Après un ultimatum, Taïwan retire le personnel de sa représentation à Hong Kong

Taïwan est un partenaire commercial majeur pour la Chine et Hong Kong mais les relations entre leurs gouvernements se déteriorent. (Photo, AFP)
Taïwan est un partenaire commercial majeur pour la Chine et Hong Kong mais les relations entre leurs gouvernements se déteriorent. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 20 juin 2021

Après un ultimatum, Taïwan retire le personnel de sa représentation à Hong Kong

  • «Nous rejetons fermement la répression politique irrationnelle qui consiste à forcer notre personnel à signer l'engagement en faveur d'une seule Chine»
  • Le Conseil des affaires continentales de Taïwan a affirmé que le gouvernement de Hong Kong a exigé que son personnel signe un document dans lequel ils s'engagent «en faveur d'une seule Chine»

HONG KONG: Sept membres de la représentation commerciale taïwanaise à Hong Kong ont quitté dimanche le centre financier à la suite d'un ultimatum des autorités de la ville qui ont demandé à ces employés de reconnaître la souveraineté de la Chine sur l'île, a annoncé Taipei.

Cette mesure intervient après la suspension temporaire par Hong Kong et Macao des activités de leur bureau de représentation à Taïwan, au moment où s'intensifie la pression économique et diplomatique de Pékin sur l'île.

Le Conseil des affaires continentales de Taïwan, qui s'occupe des relations avec la Chine, a affirmé que le gouvernement de Hong Kong a exigé que son personnel signe un document dans lequel ils s'engagent "en faveur d'une seule Chine". 

La position officielle des autorités de Hong Kong et Macao vis-à-vis de Taïwan est la même que celle de Pékin, qui voit l'île comme une province rebelle destinée à revenir dans le giron de la mère-patrie, par la force si nécessaire. 

Taïwan est un territoire de 23 millions d'habitants qui a son propre gouvernement démocratiquement élu. 

"La Chine et le gouvernement de Hong Kong se servent de la +promesse d'une seule Chine+ pour affecter la rotation du personnel et le fonctionnement normal de notre bureau à Hong Kong", a déclaré dimanche le Conseil des affaires continentales de Taïwan dans un communiqué.

"Nous rejetons fermement la répression politique irrationnelle qui consiste à forcer notre personnel à signer l'engagement en faveur d'une seule Chine, et nous condamnons (cette mesure) des autorités chinoises et de Hong Kong". 

Sept membres du personnel ont quitté Hong Kong par avion dimanche, a déclaré le chef adjoint de ce Conseil, Chiu Chui-cheng.

Un seul employé taïwanais demeure dans le bureau, bien que son visa expire le mois prochain et ceux qui resteront seront des employés locaux. 

Selon M. Chiu, la demande de Hong Kong compromet l'engagement de la ville à ne pas "interférer dans les affaires de Hong Kong, ni faire ou dire quoi que ce soit qui porte atteinte à la stabilité et à la prospérité de Hong Kong ou qui embarrasse le gouvernement de Hong Kong". 

Taïwan est un partenaire commercial majeur pour la Chine et Hong Kong mais les relations entre leurs gouvernements se déteriorent.

Mi-mai, Hong Kong avait annoncé la "suspension" temporaire des activités de son bureau de représentation à Taïwan, pour des raisons politiques, accusant Taipei d'"ingérence excessive" dans ses affaires et d'être "responsable de dommages irréparables" dans leurs relations.

Macao a annoncé la semaine dernière une décision similaire sans apporter d'explication.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.