Le G7 en sommet avec l'objectif de reconstruire le monde "en mieux"

Le président américain Joe Biden (g) et le président français Emmanuel Macron (d), flanqués du Premier ministre italien Mario Draghi (2g) et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (2d) au sommet du G7 à Carbis Bay, Cornouailles, sud-ouest de l'Angleterre, le 11 juin 2021. (Phil Noble / Pool / AFP)
Le président américain Joe Biden (g) et le président français Emmanuel Macron (d), flanqués du Premier ministre italien Mario Draghi (2g) et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (2d) au sommet du G7 à Carbis Bay, Cornouailles, sud-ouest de l'Angleterre, le 11 juin 2021. (Phil Noble / Pool / AFP)
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Publié le Vendredi 11 juin 2021

Le G7 en sommet avec l'objectif de reconstruire le monde "en mieux"

Le président américain Joe Biden (g) et le président français Emmanuel Macron (d), flanqués du Premier ministre italien Mario Draghi (2g) et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (2d) au sommet du G7 à Carbis Bay, Cornouailles, sud-ouest de l'Angleterre, le 11 juin 2021. (Phil Noble / Pool / AFP)
  • Au programme officiel figurent surtout la reprise d'une économie mondiale laminée par la pandémie et le partage plus équitable des vaccins anti-Covid par les pays riches
  • Le club de sept devrait également favoriser les investissements dans les infrastructures vertes dans les pays en développement pour stimuler et décarboner leur économie

CARBIS BAY, Royaume-Uni : Les dirigeants des grandes puissances du G7 ont donné vendredi le coup d'envoi d'un sommet de trois jours ambitionnant de remettre le monde sur pied après la pandémie, notamment en distribuant un milliard de vaccins anti-Covid.

Pandémie oblige, les chefs d'Etat et de gouvernement se sont salués d'un coup de coude et se sont tenus à distance pour la traditionnelle photo de famille, sur la plage de la station balnéaire anglaise de Carbis Bay, en Cornouailles. Cette rencontre, la première en personne en presque deux ans, permet le retour des réunions de travail mais aussi les discrets apartés pour avancer sur les crises du moment.

"C'est une rencontre qu'il faut vraiment tenir parce que nous devons nous assurer de tirer les leçons de la pandémie et de ne pas répéter certaines erreurs", a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson. Il a salué une "occasion extraordinaire" pour les grandes puissances de "tirer les leçons de la pandémie" et de "reconstruire en mieux", de manière "plus verte" et "plus juste", a-t-il ajouté.

Joe Biden avait déjà donné le ton, signalant que le sommet marquait le "retour" des États-Unis sur la scène internationale après les années isolationnistes de Donald Trump. "J'ai hâte de renforcer notre engagement envers le multilatéralisme et de travailler avec nos alliés et partenaires pour bâtir une économie mondiale plus juste et inclusive. Au travail", a déclaré sur Twitter le président américain.

Il cherche à rallier un front uni parmi ses partenaires face à la Russie et la Chine, qui a déjà critiqué la volonté américaine de former des "cliques".

Un milliard de vaccins

Au programme officiel figurent surtout la reprise d'une économie mondiale laminée par la pandémie et le partage plus équitable des vaccins anti-Covid par les pays riches, qui ont accaparé un maximum de doses au détriment des plus pauvres.

Face à la multiplication des appels à la solidarité, les dirigeants devraient s'accorder pour fournir "au moins un milliard de doses" avec l'objectif de "mettre fin à la pandémie en 2022", selon Downing Street.

Les États-Unis ont d'ores et déjà promis de donner 500 millions de doses, et les Britanniques 100 millions, principalement via le dispositif de partage Covax.

Insuffisant, déplorent des ONG comme Oxfam, soulignant qu'au moins 11 milliards de doses sont nécessaires pour éradiquer la pandémie qui a déjà fait 3,7 millions de morts dans le monde. Elles plaident pour la suspension des brevets sur les vaccins afin de permettre une production de masse. Washington et Paris y sont favorables, contrairement à l'Allemagne.

Défi chinois

La lutte contre le réchauffement climatique sera l'autre priorité du sommet, qui se veut neutre en carbone, avant la grande conférence de l'ONU sur le climat (COP26) prévue en novembre en Ecosse.

