Deux drones abattus au-dessus d'une base abritant des Américains en Irak

Des véhicules militaires de soldats américains sont vus à la base aérienne d'Ain al-Asad dans la province d'Anbar, en Irak, le 13 janvier 2020. (Reuters)
Des véhicules militaires de soldats américains sont vus à la base aérienne d'Ain al-Asad dans la province d'Anbar, en Irak, le 13 janvier 2020. (Reuters)
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Publié le Dimanche 06 juin 2021

Deux drones abattus au-dessus d'une base abritant des Américains en Irak

  • Les batteries de défense C-RAM, installées par l'armée américaine après la multiplication des attaques, sont entrées en action à l'aube pour intercepter ces drones au-dessus de la base aérienne d'Aïn al-Assad
  • Quelques heures plus tôt, une roquette est tombée sur l'aéroport de Bagdad, «sans faire de victime ni de dégât», selon le porte-parole de la coalition antijihadistes emmenée par les Etats-Unis

BAGDAD : Deux drones ont été abattus dimanche au-dessus d'une base en Irak abritant des soldats américains, déjà visée il y a un mois par un drone piégé, une technique utilisée par les groupes armés pro-iraniens, a indiqué l'armée irakienne.

Les batteries de défense C-RAM, installées par l'armée américaine après la multiplication des attaques, sont entrées en action à l'aube pour intercepter ces drones au-dessus de la base aérienne d'Aïn al-Assad, dans l'ouest désertique.

Quelques heures plus tôt, une roquette est tombée sur l'aéroport de Bagdad, "sans faire de victime ni de dégât", selon le porte-parole de la coalition antijihadistes emmenée par les Etats-Unis, le colonel Wayne Marotto. 

La coalition a été envoyée en Irak pour aider l'armée du pays à combattre le groupe Daech, une campagne que Bagdad a déclarée gagnée fin 2017.
Il y a actuellement 2 500 soldats américains en Irak, alimentant l'effectif total de 3 500 soldats de la coalition.
Les États-Unis accusent systématiquement les factions irakiennes liées à l'Iran pour les attaques à la roquette et autres contre les installations irakiennes abritant leur personnel.

Au total depuis le début de l'année, il y a eu 39 attaques contre des Américains, parfois revendiquées par les pro-Iran et à chaque fois attribuées à eux par Washington.

La grande majorité étaient des bombes contre des convois logistiques, tandis que 14 étaient des attaques à la roquette, dont certaines revendiquées par des factions pro-iraniennes, qui visent à faire pression sur Washington pour le retrait des troupes.

Pour de hauts gradés et diplomates étrangers en Irak, ces attaques sont non seulement un danger pour leurs hommes, mais également pour la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui conserve des cellules clandestines dans les zones montagneuses et désertiques du pays.

"Ces attaques sont des distractions, les seules personnes auxquelles elle bénéficient sont les jihadistes, car chaque attaque contre une base où la coalition se trouve nous oblige à tout arrêter pour protéger nos troupes", explique l'un d'eux à l'AFP.

L'utilisation de drones contre les intérêts américains par des factions liées à l'Iran est une tactique relativement nouvelle.
L'armée américaine a déjà accusé des groupes irakiens pro-iraniens d'aider les rebelles houthis du Yémen à mener des attaques utilisant de tels dispositifs contre les intérêts saoudiens.


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.