Il était une fois dans l'Ouest: la sécheresse

Le lac Mead, plus grosse réserve d'eau du pays située sur le fleuve Colorado, à la frontière du Nevada et de l'Arizona, a atteint cette semaine son niveau le plus bas depuis sa création dans les années 1930. (Photo, AFP)
Le lac Mead, plus grosse réserve d'eau du pays située sur le fleuve Colorado, à la frontière du Nevada et de l'Arizona, a atteint cette semaine son niveau le plus bas depuis sa création dans les années 1930. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 12 juin 2021

Il était une fois dans l'Ouest: la sécheresse

  • «Il ne faut pas seulement reconnaître la réalité de ce changement climatique et s'y ajuster, il faut anticiper»
  • 88% de l'Ouest américain est en état de sécheresse cette semaine, dont l'intégralité de la Californie, de l'Oregon, de l'Utah et du Nevada

LOS ANGELES: Lacs à leur plus bas niveau historique, feux de forêts précoces, restrictions d'eau et maintenant vague de chaleur potentiellement record: l'été n'a pas encore officiellement débuté que l'Ouest des Etats-Unis subit déjà de plein fouet les effets d'une sécheresse chronique, encore aggravée par le changement climatique.

Selon les derniers relevés des agences gouvernementales, 88% de l'Ouest américain était en état de sécheresse cette semaine, dont l'intégralité de la Californie, de l'Oregon, de l'Utah et du Nevada.

Dernier symptôme en date de ce phénomène, qui affecte au total plus de 143 millions de personnes aux Etats-Unis, le lac Mead, plus grosse réserve d'eau du pays située sur le fleuve Colorado, à la frontière du Nevada et de l'Arizona, a atteint cette semaine son niveau le plus bas depuis sa création dans les années 1930.

Le lac, attenant au célèbre barrage de Hoover Dam qui se dresse aux portes de Las Vegas, n'est plein qu'à 36%, en-dessous du record établi en 2016. Les autorités fédérales s'attendaient certes à ce qu'une telle pénurie survienne, mais pas avant le mois d'août.

La situation est tout aussi préoccupante dans le nord de la Californie, pourtant généralement bien arrosée durant l'hiver et le printemps. Le niveau du lac Oroville, deuxième réservoir de l'Etat et élément-clé du réseau fournissant de l'eau potable à 27 millions de Californiens, est cinquante mètres plus bas qu'en 2019.

Désormais, des restrictions d'eau importantes sont inévitables dans les mois à venir, ce qui pourrait avoir des conséquences graves dans plusieurs Etats de l'ouest du pays, notamment pour les exploitations agricoles qui dépendent de l'irrigation et fournissent une grande partie des fruits et légumes du pays. Sans parler des amandiers de Californie, qui représentent jusqu'à 80% de la production mondiale mais que certains agriculteurs ont déjà commencé à arracher pour réduire leur consommation en eau.

Au 1er avril, qui marque traditionnellement la fin des chutes de neige, les réserves de neige dans la Sierra Nevada voisine - source d'environ un tiers de l'eau utilisée en Californie - étaient seulement d'environ 60% par rapport à la moyenne.

"Ce qui est vraiment unique cette année, c'est que lorsque la neige a fondu, le ruissellement a fini par s'infiltrer dans les sols secs et par s'évaporer", sans réellement parvenir jusqu'au lac d'Oroville pour gonfler ses réserves, explique John Yarbrough, un responsable du Département des ressources en eau de Californie.

«Rares, dangereuses et mortelles»

Selon l'Observatoire de la sécheresse, un tiers du territoire de la Californie subit actuellement une "sécheresse exceptionnelle", le stade le plus sévère.

Or ces sols arides et la végétation desséchée créent à leur tour les conditions propices pour une augmentation des températures, instaurant un cercle vicieux dévastateur.

Sans surprise, le sud-ouest des Etats-Unis se prépare à subir la semaine prochaine une vague de chaleur extrême, avec des températures supérieures d'au moins 11°C aux moyennes saisonnières et risquant de friser les 50°C par endroits.

Las Vegas pourrait ainsi battre le record de chaleur établi en 1940, avec une température pouvant atteindre 46°C mercredi prochain, selon les services météo qui ont lancé une alerte dans différents Etats.

De telles conditions sont "rares, dangereuses et mortelles", a mis en garde la météo nationale de Phoenix, dans le centre de l'Arizona.

Les autorités redoutent notamment un regain des feux de forêts, qui ont été particulièrement précoces et intenses cette année: fin mai en Californie, les incendies avaient déjà consumé cinq fois plus de végétation que l'an dernier à la même époque.

Pour la plupart des experts, même si le sud-ouest des Etats-Unis est naturellement exposé à la sécheresse, il ne fait aucun doute que la situation est considérablement aggravée par le réchauffement climatique.

