France: une pollution aux hydrocarbures se rapproche des côtes de la Corse

Cette photo à distribuer publiée le 12 juin 2021 par la Marine nationale montre une nappe de pétrole, contenant des hydrocarbures lourds, dans le secteur d'Aleria-Solenzara, au large de l'île méditerranéenne française de Corse. (Marine Nationale/AFP)
Cette photo à distribuer publiée le 12 juin 2021 par la Marine nationale montre une nappe de pétrole, contenant des hydrocarbures lourds, dans le secteur d'Aleria-Solenzara, au large de l'île méditerranéenne française de Corse. (Marine Nationale/AFP)
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Publié le Samedi 12 juin 2021

France: une pollution aux hydrocarbures se rapproche des côtes de la Corse

Cette photo à distribuer publiée le 12 juin 2021 par la Marine nationale montre une nappe de pétrole, contenant des hydrocarbures lourds, dans le secteur d'Aleria-Solenzara, au large de l'île méditerranéenne française de Corse. (Marine Nationale/AFP)
  • Une pollution hydrocarbures en mer a été détectée à l'est de l'île de Corse (sud de la France), à environ dix kilomètres de la côte
  • Cette pollution, contenant des hydrocarbures lourds, se répartit en deux nappes sur une longueur d'environ 19 milles nautiques (environ 35 kilomètres)

MARSEILLE: Une pollution maritime aux hydrocarbures lourds, vraisemblablement liée au dégazage d'un navire, se rapproche samedi de l'est de la Corse (sud de la France), où d'importants moyens ont été déployés dans le cadre du plan pour la protection du littoral, selon les autorités.

"Nous craignons qu'une partie de cette pollution touche les côtes corses aujourd'hui (samedi)", a indiqué à l'AFP la capitaine de frégate Christine Ribbe, porte-parole de la préfecture maritime.

La marine nationale a envoyé deux bâtiments de soutien et d'assistance affrété (BSAA), "avec des matériels spécifiques antipollution et du personnel spécialisé de la cellule antipollution de la base navale de Toulon. Des moyens stationnés en Corse sont aussi déployés.

Cette pollution contenant des hydrocarbures lourds se répartissait tôt samedi en deux nappes sur une longueur d'environ 19 milles nautiques (environ 35 kilomètres) dans la mer Méditerranée. Elle se situe au large du secteur Aleria-Solenzara, une zone orientale de l'île, qui compte de nombreuses plages de sable.

"Une surveillance par hélicoptère et par avion samedi en milieu de matinée a permis de localiser plusieurs nappes éparses, dont certaines sont très proches des côtes, l'une d'entre elles à quelques centaines de mètres", a précisé Mme Ribbe en soulignant que les survols de reconnaissance se poursuivent.

Le préfet de Haute-Corse François Ravier a interdit l'accès aux plages des communes d'Aleria jusqu'à Ventiseri: "Il est aussi recommandé aux habitants de ne pas se rendre sur les plages proches de ces zones. Le périmètre de l'arrêté sera revu en fonction des informations sur la dérive des nappes", a indiqué la préfecture dans un communiqué. La pêche est aussi interdite sur ces mêmes secteurs.

Quelque 80 militaires de la sécurité civile, pompiers et gendarmes sont déployés pour lutter contre la pollution maritime: "Ils sont munis des outils de collecte au sol des hydrocarbures s'ils venaient à toucher les côtes ainsi que du matériel de protection", a précisé la préfecture. 

Le préfet de Haute-Corse appelle les populations à "ne pas toucher ou procéder par eux-même au ramassage des galettes qu'ils peuvent être susceptibles de trouver sur les plages" mais à informer de leur présence la gendarmerie ou les sapeurs-pompiers.

La situation pourrait évoluer en raison du déplacement rapide de cette pollution aux hydrocarbures lourds, des substances qui ne se dissolvent généralement pas naturellement dans l'eau.

La pollution "résulte vraisemblablement d'un dégazage", selon la préfecture maritime. Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie maritime, a indiqué à l'AFP Dominique Laurens, la procureure de Marseille, compétente pour les affaires de pollution maritime sur le littoral méditerranéen français.

"Une analyse du trafic maritime dans la zone est en cours", a-t-elle ajouté.

La pollution a été repérée vendredi vers midi au cours d'un exercice mené par la base aérienne de Solenzara.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.