Ne l'appelez pas Fox News: la chaîne GB News se lance au Royaume-Uni

Ce nouveau venu du petit écran - drapé dans les rouge, blanc et bleu de l'Union Jack - espère devenir «la chaîne d'information du Royaume-Uni». (Photo, Twitter @GBNEWS)
Ce nouveau venu du petit écran - drapé dans les rouge, blanc et bleu de l'Union Jack - espère devenir «la chaîne d'information du Royaume-Uni». (Photo, Twitter @GBNEWS)
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Publié le Lundi 14 juin 2021

Ne l'appelez pas Fox News: la chaîne GB News se lance au Royaume-Uni

  • GB News a réussi à attirer dans ses filets certaines grandes figures des médias britanniques comme Andrew Neil
  • «Certains disent que c'est Fox, alors que la chaîne n'est pas encore lancée, attendons donc de voir»

LONDRES : Avec l'ambition de bousculer par des opinions tranchées un paysage audiovisuel britannique jugé bien pensant, GB News s'est lancée dimanche, réfutant déjà les comparaisons avec la controversée chaîne américaine Fox News.

"Bienvenue au lancement de GB News, la chaîne d'information britannique destinée à donner une voix à ceux qui se sont sentis mis à l'écart ou même réduits au silence dans nos grands débats nationaux", a annoncé à exactement 19H00 GMT le présentateur Andrew Neil, star de l'audiovisuel britannique et président de la nouvelle chaine. 

Pourfendeuse de la "cancel culture" qui interdirait de parole les voix conservatrices et du "woke" - cette prise de conscience des injustices notamment liées à la couleur de peau ou au genre -, la première chaîne d'informations à démarrer au Royaume-Uni depuis deux décennies assure s'adresser à un large public. Y compris à ceux qui ont voté en faveur du Brexit en 2016, et qui s'estiment oubliés de chaînes traditionnelles souvent critiquées comme trop centrées sur l'élite cosmopolite londonienne.

Ce nouveau venu du petit écran - drapé dans les rouge, blanc et bleu de l'Union Jack - espère devenir "la chaîne d'information du Royaume-Uni", bien qu'elle entre en concurrence directe avec la très installée chaîne privée Sky News et le géant de l'audiovisuel public britannique BBC.

Contrairement à ces dernières, elle ne proposera pas de journaux mais des émissions de débats menés par des présentateurs aux opinions tranchées.

"Nos présentateurs auront la liberté de dire ce qu'ils pensent, de s'amuser et d'être courageux sur les questions qui comptent vraiment pour les Britanniques", a déclaré le directeur de l'information et de la programmation John McAndrew dans un communiqué.

GB News a réussi à attirer dans ses filets certaines grandes figures des médias britanniques comme Andrew Neil - fort de ses 25 ans d'interviews mordantes à la BBC et de son passé de rédacteur en chef au Sunday Times -, mais se veut aussi novatrice avec une équipe de 140 journalistes basés à Londres.

"Nous nous engageons à couvrir l'agenda des gens, et non celui des médias", a insisté Andrew Neil dans son discours de lancement, promettant de ne pas se faire l'écho de "la mentalité métropolitaine" et de la "bulle de Westminster, trop souvent obsédée par des questions qui sont sans importance pour les autres". 

Fracture culturelle

Depuis l'annonce de sa création, la chaîne a été accusée d'être un clone de la chaîne sensationnaliste américaine Fox News voulant alimenter une fracture culturelle sur laquelle surfent déjà abondamment les puissants tabloïds britanniques.

Outre son format, sa promesse de s'adresser à un public déçu de la BBC et se sentant sous-représenté dans le débat sur le Brexit, suscite des comparaisons avec la chaîne américaine, qui séduit les téléspectateurs hostiles aux politiques et médias traditionnels.

Andrew Neil rejette une analyse "simpliste et inexacte": "En termes de format, nous ressemblons à Fox, mais nous ne serons pas comme Fox dans la mesure où ils viennent d'une droite dure qui soutient un agenda de la conspiration et de la désinformation". 

Le PDG de GB News, Angelos Frangopoulos, qui avait mis en place une programmation ressemblant à celle de Fox lorsqu'il était à la tête de Sky News Australia, a également réfuté la description de GB News comme un équivalent de droite de la BBC.

«Point de vue arrêté»

Pour Jane Martison, professeur en journalisme de la City University de Londres, l'ambiance avant ce lancement relève d'une "certaine hystérie des deux côtés".

"Certains disent que c'est Fox, alors que la chaîne n'est pas encore lancée, attendons donc de voir", a-t-elle dit. "De l'autre côté, si vous critiquez la chaîne, vous êtes accusés de faire partie de l'intelligentsia libérale, ce qui est un argument simpliste et un peu hostile". 

Selon l'enseignante, il ne sera pas possible que GB News reproduise Fox News, en raison "des règles d'impartialité" de l'Ofcom, le gendarme de l'audiovisuel britannique, mais il "sera très intéressant de voir comment ils se conformeront aux règles établies". 

Des Freedman, professeur à l'université Goldsmith de Londres, craint lui que cette nouvelle chaîne n'invite sur les plateaux télé les débats d'idées hostiles à celles des militants de la justice sociale, comme c'est déjà le cas dans de nombreux tabloïds britanniques. 

"Il ne s'agira pas de 'breaking news'", a-t-il estimé, "il s'agira de discussions sur des canapés, dominées par des gens ayant un point de vue très arrêté sur la liberté d'expression et l'idée que nous sommes au milieu d'une guerre culturelle". 


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.