Le travail des enfants augmente pour la première fois en deux décennies

La tendance à la hausse a commencé avant que la pandémie ne chamboule totalement l'économie mondiale et marque un tournant par rapport à la décrue de 94 millions d'enfants de moins au travail entre 2000 et 2016 (Photo, AFP)
La tendance à la hausse a commencé avant que la pandémie ne chamboule totalement l'économie mondiale et marque un tournant par rapport à la décrue de 94 millions d'enfants de moins au travail entre 2000 et 2016 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 juin 2021

Le travail des enfants augmente pour la première fois en deux décennies

  • Les modèles statistiques montrent que ce nombre pourrait être plus de cinq fois plus élevé, a mis en garde, Claudia Cappa, statisticienne de l'Unicef
  • Le rapport, publié tous les quatre ans, montre que la moitié de tous les enfants qui travaillent sont âgés de seulement cinq à onze ans

GENEVE : Des millions d'enfants risquent d'être poussés à travailler à cause de la pandémie de Covid-19, au moment où le monde a enregistré la première hausse du nombre d'enfants au travail en deux décennies, a mis en garde l'ONU jeudi.

Un rapport conjoint de l'Organisation internationale du travail (OIT) et de l'Unicef, l'agence onusienne en charge du bien-être des enfants, estime qu'au début 2020, 160 millions d'enfants étaient forcés de travailler, soit 8,4 millions de plus en quatre ans.

Si les projections actuelles sur la hausse de la pauvreté dans le monde devaient se matérialiser, ce sont neuf millions d'enfants de plus qui vont être forcés de trouver du travail d'ici la fin de l'année prochaine, selon le rapport.

Mais les modèles statistiques montrent que ce nombre pourrait être plus de cinq fois plus élevé, a mis en garde, Claudia Cappa, statisticienne de l'Unicef et co-auteure du rapport.

"Si les protections sociales baissent par rapport à leur niveau actuel, à cause de mesures d'austérité et d'autres facteurs, le nombre d'enfant forcés de travailler pourrait bondir de 46 millions" d'ici la fin 2022, a-t-elle expliqué.

Le rapport, publié tous les quatre ans, montre que la moitié de tous les enfants qui travaillent sont âgés de seulement cinq à onze ans.

La tendance à la hausse a commencé avant que la pandémie ne chamboule totalement l'économie mondiale et marque un tournant par rapport à la décrue de 94 millions d'enfants de moins au travail entre 2000 et 2016.

Et juste au moment où la crise sanitaire se répandait dans le monde entier, un enfant sur dix était au travail. L'ONU avertit que la situation risque de se dégrader encore si rien n'est fait pour aider les familles qui plongent dans la pauvreté. 

 

On perd du terrain

 

"Nous perdons du terrain dans la lutte contre le travail des enfants et l'année dernière n'a pas rendu les choses plus faciles", a souligné Henrietta Fore, qui dirige l'Unicef.

Et d’ajouter: "Alors que nous avons largement entamé la deuxième année de confinements, fermetures d'écoles, secousses économiques et budgets nationaux en recul, les familles sont forcées de faire des choix cornéliens".

Le phénomène frappe plus les garçons, qui comptaient pour 97 millions sur le total de 160 millions d'enfants au travail début 2020.

Plus inquiétante encore est la progression du nombre d'enfants de cinq à 17 ans qui font un travail dangereux, c'est à dire qui peut avoir un effet direct sur leur développement, éducation ou santé.

Une catégorie qui comprend des secteurs dangereux comme les mines ou la pêche ou encore le fait de travailler plus de 43 heures par semaine, ce qui rend toute scolarisation quasiment impossible.

Début 2020, l'OIT et l'Unicef estiment que 79 millions d'enfants étaient occupés à ce genre de travaux dangereux, soit 6,5 millions de plus que quatre ans plus tôt.

La très grande majorité des enfants (70% ou 112 millions) sont occupés à des tâches agricoles tandis que 20% sont actifs dans le secteur des services et les 10% restant dans l'industrie.

C'est l'Afrique sub-saharienne qui a vu la plus forte hausse du nombre d'enfants au travail. Ils étaient 16,6 millions de plus au début de l'année dernière qu'en 2016.

"Ces nouvelles projections sont un cri d'alarme", a souligné le patron de l'OIT, Guy Rider, appelant à "briser le cycle de la pauvreté et du travail des enfants".


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."