Covid-19 - Vaccins et variant Delta: on commence à y voir plus clair

Malgré la virulence du variant Delta, le vaccin reste la meilleure manière de se protéger face au virus (Photo, AFP).
Malgré la virulence du variant Delta, le vaccin reste la meilleure manière de se protéger face au virus (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 16 juin 2021

Covid-19 - Vaccins et variant Delta: on commence à y voir plus clair

  • Plusieurs travaux en laboratoire montrent que le variant Delta (auparavant appelé «variant indien») semble résister davantage aux vaccins que d'autres variants
  • Selon des données dévoilées lundi, la vaccination avec Pfizer/BioNTech et AstraZeneca reste efficace pour empêcher les hospitalisations quel que soit le variant

PARIS: Une efficacité sans doute diminuée mais une protection toujours très importante contre la Covid-19, à condition d'avoir reçu les deux doses: le point sur ce qu'on sait de l'action des vaccins contre le variant Delta, dont la progression inquiète partout sur la planète.

Efficacité réduite...

Plusieurs travaux en laboratoire montrent que le variant Delta (auparavant appelé « variant indien ») semble résister davantage aux vaccins que d'autres variants (c'est ce qu'on appelle « l'échappement immunitaire »).

L'une de ces études a été réalisée par les autorités britanniques et publiée début juin dans la revue médicale The Lancet. Ses conclusions : chez des gens vaccinés avec deux doses de Pfizer/BioNTech, le niveau d'anticorps neutralisants est près de six fois moins élevé en présence du variant Delta qu'en présence de la souche historique du virus (qui a servi à concevoir les vaccins).

A titre de comparaison, cette réduction n'est « que » de 2,6 fois face au variant Alpha (ou « variant anglais »), et de 4,9 fois face au variant Beta ("sud-africain").

Une autre étude, faite en France par l'Institut Pasteur, conclut que les anticorps neutralisants produits par la vaccination avec Pfizer/BioNTech sont trois à six fois moins efficaces contre le variant Delta que contre le variant Alpha.

... mais efficacité quand même

Même si c'est une indication essentielle, les niveaux d'anticorps mesurés en laboratoire ne suffisent pas à déterminer l'efficacité d'un vaccin. En effet, cela ne prend pas en compte l'autre volet de la réponse immunitaire, l'immunité cellulaire (due à des cellules appelées lymphocytes).

D'où l'importance de regarder ce qui se passe dans la vraie vie. Et les premiers résultats en population réelle sont rassurants.

Selon des données dévoilées lundi par les autorités britanniques, la vaccination avec Pfizer/BioNTech et AstraZeneca est aussi efficace pour empêcher les hospitalisations quand il s'agit du variant Delta que quand il s'agit du variant Alpha.

Deux doses permettent d'éviter 96% (pour Pfizer/BioNTech) et 92% (pour AstraZeneca) des hospitalisations dues au variant Delta, selon cette étude portant sur 14 000 personnes.

De précédentes données officielles anglaises communiquées fin mai parvenaient à des conclusions comparables pour les formes moins graves de la maladie.

Deux semaines après la deuxième dose, le vaccin Pfizer/BioNTech est efficace à 88% contre la forme symptomatique du Covid provoquée par le variant Delta, contre 93% quand il s'agit du variant Alpha. De son côté, AstraZeneca affiche des performances de 60% et 66% contre ces variants.

Des données similaires ont été publiées lundi dans The Lancet par les autorités écossaises.

Enfin, les concepteurs du vaccin russe Spoutnik V ont assuré mardi sur Twitter qu'il était « plus efficace contre le variant Delta » que n'importe quel autre vaccin à ce stade. Ils n'ont toutefois pas publié leurs données, envoyées selon eux à une revue médicale.

Une dose ne suffit pas

En laboratoire ou en vie réelle, les études convergent sur un point : recevoir une seule dose de vaccin n'apporte qu'une protection limitée contre le variant Delta.

« Après une seule dose de Pfizer/BioNTech, 79% des personnes avaient une réponse anticorps détectable contre la souche originelle (du virus), mais cela tombait à 50% pour le variant Alpha, 32% pour le variant Delta et 25% pour le variant Beta », conclut l'étude en laboratoire publiée début juin dans The Lancet.

Selon celle de l'Institut Pasteur, une dose unique d'AstraZeneca serait « peu ou pas du tout efficace » contre le variant Delta.

Des tendances confirmées en vie réelle : selon les autorités britanniques, une seule dose de l'un ou l'autre des deux vaccins n'est efficace qu'à 33% pour empêcher la forme symptomatique de la maladie provoquée par le variant Delta (et 50% quand il s'agit du variant Alpha).

