L’artiste Banksy finance un navire méditerranéen de sauvetage de migrants

Peint en rose vif et orné d’une œuvre de Banksi représentant une jeune fille en gilet de sauvetage accrochée à une bouée en forme de cœur, le Louise Michel bat pavillon allemand. (photo Twitter)
Peint en rose vif et orné d’une œuvre de Banksi représentant une jeune fille en gilet de sauvetage accrochée à une bouée en forme de cœur, le Louise Michel bat pavillon allemand. (photo Twitter)
Le Louise Michel est dirigé par Pia Klemp, qui a déjà été capitaine de plusieurs bateaux d’ONG ayant sauvé des milliers de personnes ces dernières années (photo Twitter)
Le Louise Michel est dirigé par Pia Klemp, qui a déjà été capitaine de plusieurs bateaux d’ONG ayant sauvé des milliers de personnes ces dernières années (photo Twitter)
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Publié le Vendredi 28 août 2020

L’artiste Banksy finance un navire méditerranéen de sauvetage de migrants

  • Un navire actuellement au milieu de la Méditerranée a secouru jeudi 89 personnes en détresse
  • Avec une vitesse maximale de 27 nœuds, le Louise Michel devrait pouvoir dépasser les garde-côtes libyens

LONDRES : Le street artist britannique Banksy a apporté les fonds nécessaires au financement d’un navire de sauvetage des migrants qui navigue sur la Méditerranée.

Le bateau, nommé Louise Michel, en hommage à une anarchiste et féministe française, vient au secours des réfugiés qui tentent de rejoindre l'Europe depuis l'Afrique du Nord, a rapporté The Guardian.

Le navire a quitté Burriana, en Espagne, le 18 août et se trouve actuellement au milieu de la Méditerranée. Il a sauvé jeudi 89 personnes, dont 14 femmes et 4 enfants, et tente maintenant de les emmener dans un port ou de les transférer sur un navire des garde-côtes européens.

L'équipage comprend des militants européens qui ont une expérience dans les opérations de recherche et de sauvetage.

Le navire est peint en rose vif, avec des illustrations de Banksy représentant une fille qui porte un gilet de sauvetage et tient une bouée de sauvetage en forme de cœur.

L’année dernière, Pia Klemp, ancienne capitaine de plusieurs bateaux appartenant à des ONG, a reçu un mail de Banksy qui lui proposait de contribuer au financement du bateau.

« Bonjour Pia, j’ai lu votre histoire dans les journaux. Vous avez l’air d’une aventurière, a-t-il écrit. Je suis un artiste britannique et j’ai travaillé sur la crise des migrants. Je souhaite vous reverser les bénéfices pour acheter un nouveau bateau ou quelque chose comme ça. Pouvez-vous faire cela ? S'il vous plaît, faites-le moi savoir. Bravo pour votre travail. Banksy. »

Selon KLemp, le soutien de Banksy est financier, il ne s’implique pas dans les opérations. « Banksy ne prétendra pas savoir diriger un navire et nous n’allons pas prétendre être des artistes », a-t-elle déclaré au Guardian.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: la justice décide de libérer sous caution l'ex-gouverneur de la Banque centrale

 La justice libanaise a décidé mardi de libérer l'ancien gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, accusé de corruption, moyennant une importante caution de plus de 20 millions de dollars. (AFP)
La justice libanaise a décidé mardi de libérer l'ancien gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, accusé de corruption, moyennant une importante caution de plus de 20 millions de dollars. (AFP)
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  • L'ex-gouverneur, détenteur de la double nationalité française et libanaise, avait été arrêté en septembre 2024 et accusé de détournement massif de fonds publics dans le pays, qui a connu un effondrement économique sans précédent
  • Il était notamment accusé d'avoir détourné 44 millions de dollars de la Banque centrale. M. Salamé avait déjà obtenu le mois dernier une remise en liberté dans deux autres dossiers dans lesquels il était impliqué

BEYROUTH: La justice libanaise a décidé mardi de libérer l'ancien gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, accusé de corruption, moyennant une importante caution de plus de 20 millions de dollars, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

La source a précisé que cette décision était assortie d'une interdiction de quitter le territoire libanais pendant un an.

L'ex-gouverneur, détenteur de la double nationalité française et libanaise, avait été arrêté en septembre 2024 et accusé de détournement massif de fonds publics dans le pays, qui a connu un effondrement économique sans précédent.

Il était notamment accusé d'avoir détourné 44 millions de dollars de la Banque centrale. M. Salamé avait déjà obtenu le mois dernier une remise en liberté dans deux autres dossiers dans lesquels il était impliqué.

