Un juge américain annule l'interdiction des armes d'assaut en Californie

Des fusillades de masse sont survenues récemment en Floride, de l'Indiana, en Californie, dans le Colorado et en Géorgie. Une flambée de violence qualifiée par le président Joe Biden «d'épidémie». (Photo, AFP)
Des fusillades de masse sont survenues récemment en Floride, de l'Indiana, en Californie, dans le Colorado et en Géorgie. Une flambée de violence qualifiée par le président Joe Biden «d'épidémie». (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 05 juin 2021

Un juge américain annule l'interdiction des armes d'assaut en Californie

Des fusillades de masse sont survenues récemment en Floride, de l'Indiana, en Californie, dans le Colorado et en Géorgie. Une flambée de violence qualifiée par le président Joe Biden «d'épidémie». (Photo, AFP)
  • M. Benitez a déclaré qu'il donnerait 30 jours à l'Etat de Californie pour faire appel de sa décision, que le gouverneur Newson a juré de contester
  • «Comme le couteau suisse, le populaire fusil semi-automatique AR-15 peut servir parfaitement aussi bien à défendre son domicile que sa patrie»

LOS ANGELES: Un juge américain a annulé vendredi l'interdiction de fusils d'assaut en Californie, en vigueur depuis trois décennies, une décision aussitôt condamnée par le gouverneur de cet Etat, Gavin Newsom, dans un contexte de recrudescence des homicides liés aux armes à feu aux Etats-Unis. 

Dans sa décision longue de 94 pages, le juge fédéral Roger T Benitez a qualifié l'interdiction d'armes d'assaut (qui existe depuis 1989) d'inconstitutionnelle, défendant le droit aux Américains de posséder des fusils semi-automatiques.

"Comme le couteau suisse, le populaire fusil semi-automatique AR-15 peut servir parfaitement aussi bien à défendre son domicile que sa patrie", a-t-il argumenté.

"Les armes et les munitions dans les mains des criminels, des tyrans et des terroristes sont dangereuses. Il est préférable de les laisser dans les mains de citoyens responsables et respectueux de la loi", a-t-il affirmé.

M. Benitez a déclaré qu'il donnerait 30 jours à l'Etat de Californie pour faire appel de sa décision, que le gouverneur Newson a juré de contester, la qualifiant de "menace directe à la sécurité publique".

"Nous ne reculons pas devant ce combat et nous continuerons à nous battre pour des lois sur les armes à feu qui vont dans le bon sens et sauvent des vies", a-t-il dit dans un communiqué.

Cette annonce intervient dans un contexte de violence accrue aux Etats-Unis et un peu plus d'une semaine après qu'un employé d'une entreprise de transports publics a tué huit personnes sur le site de sa compagnie en Californie avant de se donner la mort.

Une perquisition cette semaine au domicile du tireur --incendié peu avant l'attaque-- a permis de retrouver 12 armes à feu, 22.000 munitions et des supposés cocktails Molotov.

Des fusillades de masse sont survenues récemment en Floride, de l'Indiana, en Californie, dans le Colorado et en Géorgie. Une flambée de violence qualifiée par le président Joe Biden "d'épidémie".

A l'automne, la Cour suprême des Etats-Unis doit se pencher sur un recours du puissant lobby des armes NRA contre une loi new-yorkaise restreignant le port des armes à feu hors de son domicile.

Ce sera la première fois depuis plus de dix ans que la plus haute juridiction du pays se penchera sur une affaire majeure impliquant le deuxième amendement de la Constitution.

Cet amendement, qui fait l'objet d'interprétations divergentes, énonce qu'"une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un Etat libre, le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé".

Pour les partisans des armes à feu, il garantit un droit au port d'armes pour chaque citoyen. D'autres considèrent toutefois que les auteurs de la Constitution ont seulement voulu protéger le droit de détenir et utiliser des armes dans le cadre d'une force de maintien de l'ordre, comme l'armée ou la police.

Aux Etats-Unis, la pandémie de coronavirus a certes réduit la violence au travail --les citoyens restant à leur domicile--, mais les ventes d'armes à feu ont explosé.


Nucléaire: Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à négocier «au plus vite, sans préconditions»

 Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand
  • Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux"

PARIS: Les chefs de la diplomatie française, britannique et allemand ont "incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations" sur le programme nucléaire iranien, selon une source diplomatique française.

Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont en outre "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire" comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas.

Abbas Araghchi a estimé que les frappes israéliennes contre son pays "portent un coup" à la diplomatie.

"L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation (sur le nucléaire avec les Etats-Unis, NDLR) porte un coup à la diplomatie", a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume Uni et l'UE sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les Etats-Unis s'étaient unilatéralement retirés.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les Etats-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations devait avoir lieu la semaine dernière avant qu'Israël ne frappe l'Iran.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été passés par les ministres français, britannique et allemand à Israël "sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, infrastructures et populations civiles", selon la source diplomatique française.

 


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."