Davantage d'enfants migrants aux Etats-Unis pourront être pris en charge par des tuteurs légaux

La vice-présidente Kamala Harris, chargée par le démocrate de s'attaquer à cet épineux dossier, s'est rendue début juin au Mexique et en Amérique centrale afin de s'attaquer aux causes de l'afflux record de migrants. (Photo, AFP)
La vice-présidente Kamala Harris, chargée par le démocrate de s'attaquer à cet épineux dossier, s'est rendue début juin au Mexique et en Amérique centrale afin de s'attaquer aux causes de l'afflux record de migrants. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 16 juin 2021

Davantage d'enfants migrants aux Etats-Unis pourront être pris en charge par des tuteurs légaux

  • «Nous sommes fermement engagés à accueillir les gens aux Etats-Unis avec humanité et respect, ainsi qu'à offrir une alternative légale à l'immigration irrégulière»
  • Trump avait mis fin au programme «mineurs d'Amérique centrale», qui a toutefois été rapidement relancé après l'arrivée de Biden à la Maison Blanche

WASHINGTON: L'administration américaine a élargi mardi le cadre d'un programme permettant à des proches d'enfants migrants de demander à en devenir les tuteurs légaux, une mesure destinée à prendre en charge l'afflux de jeunes migrants d'Amérique centrale venus se réfugier aux Etats-Unis.

Le programme, dit des "mineurs d'Amérique centrale" ("Central American Minors program" en anglais), avait été mis en place par Joe Biden en 2014, alors vice-président de Barack Obama, pour permettre à des parents résidant légalement aux Etats-Unis d'obtenir la garde de leurs enfants arrivés seuls sur le sol américain.

L'ancien président républicain Donald Trump avait mis fin à ce programme, qui a toutefois été rapidement relancé après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.

Le programme étend donc la possibilité de devenir tuteur légal aux membres de la famille des enfants n'étant pas leurs parents (grands-parents, tante, oncle, cousins). L'administration de Joe Biden ouvre aussi le programme aux tuteurs dont le statut légal est en cours de détermination, y compris aux parents ayant eux-mêmes déposé une demande d'asile encore en cours de traitement.

"Nous sommes fermement engagés à accueillir les gens aux Etats-Unis avec humanité et respect, ainsi qu'à offrir une alternative légale à l'immigration irrégulière", ont déclaré le ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, actuellement au Mexique, et le secrétaire d'Etat Antony Blinken, dans un communiqué.

"Nous tenons notre promesse de promouvoir une immigration sûre, ordonnée et humaine depuis l'Amérique centrale via cette extension des voies légales pour rechercher une protection humanitaire aux Etats-Unis", ont-ils ajouté.

Le département d'Etat a identifié 3 162 enfants migrants qui pourraient bénéficier de la mesure, a indiqué la porte-parole Jalina Porter.

La décision intervient alors que Joe Biden est sous le feu des critiques de ses adversaires républicains, qui lui attribuent la responsabilité de l'afflux migratoire actuel à la frontière sud des Etats-Unis.

La vice-présidente Kamala Harris, chargée par le démocrate de s'attaquer à cet épineux dossier, s'est rendue début juin au Mexique et en Amérique centrale afin de s'attaquer aux causes de l'afflux record de migrants.

Le nombre de migrants sans papiers arrêtés à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a atteint en avril son plus haut niveau depuis 15 ans: parmi ces plus de 178 600 migrants dont des mineurs arrivés seuls, 82% venaient du Mexique et du "triangle nord" de l'Amérique centrale -- Guatemala, Honduras et Salvador.

Le programme Central American Minors permet aux ressortissants non-mariés de moins de 21 ans du Guatemala, du Honduras et du Salvador, de demander l'asile ou, en cas de refus, un statut temporaire qui ne permet pas d'acquérir la citoyenneté américaine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.