#SheikhJarrah, un quartier de Jérusalem-Est devient un hashtag viral

Le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est (Photo, AFP).
Le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 06 juin 2021

#SheikhJarrah, un quartier de Jérusalem-Est devient un hashtag viral

  • L'homme qui a agité la conscience politique des stars, catalysé la colère d'une génération de Palestiniens et propulsé le nom en tendance Twitter pendant des jours, est un habitant du quartier
  • «Je n'avais jamais cru au pouvoir de l'image ou des posts sur les réseaux sociaux», dit le militant

JÉRUSALEM: Pendant des décennies, Cheikh Jarrah n'était qu'un autre quartier de Jérusalem-Est occupée par Israël et le monde n'en n'avait pas entendu parler. Aujourd'hui le nom de ce quartier palestinien menacé par la colonisation israélienne est devenu viral. 

L'homme qui a agité la conscience politique des stars, catalysé la colère d'une génération de Palestiniens et propulsé le nom en tendance Twitter pendant des jours, est un habitant du quartier âgé de 23 ans, Mohammed El-Kurd. 

« Nous avons réussi à attirer l'attention sur la colonisation à Jérusalem, mais aussi sur les droits des Palestiniens à se défendre, à résister à l'occupant et sur leur droit de pouvoir raconter eux-mêmes leur propre histoire », se félicite le jeune militant, désormais suivi par plus d'un demi million d'abonnés sur Instagram. 

Et l'histoire s'emballe fin avril, quand des manifestations en soutien à des familles palestiniennes de Cheikh Jarrah menacées d'expulsion embrasent Jérusalem-Est, puis l'esplanade des Mosquées, puis des villes mixtes israéliennes, avant de donner lieu à 11 jours de guerre entre le mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza et l'armée israélienne. 

Visuels, diaporama explicatifs partagés des millions de fois, hashtag, manifestation: dans ce contexte extrêmement tendu, pour les animateurs de la campagne de Cheikh Jarrah, la priorité a d'abord été d'expliquer et de convaincre.  

« Depuis le début de la campagne, notre discours a été extrêmement clair. Nous parlons de colonialisme et de colonisation – pas seulement de violations des droits humains », déclare dans sa maison à Cheikh Jarrah le jeune militant à l'anglais parfait, qui étudie aux Etats-Unis. 

Rentré à Cheikh Jarrah, Mohammed El-Kurd appartient à l'une des familles menacées d'expulsion au profit des colons israéliens.  

Dimanche, lui et sa soeur jumelle Mona, également très active dans la campagne #SheikhJarrah, ont été interpellés pendant quelques heures par la police israélienne avant d'être relâchés.  

« Sans précédent »  

Des manifestants dans plusieurs pays sont descendus dans la rue pour apporter leur soutien aux Palestiniens de Cheikh Jarrah et même des personnalités comme les acteurs Mark Ruffalo et Viola Davis, la chanteuse Dua Lipa ou le footballeur de Manchester City Riyad Mahrez ont parlé de cette affaire sur les réseaux sociaux. 

La dispute se cristallise autour de propriétés foncières habitées par des familles palestiniennes à Cheikh Jarrah et menacées d'expropriation.  

Car selon la loi israélienne, si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre israélo-arabe de 1948, déclenchée à la création de l'Etat d'Israël, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur « droit de propriété ». Une telle loi n'existe toutefois pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant la guerre ou ayant dû fuir sans « droit de retour ». 

« Tout le monde a pu constater que nous sommes confrontés à un système juridique raciste écrit pour protéger et soutenir les colons », soutient Mohammed El-Kurd. De son immeuble, on voit plusieurs drapeaux israéliens flotter sur des bâtiments voisins. 

Selon Ir Amim, une association israélienne qui suit l'évolution des colonies à Jérusalem, jusqu'à 1.000 Palestiniens à Cheikh Jarrah et dans le quartier voisin de Silwan risquent d'être expulsés. 

Les familles palestiniennes concernées sont celles qui se sont installées entre 1948 et 1967 quand cette partie de Jérusalem était encore sous contrôle de la Jordanie, avant son occupation par Israël en 1967.  

La Cour suprême israélienne a préféré laisser les tensions retomber et repousser sine die sa décision sur les expulsions à Cheikh Jarrah.  

« Même si nous ne parvenons pas à sauver les maisons, (...) nous avons assisté à un changement sans précédent de l'opinion publique dans le monde », dit M. El-Kurd.  

Censure 

La bataille sur les réseaux sociaux a aussi été celle contre la censure, d'après les militants palestiniens.  

Pendant plusieurs jours, à la demande des autorités israéliennes, certains contenus jugés comme incitatifs ou appelant à la haine ont été retirés des plateformes Facebook et Instagram, a rapporté Sada, l'association de défense des droits en ligne des Palestiniens. 

« A un moment on ne pouvait plus rien poster sur Cheikh Jarrah, sans que cela ne soit immédiatement retiré », assure Mohammed El-Kurd. 

Malgré ces difficultés, la campagne a eu un impact considérable. Certaines publications ont atteint 250 0000 vues en quelques heures. 

« Je n'avais jamais cru au pouvoir de l'image ou des posts sur les réseaux sociaux », dit le militant. »Mais j'ai découvert que notre bataille la plus importante (...) est celle des mots, celle de l'opinion publique ». 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com