Les Yéménites choqués après la mort d'une fillette de 5 ans lors d'une frappe des Houthis

Lian Taher Mohammad faisait partie d'un groupe d’au moins 14 personnes tuées lorsqu'un missile balistique tiré par les Houthis a frappé une station-service dans un quartier densément peuplé de Marib. (Photo fournie)
Lian Taher Mohammad faisait partie d'un groupe d’au moins 14 personnes tuées lorsqu'un missile balistique tiré par les Houthis a frappé une station-service dans un quartier densément peuplé de Marib. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 07 juin 2021

Les Yéménites choqués après la mort d'une fillette de 5 ans lors d'une frappe des Houthis

  • Des images de corps calcinés provoquent un appel à condamner les milices pour «violence inhumaine»
  • L'émissaire du Royaume-Uni au Yémen, Michael Aron, indique sur Twitter qu'il est choqué par les informations faisant état des attaques, ajoutant que seule une trêve nationale mettrait fin aux pertes humaines

ALEXANDRIE: Des images choquantes montrant les corps calcinés d'un père et d'une fille tués lors d'une frappe de missile houthi dans la ville centrale de Marib au Yémen ont suscité l'indignation à l'intérieur et à l'extérieur du pays et des appels à « montrer du doigt » la milice pour ses attaques brutales contre les civils.

La fillette de cinq ans faisait partie d'un groupe d’au moins 14 personnes tuées lorsqu'un missile balistique tiré par les Houthis a frappé samedi une station-service dans le quartier densément peuplé de Marib.

L'attaque s'est produite alors que des dizaines de voitures attendaient pour faire le plein, déclarent des témoins.

Lian Taher était dans la voiture de son père à l'extérieur de la gare lorsque le missile a explosé.

Les secouristes qui se sont précipités sur les lieux ont été la cible d'un drone chargé d'explosifs tiré par les Houthis, laissant de nombreux civils saigner à mort.

Après une large diffusion des images des restes calcinés de l'enfant et de son père sur les réseaux sociaux, des militants des droits humains yéménites, des représentants du gouvernement et des diplomates occidentaux ont fermement condamné l'attaque des Houthis et demandé que la milice soit condamnée pour avoir pris pour cible des civils à Marib.

Le gouverneur de Marib Sultan Al-Arada avertit que les attaques de missiles et de drones houthis menacent des dizaines de milliers de personnes déplacées à l'intérieur du pays qui vivent dans la ville, et exhorte les organisations locales et internationales à condamner les attaques.

« L'autorité locale appelle tous les Yéménites de tous les horizons politiques et sociaux à s'unir face au terrorisme de la milice houthie, qui était et est toujours la cause de la plupart de ces tragédies », dit-il.

Ali Al-Lahabi, un député yéménite, accuse les Houthis de violer les normes religieuses et tribales qui interdisent de cibler les civils.

« Le crime d'aujourd'hui contre les civils et les enfants à Marib enfreint les normes tribales au Yémen et toutes les normes humanitaires arabes et internationales », s’indigne-t-il dans un message sur Twitter.

Indigné par les images de civils morts, Abdul Malik Al-Mekhlafi, conseiller du président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi, exhorte ceux qui pensent que les Houthis peuvent coopérer aux efforts de paix à changer d'avis.

"L'attaque confirme à nouveau que les Houthis rejettent tous les efforts internationaux pour mettre un terme à la guerre", écrit Al-Mekhlafi sur Twitter.

Sur le terrain, les commandants de l'armée yéménite combattant les Houthis à Marib et Hodeidah déclarent que les attaques meurtrières de la milice se poursuivront jusqu'à ce que le soutien militaire et financier de l'Iran prenne fin.

"Les crimes de guerre ne cesseront pas tant que le régime iranien n'est pas dissuadé et que les Houthis qui tuent des enfants et des femmes ne sont pas traduits devant la Cour pénale internationale", déclare Sadeq Dewaid, porte-parole des Forces nationales de résistance dans la province occidentale de Hodeidah.

Les émissaires occidentaux au Yémen expriment également leur chagrin et leur colère face à la mort de civils, exigeant que les Houthis cessent d'attaquer les civils et s'engagent dans les propositions de paix négociées par l'ONU.

L'ambassade des États-Unis au Yémen qualifie les attaques de missiles et de drones houthi à Marib de « violence inhumaine ».

Cathy Westley, chargée d'affaires de l'ambassade, indique dans un communiqué : « Nous sommes horrifiés que les Houthis aient utilisé un missile balistique pour détruire une station-service à Marib, tuant et blessant des civils. Les Houthis auraient ensuite utilisé un drone pour attaquer une équipe d'ambulanciers venus secourir les blessés. Cette violence inhumaine doit cesser.

L'émissaire du Royaume-Uni au Yémen, Michael Aron, indique sur Twitter qu'il est choqué par les informations faisant état des attaques, ajoutant que seule une trêve nationale mettrait fin aux pertes humaines.

« Les Houthis doivent arrêter leur offensive sur Marib et s'engager sérieusement avec l'ONU. Un accord de cessez-le-feu à l'échelle nationale empêcherait de telles pertes tragiques et permettrait une action humanitaire », précise-t-il.

Des responsables et des experts yéménites avertissent que les attaques des milices pourraient détruire les efforts diplomatiques internationaux intensifs pour mettre fin à la guerre.

Hooria Mashhour, ancienne ministre des droits de l'homme, déclare à Arab News que le Conseil de sécurité de l'ONU devrait imposer le plan de paix qui appelle à la fin immédiate des combats au Yémen.

« Alors que la guerre se poursuit et qu'il n'y a aucune intention sérieuse de parvenir à un cessez-le-feu global, nous verrons des dizaines, voire des milliers de corps calcinés d'enfants et d'adultes », dit Mashhour.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com