Une étude publiée l'an dernier dans la revue Science estimait ainsi que le changement climatique induit par les activités humaines avait accentué l'impact de la sécheresse de 46% entre 2000 et 2018.

"Ce qui est clair, c'est que nous vivons déjà sous un nouveau climat, un climat qui est différent que celui sous lequel nos systèmes ont été conçus voici cinquante ou cent ans", déclarait récemment Noah Diffenbaugh, climatologue à l'université californienne de Stanford.

"Et c'est un climat dans lequel les déficits en eau sont principalement la conséquence du réchauffement", estime l'expert, pour qui il reste possible "de gérer les risques présentés par ces changements du climat".

"Mais pour y parvenir, il ne faut pas seulement reconnaître la réalité de ce changement climatique et s'y ajuster, il faut anticiper", souligne-t-il.


Finance: Londres promet de déréguler pour attirer les entreprises internationales dans la City

Rachel Reeves, chancelière de l'Échiquier britannique, prononce son discours lors du dîner des services financiers et professionnels, organisé par le Lord Mayor de la ville de Londres, à Mansion House, dans la ville de Londres, le 15 juillet 2025. (AFP)
Rachel Reeves, chancelière de l'Échiquier britannique, prononce son discours lors du dîner des services financiers et professionnels, organisé par le Lord Mayor de la ville de Londres, à Mansion House, dans la ville de Londres, le 15 juillet 2025. (AFP)
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  • La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a promis mardi aux banques et aux marchés de déréguler le secteur pour tenter de redonner du souffle à l'économie britannique et séduire les entreprises étrangères
  • Si les annonces de la Chancelière mardi sont applaudies par la City, les professionnels de la finance craignent que celle-ci ne choisisse alors de cibler les banques ou les contribuables les plus riches

LONDRES: La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a promis mardi aux banques et aux marchés de déréguler le secteur pour tenter de redonner du souffle à l'économie britannique et séduire les entreprises étrangères.

"J'ai placé les services financiers au coeur de la mission de croissance de ce gouvernement", car sans eux le pays "ne peut pas réussir", a assuré dans un discours Mme Reeves, dont le gouvernement peine à concrétiser sa promesse de relancer l'économie.

La Chancelière de l'Echiquier, de son titre officiel, s'est exprimée mardi soir lors d'un discours très attendu par les milieux financiers à Mansion House, la résidence officielle du lord-maire de la City de Londres, puissant centre financier britannique.

Sa position n'est pas nouvelle: Mme Reeves avait déjà dit en novembre dernier, dans son premier "discours de Mansion House", vouloir favoriser la prise de risque dans les services financiers au Royaume-Uni, jugeant que la réglementation post-crise financière était "allée trop loin" et bridait la croissance.

Les réformes dites "de Leeds" annoncées mardi vont dans le même sens.

Le gouvernement compte notamment créer un service dédié pour "courtiser activement les sociétés de services financiers internationales", selon un communiqué diffusé plus tôt mardi, avec l'objectif de devenir "la destination numéro un des sociétés de services financiers d'ici 2035".

Le Trésor et les régulateurs du secteur ont lancé plusieurs autres chantiers de réforme, visant à autoriser les banques à prêter davantage aux particuliers pour un achat immobilier, à revenus équivalents, simplifier les règles d'introduction en Bourse ou encore assouplir le régime de responsabilité des hauts dirigeants.

Londres, qui a déjà annoncé ces derniers mois l'assouplissement de règles régissant les fonds de pension pour dégager des milliards d'investissement, veut aussi réformer les règles qui séparent les activités de détail et d'investissement au sein d'une banque ("ring-fencing" ou cloisonnement).

Et la banque d'Angleterre a annoncé mardi un report d'un an, à 2028, de nouvelles règles durcissant les exigences de fonds propres des banques.

"La place de Londres est confrontée à un exode de sociétés cotées en Bourse vers de nouveaux horizons et le gouvernement veut inverser la tendance", selon Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, pour qui les entreprises "déplorent depuis longtemps les difficultés pour lever des fonds" dans la capitale britannique.

Mme Reeves est aussi sous pression pour équilibrer les comptes du Royaume-Uni, après plusieurs revirements coûteux du gouvernement du Premier ministre Keir Starmer, qui a annulé des coupes dans les aides sociales après une fronde de sa propre majorité travailliste.

De nombreux économistes estiment que Mme Reeves, qui a promis une discipline "de fer" sur les finances publiques - elle a répété mardi soir que ses règles d'équilibre budgétaires étaient "non négociables" - n'aura d'autre choix que d'augmenter les impôts lors du prochain budget à l'automne.

Si les annonces de la Chancelière mardi sont applaudies par la City, les professionnels de la finance craignent que celle-ci ne choisisse alors de cibler les banques ou les contribuables les plus riches.


