Le Sénat américain approuve un texte «historique» pour contrer la Chine

«Si nous ne faisons rien, nos jours de superpuissance dominante pourraient s'achever», a mis en garde le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer (Photo, AFP)
«Si nous ne faisons rien, nos jours de superpuissance dominante pourraient s'achever», a mis en garde le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 09 juin 2021

Le Sénat américain approuve un texte «historique» pour contrer la Chine

  • Le texte a été approuvé par 68 voix contre 32 au Sénat et doit désormais être adopté définitivement, à une date qui n'a pas encore été fixée, par la Chambre des représentants
  • Il est présenté comme un texte «historique» pour contrer la menace économique de la Chine et son modèle «autoritaire»

WASHINGTON: Dans un rare moment d'union entre démocrates et républicains, le Sénat américain a adopté mardi un projet de loi prévoyant des investissements ambitieux dans la science et les technologies, présenté comme un texte "historique" pour contrer la menace économique de la Chine et son modèle "autoritaire". 

Ce plan destine plus de 170 milliards de dollars à la recherche et au développement, en visant notamment à encourager les entreprises à produire aux États-Unis des semi-conducteurs, aujourd'hui essentiellement fabriqués en Asie. 

Une pénurie mondiale frappe de nombreux secteurs clés, de l'automobile aux communications, illustrant l'enjeu stratégique de cette production. 

Le texte a été approuvé par 68 voix contre 32 au Sénat et doit désormais être adopté définitivement, à une date qui n'a pas encore été fixée, par la Chambre des représentants avant d'être promulgué par Joe Biden. 

Le président démocrate a ainsi salué mardi soir l'adoption du texte à la chambre haute affirmant dans un communiqué que les États-Unis étaient engagés "dans une compétition pour gagner le 21e siècle".

"Au moment où d'autres pays continuent à investir dans leurs propres activités de recherche et de développement, nous ne pouvons pas prendre du retard. L'Amérique doit conserver sa position de nation la plus innovante et productive au monde", a ajouté Joe Biden. 

La Chine, en guerre économique avec les États-Unis depuis l'ère Trump, est l'un des rares sujets sur lesquels le président démocrate s'est inscrit dans la continuité de son prédécesseur républicain. Et qui fait largement consensus au Congrès. 

"Si nous ne faisons rien, nos jours de superpuissance dominante pourraient s'achever", a mis en garde le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, juste avant le vote. 

"Et c'est pour cela qu'on se souviendra de ce texte comme l'un des plus grands succès obtenus entre démocrates et républicains au Sénat américain dans l'histoire récente." 

Ce projet de loi "ouvre la voie au plus vaste investissement dans la science et la technologie depuis des générations", avait-il expliqué plus tôt. 

"Celui qui gagnera la course aux technologies du futur", comme l'intelligence artificielle, l'informatique quantique, "sera le leader économique mondial". Et cette nation "façonnera le monde à son image", a-t-il poursuivi, avec un avertissement visant directement le dirigeant chinois Xi Xinping.

"Voulons-nous que cette image soit démocratique? Ou voulons-nous une image autoritaire, comme celle que le président Xi aimerait imposer au monde?" 

Le chef de la minorité républicaine au Sénat Mitch McConnell a déploré que ce plan laisse des mesures "de côté" mais a finalement voté en sa faveur. 

"Depuis les chaînes d'approvisionnement cruciales jusqu'à la propriété intellectuelle en passant par le contre-espionnage, il s'attaque à des sujets clés qui aideront à définir nos bases stratégiques pour des décennies", a-t-il déclaré. 

Ce projet d'investissements "offre l'opportunité aux États-Unis de porter un coup, de répondre à la concurrence déloyale que nous voyons de la part du parti communiste chinois", a renchéri le républicain Roger Wicker, numéro deux de la commission du Commerce où a été négocié le texte. 

50 milliards pour les semi-conducteurs

Pékin est accusé régulièrement par Washington d'espionnage industriel et de menaces sur la sécurité nationale.

Concrètement, le plan prévoit 52 milliards de dollars sur cinq ans pour encourager la fabrication de puces et de semi-conducteurs aux États-Unis. 

Dans sa présentation, les parlementaires avaient souligné que le Parti communiste chinois investissait "considérablement, avec plus de 150 milliards", dans ces technologies. 

Le plan américain destine en outre 120 milliards de dollars à une agence gouvernementale, la National Science Foundation, pour qu'elle encourage la recherche dans différents domaines jugés clés, comme l'intelligence artificielle.