Le Premier ministre Boris Johnson ambitionne une "révolution industrielle verte", avec en point de mire l'objectif de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.

Pour préserver la biodiversité, il souhaite que le G7 s'engage à protéger "au moins 30%" des terres et océans à cette échéance.

Le club de sept devrait également favoriser les investissements dans les infrastructures vertes dans les pays en développement pour stimuler et décarboner leur économie.

Autre sujet brûlant figurant en haut de l'agenda, les défis posés la Chine et la Russie.

"La ligne européenne à cet égard est claire: la Chine est un rival systémique, un partenaire sur les enjeux globaux, et un concurrent. Les Européens entendent poursuivre la mise en oeuvre de cette stratégie commune et auront l'occasion d'en discuter avec le président Biden lors de ce G7", a indiqué une source à l'Elysée.

Avant le lancement du sommet, Boris Johnson et Joe Biden avaient affiché jeudi un front uni sur l'urgence climatique, approuvant une nouvelle "Charte de l'Atlantique" célébrant l'alliance historique entre leurs pays.

Ils avaient mis de côté en public les crispations sur l'Irlande du Nord, au coeur d'un différend post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

Les dirigeants européens, eux, comptent bien rappeler à Boris Johnson leur attachement aux accords signés, que Londres veut remettre en cause face à la colère dans la province britannique. Selon la police locale, 3.000 personnes ont manifesté jeudi soir à Belfast contre les nouvelles dispositions post-Brexit.

Au président français Emmanuel Macron qui avertissait le gouvernement britannique jeudi que les accords signés n'étaient pas "renégociables", le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a répliqué vendredi que "l'intégrité du Royaume-Uni" n'était pas négociable.

 


En Floride, Trump et Netanyahu mettent en garde le Hamas

 Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont fait front commun lundi en Floride contre l'Iran et toute tentative de réarmement, ainsi que face au Hamas, menacé par le président américain en cas de non-respect de la deuxième phase de la trêve à Gaza. (AFP)
Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont fait front commun lundi en Floride contre l'Iran et toute tentative de réarmement, ainsi que face au Hamas, menacé par le président américain en cas de non-respect de la deuxième phase de la trêve à Gaza. (AFP)
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  • Le président américain a minimisé les bruits faisant état de tensions avec le Premier ministre israélien
  • Israël a "respecté le plan" pour Gaza, a-t-il estimé, ajoutant n'être "préoccupé par rien de ce que fait Israël"

PALM BEACH: Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont fait front commun lundi en Floride contre l'Iran et toute tentative de réarmement, ainsi que face au Hamas, menacé par le président américain en cas de non-respect de la deuxième phase de la trêve à Gaza.

Depuis les pupitres d'une conférence de presse commune organisée dans la résidence Mar-à-Lago du milliardaire, ce dernier a fermement mis en garde Téhéran, ennemi juré d'Israël, six mois après les frappes américaines contre son programme nucléaire.

"J'espère qu'ils ne sont pas encore en train d'essayer de se réarmer, parce que s'ils le font, nous n'aurons pas d'autre choix que d'éliminer très rapidement ce réarmement", qu'il s'agisse d'installations nucléaires ou de missiles balistiques, a-t-il averti.

Un proche conseiller du guide suprême iranien a réagi dans la foulée, déclarant que "toute agression" envers son pays serait "immédiatement suivie d'une réponse très sévère".

"La capacité balistique et de défense de l'Iran ne peut être contenue" et ne nécessite "aucune autorisation", a écrit sur X Ali Shamkhani.

Le président américain a également minimisé les bruits faisant état de tensions avec le Premier ministre israélien.

Israël a "respecté le plan" pour Gaza, a-t-il estimé, ajoutant n'être "préoccupé par rien de ce que fait Israël".

Donald Trump a en revanche pointé du doigt le mouvement islamiste palestinien Hamas et répété que son désarmement - un des points de la deuxième phase du plan pour Gaza - était nécessaire.

"Prix fort" 

"S'ils ne se désarment pas comme ils s'y sont engagés" et "dans un délai relativement court", "ils paieront le prix fort", a-t-il menacé.