Dans l'est ukrainien pilonné par les drones, les routes se couvrent de filets

Depuis des mois, Moscou attaque les hommes et les véhicules avec de petits drones FPV ("First Person view", ou "vue subjective" en français). Dotés d'une caméra embarquée, ces engins permettent à leurs pilotes de voir les images du terrain en direct comme s'ils étaient à bord.  Ces drones restent identiques à ceux que l'on trouve dans le commerce, mais sont équipés d'explosifs. (AFP)
Depuis des mois, Moscou attaque les hommes et les véhicules avec de petits drones FPV ("First Person view", ou "vue subjective" en français). Dotés d'une caméra embarquée, ces engins permettent à leurs pilotes de voir les images du terrain en direct comme s'ils étaient à bord. Ces drones restent identiques à ceux que l'on trouve dans le commerce, mais sont équipés d'explosifs. (AFP)
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  • Ces drones restent identiques à ceux que l'on trouve dans le commerce, mais sont équipés d'explosifs
  • Si, après trois ans d'invasion meurtrière de l'Ukraine par la Russie, leur utilisation est devenue courante des deux côtés, leur nombre et leur portée ne cessent d'augmenter

DOBROPILLIA: Sur l'autoroute de Dobropillia, dans l'est ukrainien, une voiture gît, un trou béant en guise de moteur, les portières constellées d'éclats: elle vient d'être touchée par un drone russe, à plus de 25 km du front.

Depuis des mois, Moscou attaque les hommes et les véhicules avec de petits drones FPV ("First Person view", ou "vue subjective" en français). Dotés d'une caméra embarquée, ces engins permettent à leurs pilotes de voir les images du terrain en direct comme s'ils étaient à bord.

Ces drones restent identiques à ceux que l'on trouve dans le commerce, mais sont équipés d'explosifs.

Si, après trois ans d'invasion meurtrière de l'Ukraine par la Russie, leur utilisation est devenue courante des deux côtés, leur nombre et leur portée ne cessent d'augmenter.

Pour s'en prémunir, le commandant Denis et son équipe couvrent les routes du Donbass de kilomètres de filets verts, montés sur des poteaux de quatre mètres, donnant à l’ensemble des allures de courts de tennis géants qui s'étend à travers champs.

"Quand un drone heurte le filet, sa course est court-circuitée et il ne peut pas cibler les véhicules", explique, sous un soleil de plomb, le jeune commandant de brigade du génie de 27 ans.

Une protection efficace, selon les soldats ukrainiens, même si les pilotes russes arrivent à pénétrer les filets par des ouvertures et attendent, depuis l'intérieur, le passage de véhicules pour attaquer.

L'armée russe recouvre également ses axes routiers pour abriter les lignes d'approvisionnement proches du front, selon un rapport du ministère russe de la Défense datant d'avril.

Les yeux vers le ciel 

"C'est la guerre des drones", résume Denis. Son équipe et lui sont protégés par des soldats équipés de fusils à pompe chargés d'abattre les FPV, qui ont déjà grièvement blessé plusieurs de ses hommes. "Même les civils ont fini par s'habituer", lâche le commandant.

Sous les filets, une voiture soviétique fonce, un drapeau blanc accroché à l'antenne, dans l'espoir de ne pas être prise pour cible.

Serveuse dans un petit café-supérette à Dobropillia, Olga a fini par prendre d'étonnants réflexes : "Quand je conduis, j'ouvre les vitres pour éviter les éclats de verre si jamais le drone me touche", explique-t-elle à l'AFP avec un naturel déconcertant.

Olga, 45 ans, garde aussi son sac sur le siège à côté d'elle "pour pouvoir sauter rapidement" de la voiture en cas d'attaque.

Derrière son comptoir, la blonde aux yeux bleu électrique écoute les récits de ses clients, victimes des attaques quotidiennes.

"J'ai été poursuivi par un FPV sur 200 mètres", raconte l'un, "il est tombé devant moi", décrit l'autre en faisant des gestes vers le ciel.

Nouvelle tactique 

Le danger ne se limite pas aux routes. Depuis début juillet, l'armée russe a commencé à utiliser ses drones FPV pour frapper la ville de Dobropillia.

Selon les soldats ukrainiens, c'est la première fois qu'une ville aussi éloignée du front est massivement et quotidiennement touchée, révélant de nouvelles tactiques russes.

Pourtant, les rues semblent paisibles, des mères de famille font leurs courses avec leurs enfants. Mais, quand elles n'ont pas les yeux en l'air pour tenter d'apercevoir des drones, elles les gardent rivés au téléphone, pour s'informer sur la messagerie Telegram de la présence de FPV au-dessus de la ville.

