Lutte contre l'habitat indigne: 12 personnes jugées lundi à Marseille

Une photo prise le 23 février 2021 montre un immeuble fermé dans le centre de Marseille, dans le sud de la France. Deux ans après l'effondrement de deux immeubles de la rue d'Aubagne (AFP)
Une photo prise le 23 février 2021 montre un immeuble fermé dans le centre de Marseille, dans le sud de la France. Deux ans après l'effondrement de deux immeubles de la rue d'Aubagne (AFP)
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Publié le Samedi 19 juin 2021

Lutte contre l'habitat indigne: 12 personnes jugées lundi à Marseille

  • Après l'effondrement de deux immeubles rue d'Aubagne en novembre 2018, qui avait fait 8 morts en plein coeur de la deuxième ville de France, de nombreuses voix avaient critiqué l'inaction de l'ex-mairie de droite, dirigée par Jean-Claude Gaudin
  • Le nouveau maire de Marseille Benoît Payan, élu sur une liste de gauche unie, avait réitéré début janvier la volonté de sa majorité de lutter contre le logement insalubre et indigne

MARSEILLE : Douze personnes et six personnes morales doivent être jugées lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille, soupçonnées d'être des marchands de sommeil ou d'avoir loué des logements insalubres ou dangereux.

Après l'effondrement de deux immeubles rue d'Aubagne en novembre 2018, qui avait fait 8 morts en plein coeur de la deuxième ville de France, de nombreuses voix avaient critiqué l'inaction de l'ex-mairie de droite, dirigée par Jean-Claude Gaudin, contre le mal-logement et les propriétaires ne respectant pas leurs obligations d'entretien.

Dans la foulée, le parquet avait créé un "Groupe local de traitement de la délinquance dédié à la lutte contre l’habitat indigne".

Depuis, 50 enquêtes concernant le non-respect d'un arrêté de péril et 25 enquêtes pour des faits relevant de l’insalubrité ont été ouvertes.

Dans ce cadre, six affaires distinctes seront jugées lundi, sous réserve qu'elles ne soient pas renvoyées. Les prévenus sont des propriétaires, des SCI ou même une agence immobilière d'une chic rue de Marseille.

Les infractions présumées, commises entre 2018 et 2021, vont du "refus délibéré, sans motif légitime et malgré mise en demeure, d'exécuter sur un bâtiment menaçant ruine les travaux prescrits par l'arrêté de péril", passible d'un an de prison et d'une amende pouvant aller jusqu'à 250 000 euros à la "soumission de plusieurs personnes vulnérables ou dépendantes à des conditions d'hébergement indignes" passible de 7 ans d'emprisonnement et d'une amende pouvant aller jusqu'à un million d'euros.

"Sur le contentieux sensible de l'habitat indigne et insalubre, nous notons avec satisfaction l'augmentation des signalements de la mairie de Marseille", avait déclaré la procureure de la République, Dominique Laurens lors de son discours de rentrée en janvier.

Le nouveau maire de Marseille Benoît Payan, élu sur une liste de gauche unie, avait réitéré début janvier la volonté de sa majorité de lutter contre le logement insalubre et indigne. Environ 100.000 personnes vivent dans des taudis à Marseille, selon la Fondation Abbé Pierre.

Presque deux ans jour pour jour après le drame de la rue d'Aubagne, le parquet de Marseille avait annoncé la mise en examen de Julien Ruas, un ex-adjoint de l'ancien maire Jean-Claude Gaudin, des chefs d’homicides involontaires par violation délibérée, blessures involontaires par violation délibérée, mise en danger délibérée d'autrui. Il était dans le précédent exécutif LR notamment chargé de la prévention et la gestion des risques.

Deux autres mises en examen ont été prononcées dans le cadre de cette instruction, celle du syndic de la copropriété du 65 rue d'Aubagne, le seul des deux immeubles qui était occupé au moment de la catastrophe, et celle du bailleur social Marseille Habitat. Cette société d'économie mixte de la ville de Marseille était propriétaire du deuxième immeuble qui s'est effondré, sis au 63 de la rue d'Aubagne et dont l'accès avait été condamné en 2017.

 

 


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.