Selon une autre source judiciaire, il s’agit de "la caution la plus élevée jamais fixée au Liban".

L'avocat de Riad Salamé, Marc Habqa, a dénoncé auprès de l’AFP une décision "illégale". "La caution est exorbitante et dépourvue de base légale. J’examinerai avec mon client les recours possibles", a-t-il dit.

La source judiciaire a indiqué que la décision avait été prise "au regard de l’état de santé de Salamé", âgé de 75 ans.

Mais elle a précisé qu’il "aurait de toute façon pu être libéré le 4 septembre à l’expiration de sa détention préventive" qui peut durer un an au maximum.

L'ancien gouverneur de la BdL, qui était étroitement lié à la classe politique, était la première personnalité de premier plan arrêtée depuis le début de l'effondrement économique du Liban il y a près de six ans.

Gouverneur de la Banque centrale de 1993 à juillet 2023, il est accusé par ses détracteurs d'être l'un des principaux responsables de la déroute financière du Liban.

M. Salamé est en outre suspecté de s'être constitué un riche patrimoine immobilier et financier. Il n'a pas répondu à une convocation d'un juge français en mai 2023, et fait depuis l'objet d'un mandat d'arrêt international. Le Liban refuse néanmoins d'extrader ses ressortissants.

Les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni ont imposé des sanctions économiques pour corruption contre M. Salamé, Washington estimant que ses "actions corrompues et illégales ont contribué à l'effondrement de l'Etat de droit au Liban".


Désarmement du Hezbollah: les Etats-Unis veulent des actes, selon une émissaire

Tom Barrack et Morgan Ortagus à Beyrouth le 26 août 2025. (AFP)
Tom Barrack et Morgan Ortagus à Beyrouth le 26 août 2025. (AFP)
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  • Une émissaire américaine, Morgan Ortagus, a affirmé mardi à Beyrouth que les autorités libanaises devaient à présent traduire "en actes" leur décision de désarmer le Hezbollah pro-iranien
  • "Nous avons tous été fortement encouragés par la décision historique du gouvernement il y a quelques semaines, mais maintenant il ne s'agit plus de mots, il s'agit d'actes", a déclaré Mme Ortagus

BEYROUTH: Une émissaire américaine, Morgan Ortagus, a affirmé mardi à Beyrouth que les autorités libanaises devaient à présent traduire "en actes" leur décision de désarmer le Hezbollah pro-iranien.

"Nous avons tous été fortement encouragés par la décision historique du gouvernement il y a quelques semaines, mais maintenant il ne s'agit plus de mots, il s'agit d'actes", a déclaré Mme Ortagus.

Elle s'exprimait à l'issue d'une réunion entre une délégation américaine et le président libanais, Joseph Aoun.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit prêt lundi à une réduction "progressive" des troupes israéliennes au Liban si le gouvernement concrétisait son plan de désarmer le Hezbollah.

"Israël est prêt à avancer pas à pas, cela pourrait être de petits pas (..) , des pas de bébé, mais ils sont prêts à avancer étape par étape avec ce gouvernement", a ajouté Mme Ortagus.

"Donc, à chaque pas que fera le gouvernement libanais, nous encouragerons le gouvernement israélien à faire de même".

L'émissaire américain Tom Barrack, qui faisait partie de la délégation, a souligné pour sa part que l'armée libanaise et le gouvernement devaient présenter à la fin du mois un plan concret pour le désarmement de la formation chiite, qui est sortie affaiblie fin novembre de sa dernière guerre avec Israël.

"Lorsqu'ils (les Israéliens) verront cela, ils feront leur contre-proposition concernant les retraits, les garanties de sécurité à leurs frontières", a-t-il expliqué.

"Ce qu'Israël a dit, ce qui est historique, c'est que nous ne voulons pas occuper le Liban", a-t-il ajouté, expliquant que les responsables israéliens attendaient de "voir quel est le plan pour réellement désarmer le Hezbollah".

Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a réaffirmé lundi le refus de son parti d'abandonner ses armes.

"Zone économique" 

Sous pression des Etats-Unis et face aux craintes d'une intensification des attaques israéliennes, le gouvernement a chargé le 5 août l'armée de préparer un plan visant à désarmer d'ici fin 2025 ce mouvement, fondé et financé par l'Iran, ennemi juré d'Israël.

Cette décision s'inscrit dans le cadre du cessez-le-feu conclu sous médiation américaine, qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël.

