Giorgio Armani, entre retour aux sources et légèreté

Des mannequins présentent des créations pour la collection de mode Homme Printemps-Été 2022 de Giorgio Armani le 21 juin 2022 lors de la Fashion Week de Milan. (Photo, AFP)
Des mannequins présentent des créations pour la collection de mode Homme Printemps-Été 2022 de Giorgio Armani le 21 juin 2022 lors de la Fashion Week de Milan. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 22 juin 2021

Giorgio Armani, entre retour aux sources et légèreté

  • La maison de luxe italienne avait été la première à annoncer le retour du public fin mai, après avoir été la première à y renoncer en février 2020,
  • Cette collection printemps-été 2022 intitulée «Retour où tout a commencé», donc via Borgonuovo 21, et présentée lors de deux défilés successifs, revendique le classicisme de la griffe

MILAN: Le maître de la mode italienne Giorgio Armani, 86 ans, a signé lundi son retour aux sources, avec une collection masculine très attendue, mêlant liberté de mouvement et extrême élégance, point culminant de la Fashion week de Milan.

Aux antipodes de la mode-spectacle que le styliste a toujours refusée, les mannequins ont défilé dans un cadre verdoyant et intimiste, au sein de son siège historique de la via Borgonuovo, tout près du quartier de la mode.

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(Photo, AFP)

Souriant, teint toujours hâlé, cheveux blancs et yeux bleus, le vétéran de la mode italienne, au bras de son collaborateur de longue date Leonardo dell'Orco, a été vivement applaudi à l'issue du défilé.

La maison de luxe italienne avait été la première à annoncer le retour du public fin mai, après avoir été la première à y renoncer en février 2020, au début de la pandémie qui a frappé de plein fouet le pays.

Cette collection printemps-été 2022 intitulée "Retour où tout a commencé", donc via Borgonuovo 21, et présentée lors de deux défilés successifs, revendique le classicisme de la griffe, tout en le revisitant en lui injectant une touche de légèreté.

"Ma nouvelle collection reflète mon état d'esprit après la pandémie: elle est très classique dans un sens, mais aussi informelle et décontractée", a commenté Giorgio Armani devant quelques journalistes à l'issue du défilé. "Et bien sûr, je voulais que la collection porte ma marque de fabrique, une certaine élégance sans effort".

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(Photo, AFP)

Costume revisité

Le traditionnel costume est dépoussiéré, parfois raffiné parfois nonchalant, avec des ensembles gilet-veste portés sur des bermudas ou pantalons à pinces amples, assortis de chemises col Mao ou de hauts à motifs géométriques.

La veste déconstruite et non doublée, l'emblème de la marque depuis sa fondation en 1975, a été également à l'honneur, style dandy ou sportif.

La silhouette de l'homme Armani est souple et sophistiquée, les coupes sont épurées et les matières fluides, comme en apesanteur.

La collection du maestro fait la part belle au coton, au lin, à la soie ou encore au satin. La palette des teintes va du bleu, omniprésent, au beige sableux en passant par le blanc cassé sans négliger le noir, couleur fétiche de Giorgio Armani.

Des touches de rouge et de vert rappellent les couleurs présentes dans la nature, une tendance récurrente pendant la Semaine de la mode milanaise.

Armani a été le dernier des trois poids lourds à organiser des défilés physiques à Milan, après le festival de lumière offert samedi par Dolce & Gabbana au Metropol, ancien cinéma devenu quartier général de la marque, et le show d'Etro, qui a transformé dimanche des voies ferrées désaffectées en passerelle.

La grande majorité des griffes présentes à Milan ont fait le choix de diffuser sur leurs propres canaux de communication ou les réseaux sociaux des présentations enregistrées ou des courts-métrages.

S'immerger dans la nature

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(Photo, AFP)

La maison Prada a ainsi opté dimanche pour un défilé virtuel qui voit les mannequins errer dans un tunnel oppressant avant de débarquer sur une plage ensoleillée de Sardaigne, symbole de la liberté retrouvée après des sombres périodes de confinement.

"S'immerger dans la nature, aller à la plage, est synonyme de liberté. C'est utopique. C'est vraiment un besoin primaire, mais c'est aussi un besoin intellectuel", commente la styliste Miuccia Prada.

Avec son co-directeur créatif Raf Simons, la styliste remet au goût du jour le port du short ultra-court, décliné à l'infini, uni, à rayures ou à imprimés, ample ou près du corps, parfois retroussé, comme base pour une accumulation de strates successives.

A combiner à volonté, avec des blazers à coupe sartoriale, des débardeurs colorés, des vestes en cuir de veau ou encore des imperméables classiques en ciré.

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(Photo, AFP)

L'accessoire indispensable, le bob avec mini-pochette intégrée, donne des touches de vert pistache, jaune moutarde ou bleu azur à une collection où dominent le noir et le blanc.

Les vêtements sont simples, les matières souples comme le mohair léger, la batiste et la popeline.

Pour Raf Simons, cette collection printemps-été 2022 est "très pure", "pratique", mais "toujours élégante".

La présentation des collections à Milan se termine mardi à midi avant que ce petit monde ne se déplace à Paris, pour la mode masculine puis les défilés de haute couture.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com