Icône des bords de mer, la sandale en plastique Méduse fête ses 75 ans

A Beaupreau-en-Mauges, près de Nantes, dans l'ouest de la France, a maison Humeau-Beaupreau fabrique depuis 75 ans les fameuses sandales "méduse" : 3 200 000 paires ont été vendues dans le monde. (Sébastien Salom-Gomis / AFP)
A Beaupreau-en-Mauges, près de Nantes, dans l'ouest de la France, a maison Humeau-Beaupreau fabrique depuis 75 ans les fameuses sandales "méduse" : 3 200 000 paires ont été vendues dans le monde. (Sébastien Salom-Gomis / AFP)
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Publié le Vendredi 11 juin 2021

Icône des bords de mer, la sandale en plastique Méduse fête ses 75 ans

A Beaupreau-en-Mauges, près de Nantes, dans l'ouest de la France, a maison Humeau-Beaupreau fabrique depuis 75 ans les fameuses sandales "méduse" : 3 200 000 paires ont été vendues dans le monde. (Sébastien Salom-Gomis / AFP)
  • Depuis sa création en 1946, cette sandale "n'a pas du tout évolué dans sa forme", reconnaissable à "son bout arrondi, ses brides tressées et sa semelle à picots"
  • "C'est devenu un effet de mode, parce que vous voyez des jeunes à l'heure actuelle qui en portent dans la rue, avec des chaussettes, sans chaussettes"

BEAUPREAU-EN-MAUGES, France : Ne pas glisser sur les rochers, ni se brûler les pieds sur le sable chaud: la sandale en plastique Méduse, qui a marqué des générations d'enfants, fête ses 75 ans et reste fabriquée en France, d'où elle s'exporte avec succès à l'étranger.

"Je crois que je n'ai pas vu un client qui ne me parle pas de ses vacances et de son enfance, quand on parle de la Méduse, c'est ça qui est génial, c'est qu'on passe plus de temps à échanger sur nos souvenirs personnels, que sur le produit en lui-même", s'enthousiasme Anne-Céline Humeau, PDG de l'entreprise Humeau-Beaupréau.

Depuis sa création en 1946, cette sandale "n'a pas du tout évolué dans sa forme", reconnaissable à "son bout arrondi, ses brides tressées et sa semelle à picots" et "c'est justement son côté intemporel que les gens recherchent", poursuit Mme Humeau qui vend quelque 500.000 paires par an.

"Mes enfants en ont porté, et moi j'en porte encore quand on va à la pêche, donc c'est indémodable", observe Cécile, vendeuse à la boutique Chaussold, dans le centre de Nantes.

"C'est devenu un effet de mode, parce que vous voyez des jeunes à l'heure actuelle qui en portent dans la rue, avec des chaussettes, sans chaussettes", poursuit-elle amusée. Son patron a conservé dans l'arrière-boutique d'anciennes sandales, quasi-identiques, que ses parents chausseurs vendaient sur les marchés il y a plusieurs décennies.

Sur la semelle est écrit "La Sarraizienne", du nom de la marque auvergnate d'origine, à qui Humeau-Beaupréau a racheté les moules au début des années 2000.

Nouille, gluant, squelette, cricri ou mika

"On a d'abord lutté contre la contrefaçon pour assainir un peu le marché des contrefaçons asiatiques qui pouvaient être très présentes et donc on a été aidé évidemment par les tribunaux et aujourd'hui on est énormément aidé par les douanes", raconte Anne-Céline Humeau, à la tête d'une équipe de 130 salariés, installée à Beaupréau-en-Mauges, petite ville du Maine-et-Loire où sa famille fabrique des chaussures depuis cinq générations.

Dans les ateliers, de grands sacs de billes de plastique sont versés dans des moules d'où ressortent les sandales, déclinées en divers coloris et dans toutes les tailles, du 18 au 48, pour être vendues entre 12 et 20 euros.

Humeau-Beaupréau "est le dernier injecteur PVC en France. Tout a été délocalisé, beaucoup en Chine, beaucoup dans des pays à coût de main-d'œuvre très bas", souligne Francis Geffard, vice-président de la Fédération française de la chaussure.

"Ils ont relancé cette production, avec cette vision d'un produit plutôt de mode qu'utilitaire, et ça a très bien marché au point que la Méduse, c'est devenu un élément véritablement de mode", remarque M. Geffard.

Une des clés du succès est que le modèle "Sun" de la marque Méduse est "vraiment entré dans les habitudes des étrangers aussi", selon Guillaume Beaupréau, le frère de Anne-Céline qui est directeur général de l'entreprise.

En Asie, outre "le côté un peu hype" de cette sandale, souvent portée avec des chaussettes, elle plaît beaucoup car "ils ont des périodes de moussons, avec beaucoup de pluie en fin de printemps, et du coup c'est un produit qui est vraiment facile à utiliser, qui ne s'abîme pas", explique M. Humeau.

Sur internet, 50% des ventes sont effectuées en France, et 50% à l'étranger, selon l'entreprise.

Le nom "Méduse" vient de la similarité entre la couleur de l'animal gélatineux et celle des premières sandales, mais à travers les différentes régions, la Méduse est aussi appelée "squelette", "gluant", "nouille", "cricri", ou encore "mika" dans les Antilles.

Outre la "palette de couleurs qui donne envie", selon Corinne Durand, gérante de la boutique "Les Courtes Pattes" à Nantes, les modèles récents se distinguent aussi par une structure "beaucoup plus souple" que l'originale, et le tout satisfait ses clients qui plébiscitent "la qualité" et "le prix très abordable".

 


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com