Le festival «Les Nuits Med» met en avant la prochaine écurie de talents arabes

Pour leur édition 2021, Les Nuits Med ont donné à voir un univers méditerranéen plutôt sombre, témoin des temps tumultueux et des grands changements que traverse la région. (Photo fournie).
Pour leur édition 2021, Les Nuits Med ont donné à voir un univers méditerranéen plutôt sombre, témoin des temps tumultueux et des grands changements que traverse la région. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 07 juin 2021

Le festival «Les Nuits Med» met en avant la prochaine écurie de talents arabes

  • Une édition 2021 à Porto-Vecchio en présentiel
  • 36 courts-métrages de qualité en compétition

PORTO-VECCHIO:  C’est le 5 juin que s’est achevé le festival itinérant corse du court métrage «Les Nuits Med». Un festival qui se revendique trait d’union entre divers pays de la rive méditerranéenne. Cette 14e édition, son président, Alix Ferraris, l’a voulue en présentiel en dépit des conditions sanitaires, car selon lui, rien ne remplace une salle de cinéma. C’est donc la cinémathèque corse de Porto-Vecchio qui a projeté 36 courts-métrages, un véritable cru de qualité qui confirme les talents émergents de la région, en particulier ceux du Maghreb et du Moyen-Orient, particulièrement récompensés cette année.

Trois jurys ont délibéré pour attribuer sept prix au total. Un jury professionnel, un jury presse et un jury talents qui ont longtemps délibéré tant la sélection était riche. Parmi le florilège de films présentés, ce sont les films égyptiens, tunisiens et turcs qui ont suscité le plus d’échanges animés, de par leur audace et l’angle qu’ils ont privilégié pour aborder des thématiques qui tournaient beaucoup autour de l’émigration, l’émancipation, des liens familiaux, de la condition de la femme et sa récente capacité dans le monde arabe à faire évoluer les diktats.

Ce festival, placé cette année sous le thème de l’insularité, est non seulement une ouverture sur la Méditerranée, mais aussi l’occasion de bâtir des ponts autour de ce qui reste le dernier espace de liberté au cinéma: le court-métrage. Pour Dominique Landron, ponte de la critique cinématographique, membre du syndicat de la critique française du cinéma, chroniqueur à RCFM et Corse-Matin, «le cinéma maghrébin a défié la censure et donné la chance aux femmes d’accéder au cinéma et de s’exporter».

Les Nuits Med
Dominique Landron. (Photo fournie).

Ce cinéma, à la base qualifié de «tiers-mondiste», a fait ses armes depuis les années 1970 pour rivaliser aujourd’hui avec les plus grands du secteur et s’exporter. «Il a défié la censure, s’est positionné comme un cinéma militant et a beaucoup mûri pour devenir beaucoup plus abouti, que ce soit au niveau du son ou de l’image», souligne-t-il à Arab News en français. Le court-métrage, la petite porte pour accéder à la cour des grands, se voit par ailleurs propulsé par l’avènement du numérique.

Pour leur édition 2021, Les Nuits Med ont donné à voir un univers méditerranéen plutôt sombre, témoin des temps tumultueux et des grands changements que traverse la région.

Grand favori et au final lauréat du jury presse, le film du jeune algérien Abdenoure Ziane, Jeûne d’été, apporte un brin de fraîcheur tout en traitant une thématique des plus sensibles avec une légèreté inédite. Deux jeunes adolescents, Kader et Rudy, observent le ramadan pour la première fois. Le jeune Abdenoure y évoque la religion à travers le personnage de Kader et son passage à l’âge adulte, sorte de distanciation indispensable pour embrasser sa religion l’islam. Une religion qu’il pratique totalement par choix, sans qu’elle aliène, d’où la curiosité de son ami Rudy qui finit par observer le ramadan par solidarité. Très intéressante est la posture du père de Kader, pratiquant, qui projette l’image d’un islam choisi.

«Il m’importait d’explorer ce rapport aux modèles sans les conspuer, questionner ce que l’on considère sacré, avoir une réflexion sur le positif et le rapport au temps, aux époques et aux genres d’où ce récit initiatique sur l’enfance sur fond de musique et décor western», déclare le jeune cinéaste, un des rares à se trouver sur place, Covid-19 oblige, qui ajoute que ce film est plus ou moins autobiographique.

Autre film à sortir du lot, celui de l’Égyptien Morad Mostafa, un court-métrage coup-de-poing sur la condition féminine. Dans un Moyen-Orient encore mû par les tabous et les interdits, What We Don’t Know About Mariam bouscule tous les codes dans une démarche de désinhibition totale, rarement vue dans le cinéma égyptien voire de la région.

Hors-jeu flagrant, du Tunisien Sami Tlili, dresse lui avec humour et tendresse le portrait d’une société tunisienne à travers les personnages de deux membres de l’autorité obsédés par un match de foot, et le Marocain Yazid el-Kadiri rend un bel hommage à l’art de la calligraphie arabe dans Encre ultime, quand Les Criminels du Turc Serhat Karaaslan dénonce ouvertement des mœurs répressives. Tous les pays participants avaient dépêché des ambassadeurs dont ils peuvent être fiers, preuve que la région abonde en talents créatifs qui n’attendent que les moyens de s’exprimer.

Quant à la soirée de clôture, elle s’est déroulée sous la houlette du cinéaste libanais Wissam Charaf, invité d’honneur, venu proposer une master class et la projection de son long-métrage et d’un de ses courts-métrages.

 


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.