En réponse à une question concernant un plan américain prévoyant la création d’une "zone économique Trump" dans le sud du Liban, près de la frontière israélienne, comme rapporté par le site américain Axios, M. Barrack a fait miroiter cette possibilité pour "écarter la tutelle iranienne".

"Quand on dit désarmer le Hezbollah, il faut se souvenir qu’il y a 40.000 personnes qui sont payées par l’Iran pour combattre. Qu’est-ce qu’on va faire d’eux ?", s'est interrogé M. Barrack.

"Nous devons les aider. Et la manière de les aider, c’est de dire que nous, tous ensemble - le Golfe, les États-Unis, les Libanais - allons agir conjointement pour créer un forum économique qui offrira un autre moyen de subsistance", a-t-il ajouté, avant de faire référence à "une nouvelle zone économique".

Selon Axios, l’Arabie saoudite et le Qatar auraient déjà accepté d’y investir après le retrait israélien, afin de limiter le retour du Hezbollah dans la zone tout en répondant aux préoccupations sécuritaires d’Israël sans occupation.

 


Journalistes tués lundi à Gaza: l'armée israélienne dit que la frappe visait une caméra du Hamas

Les frappes israéliennes ayant tué lundi cinq journalistes à l'hôpital Nasser de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza visaient une caméra du Hamas, selon une "enquête initiale" devant encore éclaircir "plusieurs lacunes", a indiqué mardi l'armée israélienne. (AFP)
Les frappes israéliennes ayant tué lundi cinq journalistes à l'hôpital Nasser de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza visaient une caméra du Hamas, selon une "enquête initiale" devant encore éclaircir "plusieurs lacunes", a indiqué mardi l'armée israélienne. (AFP)
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  • Les frappes sur l'hôpital Nasser de Khan Younès ont été condamnées par l'ONU et plusieurs pays dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, qui ont appelé à "protéger" les journalistes
  • La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, les agences de presse canado-britannique Reuters et américaine Associated Press ont chacune déploré lundi la mort d'un collaborateur, exprimant choc et tristesse

JERUSALEM: Les frappes israéliennes ayant tué lundi cinq journalistes à l'hôpital Nasser de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza visaient une caméra du Hamas, selon une "enquête initiale" devant encore éclaircir "plusieurs lacunes", a indiqué mardi l'armée israélienne.

Le Hamas a rejeté mardi soir les conclusions de cette enquête, affirmant qu'il s'agissait d'"une allégation infondée, dépourvue de toute preuve, et visant uniquement à échapper à la responsabilité juridique et morale d’un massacre", selon un communiqué du mouvement islamiste.

Des soldats ont "identifié une caméra placée par le Hamas dans la zone de l'hôpital Nasser, utilisée pour observer l'activité des troupes (israéliennes) afin de diriger des activités terroristes contre elles", indique un communiqué militaire rendant compte des résultats de l'enquête et ajoutant.

Les soldats "ont agi pour éliminer la menace en frappant et en démantelant la caméra", ajoute le texte.

Six "terroristes" ont été tués dans ces frappes, précise l'armée en publiant six noms ne correspondant à aucun de ceux des journalistes tués.

L'un deux avait "participé à l'infiltration en territoire israélien du 7 octobre 2023", ajoute le communiqué en référence à l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas ayant déclenché la guerre en cours.

Selon la Défense civile de Gaza, un total de 20 personnes ont été tuées lundi dans deux frappes sur l'hôpital Nasser.

Disant regretter "tout tort causé à des civils", le lieutenant général Eyal Zamir, chef d'état-major, a "donné l'ordre de poursuivre l'examen de plusieurs lacunes", notamment "le processus de décision sur le terrain" et "les armes utilisées pour la frappe", selon le communiqué militaire.

Selon une source sécuritaire citée par plusieurs médias israéliens, des soldats ont reçu lundi l'autorisation de détruire la caméra mentionnée par l'enquête avec un drone mais au bout du compte, ce seraient des blindés qui auraient tiré à deux reprises sur la zone.

Les frappes sur l'hôpital Nasser de Khan Younès ont été condamnées par l'ONU et plusieurs pays dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, qui ont appelé à "protéger" les journalistes.

La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, les agences de presse canado-britannique Reuters et américaine Associated Press ont chacune déploré lundi la mort d'un collaborateur, exprimant choc et tristesse.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait déploré lundi un "accident tragique" et promis "une enquête approfondie".

Le communiqué de l'armée dénonce "l'utilisation des hôpitaux à des fins militaires par les organisations terroristes tout au long de la guerre".

Israël accuse le Hamas de se servir de bâtiments civils, comme les hôpitaux, à des fins militaires, ce que nie le mouvement islamiste palestinien.