En revanche, quand il s'agit d'éviter les hospitalisations dues au variant Delta, la première dose de Pfizer/BioNTech offre déjà une protection très haute (94%).

Parmi tous les vaccins autorisés, seul celui de Janssen s'attribue avec une dose unique. Mais on ne dispose pas de données spécifiques sur son efficacité contre le variant Delta.

Face au risque que les gens soient insuffisamment protégés contre le variant Delta si leur vaccination n'est pas complète, le gouvernement britannique a décidé lundi de réduire l'intervalle entre les doses. Pour les plus de 40 ans, il passe de 12 à 8 semaines.

En France, cet écart peut désormais être réduit à 3 semaines (contre un minimum de 5 semaines auparavant) pour les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna.

Et après ?

Pour faire rempart à l'émergence du variant Delta, qui est 60% plus transmissible que l'Alpha selon les autorités britanniques, les scientifiques insistent sur l'importance de la vaccination complète, avec les deux doses.

Former ce « bloc des vaccinés », selon l'image du président du Conseil scientifique français Jean-François Delfraissy, a un deuxième objectif: empêcher l'émergence d'autres variants parmi des populations qui ne sont que partiellement, voire pas du tout, protégées.

Car au-delà du variant Alpha, la perspective qui inquiète les scientifiques est l'apparition de futurs variants beaucoup plus résistants aux vaccins.

« Augmenter la part de la population immunisée au moyen des vaccins actuels, qui sont sûrs et efficaces, est une stratégie-clé pour minimiser l'émergence de nouveaux variants et mettre fin à la pandémie de Covid », souligne une étude américaine publiée le 10 juin dans la revue Nature.

Toutefois, « il ne faut pas tout baser sur la vaccination », déclare l'épidémiologiste Antoine Flahault.

Il juge crucial de « garder très basse la circulation du virus », via toutes les autres mesures de contrôle (gestes barrières, repérage des cas pour casser les chaînes de transmission, mesures de restrictions là où c'est nécessaire...). Car plus le virus circule, plus il a l'occasion de muter et donc de donner naissance à d'autres variants.


Prison à vie pour une Syrienne jugée coupable de l'attentat meurtrier d'Istanbul

Des gens portent lors de cérémonies funéraires, les cercueils des victimes de l'explosion dans la rue Istiklal à Istanbul, le 14 novembre 2022. (AFP)
Des gens portent lors de cérémonies funéraires, les cercueils des victimes de l'explosion dans la rue Istiklal à Istanbul, le 14 novembre 2022. (AFP)
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  • Ahlam Albashir a été condamnée à sept peines de prison à vie par un tribunal turc pour avoir perpétré l'attentat sur l'avenue Istiklal le 13 novembre 2022
  • Vingt autres personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement allant de quatre ans à la perpétuité

DJEDDAH : Une femme syrienne qui avait posé une bombe  tuant six personnes dans la principale rue commerçante d'Istanbul il y a 18 mois a été condamnée à la prison à vie vendredi.

Ahlam Albashir a été condamnée à sept peines de prison à vie par un tribunal turc pour avoir perpétré l'attentat sur l'avenue Istiklal le 13 novembre 2022. Six citoyens turcs, deux membres de chacune des trois familles, ont trouvé la mort dans l'explosion qui s'est produite dans cette rue très fréquentée par les commerçants et les touristes. Une centaine de personnes ont été blessées.

Plus de 30 autres personnes ont été accusées d'avoir participé à l'explosion. Quatre d'entre elles ont été remises en liberté vendredi, et dix autres ont été jugées séparément par contumace, car elles étaient introuvables.

Vingt autres personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement allant de quatre ans à la perpétuité. Six d'entre eux ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour meurtre et « atteinte à l'unité et à l'intégrité de l'État ».

La Turquie a accusé des militants kurdes d'être à l'origine de l'explosion et a déclaré que l'ordre d'attaquer avait été donné à Kobani, dans le nord de la Syrie, où les forces turques ont mené des opérations contre la milice kurde syrienne YPG au cours des dernières années.

Les YPG et le groupe séparatiste kurde hors-la-loi PKK, qui mène depuis des décennies une insurrection contre l'État turc, ont nié toute implication dans l'attentat. Aucun groupe n'a admis avoir participé à l'attentat.

Istanbul a été attaquée par le passé par des militants kurdes, islamistes et gauchistes. Une vague d'attentats à la bombe et d'autres attaques a commencé à l'échelle nationale lorsque le cessez-le-feu entre Ankara et le PKK a été rompu à la mi-2015.

Plus de 40 000 personnes ont été tuées dans le conflit entre le PKK et la Turquie depuis que le groupe militant a pris les armes en 1984. Il est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'UE et les États-Unis.

 Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Des milliards de cigales vont envahir les Etats-Unis

L'exuvie de la cigale s'accroche à un arbre lors du deuxième tour du Barbasol Championship au Robert Trent Jones Golf Trail at Grand National le 21 juillet 2017 à Auburn, Alabama. (Cliff Hawkins/Getty Images/AFP)
L'exuvie de la cigale s'accroche à un arbre lors du deuxième tour du Barbasol Championship au Robert Trent Jones Golf Trail at Grand National le 21 juillet 2017 à Auburn, Alabama. (Cliff Hawkins/Getty Images/AFP)
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  • Certaines cigales apparaissent chaque année, quand d'autres, appelées cigales «périodiques», sortent de terre tous les 13 ou 17 ans
  • «Nous avons eu plusieurs appels concernant un son qui ressemble à une sirène, un gémissement ou un rugissement», a indiqué sur Facebook le bureau du shérif de Newberry, en Caroline du Sud (sud-est) cette semaine

WASHINGTON : Bruyantes et prêtes à s'accoupler, des milliards de cigales s'apprêtent à envahir les forêts et banlieues pavillonnaires américaines.

Dans les prochaines semaines, deux groupes particuliers de cigales vont batifoler au même moment. Un phénomène qui n'est pas arrivé depuis 1803, quand Thomas Jefferson était encore président et que les Etats-Unis rachetaient la Louisiane à la France.

La famille des cigales comprend plus de 3.000 espèces d'insectes à travers le monde. La majorité d'entre-elles passent leur vie sous terre, sous forme de larve. Elles émergent adultes pour muer et se reproduire.

Certaines apparaissent chaque année, quand d'autres, appelées cigales «périodiques», sortent de terre tous les 13 ou 17 ans.

Cette année, le phénomène implique deux groupes de cigales: le groupe XIX, qui émerge tous les 13 ans et a déjà commencé à le faire en Caroline du Nord et du Sud (sud-est). Il sera suivi par le groupe XIII dans le Midwest, qui émerge tous les 17 ans. Dans le centre de l'Etat de l'Illinois (nord), les deux pourraient être présentes au même endroit.

«Quand elles font surface, elles le font en grand nombre, ce qui enthousiasme parents et enfants», selon l'entomologiste Gene Kritsky, de l'Université Mount-Saint-Joseph, qui a développé une application pour que tout un chacun puisse collecter des données sur ces bestioles aux yeux rouges.

Un phénomène dont on se souvient, et dont les histoires se transmettent de génération en génération. Tout comme, par exemple, être témoin d'une éclipse.

«C'est ce que fait la science: vous faites des hypothèses qui vous conduisent à des prédictions, les prédictions sont vérifiées, (...) cela a de la valeur, au moment où certaines personnes cherchent à discréditer la science», note Gene Kritsky.

- Une merveille scientifique  -

Sans grande défense, les cigales «périodiques» comptent sur leur nombre pour la survie de l'espèce: grâce aux hordes qui déferlent au même moment, les oiseaux, renards, ratons laveurs, tortues et autres prédateurs sont vite rassasiés, explique à l'AFP John Lill, professeur de biologie à l'Université George Washington.

Dans une étude publiée récemment dans la revue Science, John Lill et ses collègues montrent qu'un groupe de cigales ayant émergé à Washington en 2021 avait conduit à une augmentation du nombre de chenilles -- délaissées par les oiseaux, qui se sont concentrés sur les cigales.

Résultat: la consommation de pousses de jeunes chênes s'est accrue.

D'autres recherches montrent que les années où les chênes produisent le plus de glands suivent toujours deux ans après l'émergence des cigales. Plus il y a de glands, plus les populations de mammifères qui s'en nourrissent croît, plus le risque de maladie de Lyme chez l'homme augmente.

Ce phénomène «montre qu'il existe potentiellement des impacts écologiques à plus long terme se répercutant pendant des années après l'apparition des cigales», ajoute M. Lill.

- Impacts humains -

Puis il y a le son singulier -- et strident -- des cigales mâles qui s'accouplent.

«Nous avons eu plusieurs appels concernant un son qui ressemble à une sirène, un gémissement ou un rugissement», a indiqué sur Facebook le bureau du shérif de Newberry, en Caroline du Sud (sud-est) cette semaine.

Selon Chris Simon, chercheuse à l'université du Connecticut, le changement climatique perturbe l'horloge interne des cigales.

Avec le réchauffement climatique aux Etats-Unis, l'allongement de la saison de croissance des plantes fournit plus de nourriture et accélère celle des cigales. «Je prédis que davantage de cigales de 17 ans se transformeront en cigales de 13 ans», a-t-elle indiqué «et, éventuellement, que ce trait sera assimilé génétiquement».

