et demie meilleur que le taux officiel.

La décision renverse un jugement antérieur et survient au lendemain d’un mouvement de panique qui a vu les déposants effarés s’aligner devant les guichets automatiques pour retirer autant d’argent que possible, avant que la suspension du taux préférentiel n’entre en vigueur.

La livre, indexée depuis 30 ans à 1 515 le dollar, se négocie désormais à environ 13 000 livres pour un dollar, selon l'Associated Press.

Salamé a annulé la décision moins de 12 heures après que les banques aient commencé à mettre en œuvre la nouvelle directive du Conseil de l'État.

Incapables d’effectuer un retrait, les Libanais en colère sont descendus dans les rues mercredi soir et ont détruit des guichets automatiques à travers le pays

L'arrêt de ce service affecte les grands et petits déposants, qui comptent sur un accès mensuel limité à leurs dépôts en dollars pour subvenir à leurs besoins quotidiens ou récupérer des fonds bloqués, même si, en réalité, ils retirent leur argent en livres et à un taux très désavantageux.

Jeudi matin, le président Michel Aoun a rencontré Salamé et le chef du Conseil de l’État, le juge Fadi Elias. À l'issue de la réunion, Salamé a déclaré que «la décision reflète notre grand respect pour le Conseil de la Choura et la justice libanaise».

«Le juge Elias nous a expliqué qu'il est possible de ne pas appliquer la décision immédiatement, et que si nous la soumettons un réexamen, cela nous donnerait du temps avant sa mise en œuvre», a-t-il ajouté.

L'économiste Jassem Ajjaka a déclaré à Arab News que la scène «reflète le chaos causé par l'absence de gouvernement».

Ajjaka a également signalé que la décision du Conseil «ne prend pas en considération les intérêts des déposants». «Ceci ne signifie pas que les déposants doivent accepter de prendre leurs dépôts au taux fixe de 3 900 livres. Les banques doivent élaborer un plan d’action afin de donner aux gens leurs dépôts en dollars», ajoute-t-il.

Plusieurs économistes et politiciens estiment que le chaos causé par des décisions bancaires et judiciaires, jugées «hâtives et mal conçues», est aggravé par une intensification sans précédent du conflit entre Aoun et le Premier ministre désigné, Saad Hariri.

Ceux qui ont suivi de près le conflit s'attendent à ce qu'il se termine par une rupture entre les deux hommes, car tous les efforts de médiation ont échoué jusqu'à présent.

La guerre des mots entre le Mouvement du futur de Hariri et le Courant patriotique libre (CPL) d'Aoun s'est transformée en ce que les journalistes et les experts ont qualifié de «guerre d'annulation», car les deux camps ont échangé des accusations et des insultes personnelles au cours des 72 dernières heures.

Le Liban demeure sans gouvernement élu depuis 300 jours, date de la démission du gouvernement d'Hassan Diab, qui exerce jusqu’à présent une fonction intérimaire.

Mercredi, Diab a exhorté le peuple libanais à «rester patient face à l'injustice qui l’accable». Il a demandé aux partis politiques de «faire des concessions dans le but d’empêcher le pays de continuer sur cette voie effrayante».

Diab a en outre appelé les pays «frères et amis» du Liban à venir en aide au pays «avant qu'il ne soit trop tard», la même semaine, la Banque mondiale a indiqué dans un rapport que le Liban se dirige vers un effondrement économique inévitable.

Le patriarcat maronite a réitéré jeudi la nécessité d'une conférence internationale parrainée par l'ONU sur le Liban de manière à mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le patriarche Béchara Boutros Raï a annoncé mercredi du le palais présidentiel que les «insultes sont inacceptables». Il a suggéré «la formation d'un gouvernement composé de pôles, (…) d'hommes politiques», à l'image de celui formé par Fouad Chehab dans les années 1950, et «qui ne comprenait que quatre ministres, pour sauver le Liban de cet enfer».

Une déclaration récemment publiée par la présidence accuse par ailleurs Hariri d'usurper «les pouvoirs du président» et de «proposer de nouvelles règles pour la formation d’un cabinet».

De son côté, le Mouvement du futur a soutenu que la présidence est à présent «dominée par un groupe de conseillers qui essayent coûte que coûte de saper son statut, afin de le remplacer par des suggestions, des idées et des déclarations qui ne correspondent en rien son rôle national».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com