La branche armée du Hamas a toutefois réaffirmé lundi qu'elle "ne renoncerait pas" aux armes "tant que l'occupation perdurera".

Benjamin Netanyahu, qui a qualifié son entrevue avec le républicain de "très productive", a profité de sa visite pour remettre à Donald Trump la plus haute distinction civile du pays.

"Nous n'avons jamais eu d'ami comme le président Trump à la Maison Blanche", a-t-il apprécié.

"Il peut être très difficile" mais Israël "n'existerait peut-être pas" sans le leadership dont Benjamin Netanyahu a fait preuve après les attaques sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, a salué le président américain.

La rencontre entre les deux hommes était la cinquième aux Etats-Unis depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.

Washington souhaite accélérer la cadence du plan de cessez-le-feu, fragile, en vigueur depuis octobre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas - qui s'accusent mutuellement de fréquentes violations.

Avertissement envers l'Iran 

Le passage vers sa deuxième phase, qui prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation dans le territoire palestinien, piétine.

Le média américain Axios rapporte que Washington veut faire des annonces concernant un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza dès janvier.

Donald Trump s'est borné lundi à espérer que la "reconstruction" puisse commencer bientôt dans le territoire palestinien, dévasté par deux années d'une guerre déclenchée par l'attaque du 7 octobre 2023.

Un des objectifs du déplacement de Benjamin Netanyahu visait à insister sur le "danger que posent l'Iran" et son programme balistique, "non seulement pour le Moyen-Orient mais aussi pour les Etats-Unis", selon une porte-parole de son gouvernement.

Il s'agit d'une "tentative de fabriquer un nouveau casus belli" contre l'Iran après "l'argument du nucléaire", analyse Sina Toossi, chercheur au Centre pour la politique internationale (CIP) à Washington.

L'Iran "se comporte peut-être mal" en cherchant à se réarmer mais reste intéressé par un accord avec Washington sur ses programmes nucléaires et balistiques, a estimé Donald Trump.

Donald Trump a également espéré que Benjamin Netanyahu pourrait "s'entendre" avec le nouveau président syrien et ancien jihadiste, Ahmad al-Chareh, après des frappes d'Israël à la frontière syrienne et contre le Hezbollah libanais.

 


Trump reçoit Netanyahu en Floride et veut avancer sur la trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
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  • Benjamin Netanyahu devrait chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse
  • Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an

PALM BEACH: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza.

Benjamin Netanyahu devrait lui chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse.

Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.

Elle intervient au moment où Washington et des médiateurs régionaux souhaitent accélérer la cadence pour lancer la deuxième phase du fragile cessez-le-feu en vigueur depuis octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Cette deuxième étape prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation dans le territoire palestinien.

Donald Trump doit recevoir le dirigeant israélien à 13H00 (18H00 GMT) dans sa résidence Mar-a-Lago, à Palm Beach, où il passe les fêtes et a déjà accueilli la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Plus tôt dans la journée, Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, ont indiqué des responsables des deux pays.

Dernier otage 

Succès majeur de la première année du mandat du président américain, la fragile trêve à Gaza, prévue par un plan supervisé par Donald Trump, a mis fin en octobre à deux années de guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Israël et le Hamas s'accusent néanmoins mutuellement de violations.

Le passage à la deuxième phase piétine, malgré la volonté américaine d'obtenir de nouvelles avancées.

Le média américain Axios rapporte, en citant des responsables de la Maison Blanche, que Washington veut annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza et que Donald Trump souhaite réunir un nouveau "comité de la paix" chargé de superviser ce gouvernement transitoire en janvier lors du forum de Davos en Suisse.

Mais avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase, Israël veut insister sur l'importance de la restitution du corps du dernier otage retenu à Gaza, selon une porte-parole du bureau du Premier ministre, Shosh Bedrosian. Le Hamas assure ne pas avoir réussi à le localiser jusqu'à présent.

Benjamin Netanyahu veut s'assurer que "le Hamas est désarmé, que Gaza est démilitarisé" dans cette phase suivante, a-t-elle ajouté.

Or la branche armée du mouvement islamiste palestinien a réaffirmé lundi qu'il "ne renoncera pas à ses armes tant que l'occupation perdurera".

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.