Soudain, un sinistre zonzonnement de drone emplit l'atmosphère. Tout le monde se précipite dans les magasins et s'accroupit, les visages déformés par la peur.

La menace passée, une femme sort timidement de son abri, le nez vers le ciel, puis reprend ses sacs de courses laissés au sol et repart comme si de rien n'était. Un spectacle angoissant devenu quotidien.

L'échoppe voisine de celle d'Olga a récemment été touchée par un FPV, laissant sa propriétaire dans le coma. Une atmosphère "effrayante" s'est installé en ville, décrit-elle.

"Maintenant, on sursaute à chaque courant d'air", raconte Olga à l'AFP. "La journée passe, la nuit passe, et on est content de se réveiller, avec encore des bras et des jambes".

Tous en danger 

Malgré les attaques sur les routes, Olga reçoit ce dont elle a besoin pour faire tourner son petit café, les fournisseurs faisant un détour par des chemins plus éloignés du front.

Mais elle ne sait pas pour combien de temps: "tout est en suspens maintenant, nous vivons au jour le jour", dit-elle.

Chaque jour, les victimes  affluent dans le petit hôpital de la ville. Selon son directeur, Vadym Babkov, les FPV "n'épargnent ni les travailleurs médicaux ni les civils".

Comme les routes "ne sont pas encore couvertes à 100 %" par les filets, les ambulances doivent prendre des détours de plusieurs kilomètres, diminuant l'espoir de survie des patients, explique l'homme de 60 ans.

"Maintenant, nous sommes tous en danger", conclut Vadym, sombre.


Inde: les pilotes rejettent les premières conclusions sur l'accident du vol 171 d'Air India

Dans un premier rapport publié samedi, le Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que l'alimentation en kérosène des deux réacteurs de l'avion avait été interrompue juste après son décollage d'Ahmedabad.  Cette coupure des interrupteurs a causé une brusque perte de puissance des deux moteurs de l'avion, qui est tombé sur des bâtiments proches de l'aéroport en causant 260 morts. (AFP)
Dans un premier rapport publié samedi, le Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que l'alimentation en kérosène des deux réacteurs de l'avion avait été interrompue juste après son décollage d'Ahmedabad. Cette coupure des interrupteurs a causé une brusque perte de puissance des deux moteurs de l'avion, qui est tombé sur des bâtiments proches de l'aéroport en causant 260 morts. (AFP)
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  • L'enregistreur des conversations du cockpit a indiqué que l'un des pilotes avait demandé à l'autre "pourquoi il a coupé l'alimentation en carburant" et que ce dernier avait répondu "qu'il ne l'a pas fait", a toutefois précisé l'AAIB
  • Les enquêteurs n'ont pas publié la retranscription exacte de leur dialogue

NEW DELHI: Deux associations de pilotes de ligne indiens ont vivement rejeté les résultats préliminaires de l'enquête sur l'accident du Boeing 787 d'Air India le 12 juin dans le nord-est de l'Inde, qui suggèrent la possibilité d'une erreur humaine.

Dans un premier rapport publié samedi, le Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que l'alimentation en kérosène des deux réacteurs de l'avion avait été interrompue juste après son décollage d'Ahmedabad.

Cette coupure des interrupteurs a causé une brusque perte de puissance des deux moteurs de l'avion, qui est tombé sur des bâtiments proches de l'aéroport en causant 260 morts.

Le document de l'AAIB ne tire pour l'heure aucune conclusion ni ne pointe aucune responsabilité .

L'enregistreur des conversations du cockpit a indiqué que l'un des pilotes avait demandé à l'autre "pourquoi il a coupé l'alimentation en carburant" et que ce dernier avait répondu "qu'il ne l'a pas fait", a toutefois précisé l'AAIB.

Les enquêteurs n'ont pas publié la retranscription exacte de leur dialogue.

"Nous avons le sentiment que l'enquête suit une piste qui présume la responsabilité des pilotes et nous nous y opposons fermement", a réagi l'Association des pilotes de ligne indiens (ALPA).

L'ALPA, qui revendique 800 membres, a regretté le "secret" qui entoure l'enquête et regretté de ne pas y être associée en tant qu'"observatrice".

Une autre organisation, l'Association des pilotes commerciaux indiens (ICPA), s'est pour sa part déclarée "très perturbée par ces spéculations (...) notamment celles qui insinuent de façon infondée l'idée du suicide d'un pilote".

"Une telle hypothèse n'a aucune base en l'état actuel de l'enquête", a poursuivi l'ICPA en réaction aux propos d'experts suggérant que la catastrophe pourrait être le fruit du suicide d'un pilote.

La catastrophe aérienne, la plus meurtrière depuis 2014 dans le monde, a causé la mort de 241 passagers et membres d'équipage du Boeing 787, ainsi que 19 autres personnes au sol.

Un passager a miraculeusement survécu.