Elle inclut également une enveloppe de 1,5 milliard de dollars pour le développement de la 5G, l'un des principaux sujets de tension entre la Chine et les États-Unis.

L'administration Biden cherche depuis plusieurs mois des moyens de stimuler la production nationale d'une gamme de composants industriels, comme les puces, pour réduire sa dépendance à l'égard des fournisseurs étrangers.

Le président américain avait publié en février un décret appelant les agences fédérales à se pencher sur le sujet dans les 100 jours.

Mardi, le chef de la diplomatie américain Antony Blinken a salué le travail du Congrès face à Pékin, y compris ce plan d'action industrielle, visant à "renforcer les États-Unis". 

Les "investissements dans nos technologies, les investissements dans nos travailleurs, les investissements dans l'innovation et la recherche et le développement, tous ces éléments réunis sont pour nous la façon de faire face à la Chine dans une position de force". 

Biden dans les pas de Trump contre Pékin pour maintenir le leadership américain

La politique commerciale et industrielle de Joe Biden à l'égard de la Chine est l'un des rares domaines d'entente avec son prédécesseur Donald Trump.

Quels sont les enjeux ?

Pékin a depuis longtemps gagné la bataille de l'industrie manufacturière même si Joe Biden, comme Donald Trump auparavant, affirme pouvoir faire revenir les outils de production industrielle aux États-Unis, en tout cas s'agissant de produits stratégiques comme les puces informatiques ou les composants pharmaceutiques.

Avec son plan "Fabriqué en Chine 2025" lancé il y a six ans, la Chine entend dominer les technologies de demain. Les États-Unis comptent, eux, défendre le leadership de leurs champions nationaux.

Au-delà de la domination économique, les démocrates comme les républicains redoutent que la Chine, qui fait déjà la course en tête dans la technologie 5G, future génération ultra rapide de l'internet mobile, ne compromette la sécurité nationale du pays.

La 5G va permettre à des milliards de données de circuler simultanément sans engorgement, avec un risque majeur de piratage des secrets industriels, d'informations privées ou d'actes de malveillance perturbant tout un réseau.

L'administration Trump mettait déjà en avant la possibilité que Pékin puisse couper les télécommunications américaines.

Avec les actes de malveillance technologique qui se sont multipliés ces derniers mois, ce risque est plus que jamais dans l'esprit des démocrates comme des républicains.

Liste noire

C'est au nom de la protection de la sécurité du pays que Donald Trump avait interdit aux réseaux de télécommunications américains de se fournir auprès de sociétés étrangères jugées à risque, ciblant en particulier le géant chinois Huawei.

La semaine dernière, Joe Biden a, lui, allongé la liste des entités chinoises dans lesquelles il est interdit aux Américains d'investir. Pour cela, il a amendé un décret de Donald Trump pour y inclure des entreprises chinoises impliquées dans des technologies de surveillance susceptibles d'être utilisées non seulement en Chine contre la minorité musulmane des Ouïghours et les dissidents, mais encore dans le monde entier.

Droits de douane

L'administration Trump avait mis en place des droits de douane punitifs sur des centaines de milliards de dollars de marchandises importées de Chine.

Pour l'heure, l'administration Biden ne les a pas levés.

La représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, ne s'en cache pas: ces tarifs douaniers constituent un moyen de pression sur le partenaire chinois.

Utiliser la même stratégie que la Chine ?

La Chine subventionne à tout va ses entreprises et investit massivement.

Le plan américain, qui a été adopté mardi au Sénat avant d'être soumis au vote à la Chambre des représentants, prévoit de favoriser les entreprises américaines, la production locale et donc l'emploi américain.

Au total, 52 milliards de dollars doivent être investis sur cinq ans pour inciter les entreprises à fabriquer des semi-conducteurs aux États-Unis, ainsi que pour développer la recherche et développement dans ce domaine.

Elle inclut également une enveloppe de 1,5 milliard de dollars pour le développement de la 5G.

Quelle relation commerciale à l'avenir ?

Donald Trump avait considérablement crispé les relations diplomatiques entre les deux pays, mais les deux économies restent encore très interconnectées.

Leurs échanges commerciaux se sont certes réduits en raison de la guerre commerciale et de la pandémie de Covid-19.

La question est de savoir si les deux plus grandes économies du monde vont amorcer un véritable découplage.

 


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.