Il est difficile de savoir ce que cela signifie pour l'espèce à long terme, ajoute M. Lill.


Sahel: Washington va retirer des soldats du Tchad, après le Niger

Des milliers de Tchadiens assistent au meeting de Mahamat Idriss Deby Itno, président de la transition et candidat à l'élection présidentielle au Tchad, dans le stade en construction au quartier Dombao, à Moundou, le 25 avril 2024. (AFP)
Des milliers de Tchadiens assistent au meeting de Mahamat Idriss Deby Itno, président de la transition et candidat à l'élection présidentielle au Tchad, dans le stade en construction au quartier Dombao, à Moundou, le 25 avril 2024. (AFP)
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  • Washington a entamé cette semaine des discussions avec Niamey sur le retrait du Niger des plus de 1 000 soldats américains présents dans le pays
  • Dans un courrier au ministre des Armées, le chef d'état-major de l'armée de l'air tchadienne avait réclamé début avril le départ des soldats américains

WASHINGTON: Les Etats-Unis vont retirer temporairement des soldats du Tchad, a annoncé le Pentagone quelques jours après leur accord pour retirer leurs forces du Niger voisin.

Au Tchad, les Etats-Unis disposent d'une centaine de soldats dans le cadre de la lutte antijihadiste au Sahel.

"L'Usafricom envisage actuellement de repositionner certaines forces militaires américaines depuis le Tchad, dont le départ d'une partie était déjà prévu", a déclaré lors d'une conférence de presse jeudi le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, se référant au commandement militaire américain en Afrique.

"Il s'agit d'une étape temporaire dans le cadre d'une révision en cours de notre coopération de sécurité, qui reprendra après l'élection présidentielle du 6 mai au Tchad", a-t-il ajouté.

Dans un courrier au ministre des Armées lu par l'AFP, le chef d'état-major de l'armée de l'air tchadienne avait réclamé début avril le départ des soldats américains, incriminant un défaut de documents sur un accord permettant leur présence.

Selon ce courrier, "l'armée de l'air a demandé à l'attaché de défense américain d'arrêter immédiatement les activités militaires sur la BAK", la base aérienne d'Adji Kossei où les soldats américains entraînent des forces spéciales tchadiennes à lutter contre le groupe jihadiste Boko Haram.

"Nous vous demandons d'intercéder auprès de qui de droit afin de prévenir les Américains que nous avons pris la décision d'arrêter leur activité", ajoute la lettre.

"La présence des forces américaines au Tchad était initialement motivée par l'engagement commun dans la lutte contre le terrorisme, un objectif partagé par les deux nations", a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole du gouvernement tchadien.

Discussions supplémentaires 

"Cependant, des préoccupations ont été exprimées par l'état-major tchadien quant à cette présence" et "en reconnaissance des préoccupations exprimées, le gouvernement américain a décidé de retirer temporairement ses forces du Tchad", a ajouté M. Abderaman Koulamallah.

"Il est important de souligner que ce retrait ne signifie en aucun cas une rupture de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit.

"Des discussions supplémentaires auront lieu pour explorer la possibilité d'un retour des forces américaines dans le cadre d'un accord bilatéral précis et convenu entre les deux pays", a encore indiqué le porte-parole.

Au Niger, autre pivot de la stratégie des Etats-Unis et de la France pour combattre les jihadistes dans la région, la junte militaire au pouvoir depuis juillet a dénoncé en mars l'accord de coopération militaire en vigueur avec les Etats-Unis, estimant que la présence américaine était désormais "illégale".

Washington a entamé cette semaine des discussions avec Niamey sur le retrait du Niger des plus de 1.000 soldats américains présents dans le pays.

Les Etats-Unis disposent notamment au Niger d'une base de drones importante près d'Agadez, construite pour environ 100 millions de dollars.

Washington va "continuer à explorer les options possibles afin d'assurer que nous soyons toujours en mesure de faire face aux potentielles menaces terroristes", avait déclaré lundi Pat Ryder après l'annonce la semaine dernière du retrait américain du Niger.

Au Tchad, le général Mahamat Idriss Deby Itno a annoncé en mars sa candidature à la présidentielle, qu'il est quasi-assuré de remporter après que son régime a violemment réprimé dans la rue et muselé toute opposition et éliminé toute concurrence.

Il avait été proclamé par l'armée président de transition le 20 avril 2021, à la tête d'une junte de 15 généraux, à la mort de son père Idriss Déby Itno, lequel régnait d'une main de fer sur le Tchad depuis 30 ans.

Son principal adversaire, Yaya Dillo, a été tué fin février par des militaires dans l'assaut de son parti, d'une "balle dans la tête à bout portant" selon l'opposition, puis les candidatures de dix autres potentiels rivaux ont été invalidées.