Washington fait «une mauvaise interprétation» du dialogue, affirme la soeur de Kim Jong Un

Les commentaires de la sœur du dirigeant interviennent alors que le représentant spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord, Sung Kim, effectue une visite de cinq jours à Séoul. (Photo, AFP)
Les commentaires de la sœur du dirigeant interviennent alors que le représentant spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord, Sung Kim, effectue une visite de cinq jours à Séoul. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 23 juin 2021

Washington fait «une mauvaise interprétation» du dialogue, affirme la soeur de Kim Jong Un

  • Le 18 juin, Kim Jong Un a déclaré que son pays devait se préparer autant «au dialogue qu'à la confrontation» avec Washington
  • Kim Yo Jong, une des conseillères les plus proches de son frère, a semblé écarter mardi toute perspective de reprise rapide des négociations

SEOUL : L'influente soeur du leader nord-coréen Kim Jong Un, Kim Yo Jong, a estimé mardi que les Etats-Unis ont une "mauvaise interprétation" du dialogue qu'ils pourraient entretenir avec Pyongyang, selon des médias d'Etat.

Ces propos interviennent quelques heures après une déclaration de Jake Sullivan, le conseiller de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, qui a jugé "intéressante" une déclaration du dirigeant nord-coréen.

Le 18 juin, Kim Jong Un a déclaré que son pays devait se préparer autant "au dialogue qu'à la confrontation" avec Washington.

L'administration américaine, dont Pyongyang dénonce la "politique hostile", n'a récemment pas exclu de rencontrer un jour le leader nord-coréen tout en soulignant que cela ne se fera pas sans engagements clairs de ce dernier.

Les négociations entre les Etats-Unis et le Nord restent à l'arrêt depuis l'échec du second sommet entre Donald Trump et Kim Jong Un à Hanoï en 2019.

Après avoir jugé sur ABC News les propos de M. Kim intéressants, M. Sullivan a cependant ajouté que l'administration américaine "attendra de voir s'ils sont suivis d'une communication plus directe sur une éventuelle voie à suivre".

Cependant, Kim Yo Jong -- une des conseillères les plus proches de son frère -- a semblé écarter mardi toute perspective de reprise rapide des négociations.

Les Etats-Unis cherchent à "se réconforter", a-t-elle déclaré dans un communiqué publié par l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Leurs attentes vont "dans le mauvais sens", a-t-elle ajouté, ce qui pourrait les "plonger dans une plus grande déception".

Les commentaires de la soeur du dirigeant interviennent alors que le représentant spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord, Sung Kim, effectue une visite de cinq jours à Séoul.

Lundi, il a proposé de rencontrer des représentants de Pyongyang "n'importe où, n'importe quand, sans conditions préalables".

Quelques heures avant la publication de ce communiqué, Sung Kim avait rencontré le ministre sud-coréen en charge des relations entre les deux Corées et réitéré la volonté américaine de dialoguer avec le Nord.

Les propos de Kim Yo Jong "ne nous font pas changer d'avis", "nous sommes toujours prêts à engager des négociations" avec la Corée du Nord "pour faire face au défi de son programme nucléaire", a dit mardi à Washington le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

Il a dit continuer "d'espérer" que Pyongyang "répondra de manière positive" à l'offre de rencontre formulée par l'émissaire américain, assurant que la politique de l'administration Biden n'était pas "vouée à une quelconque hostilité" mais à trouver "des solutions" pour "parvenir à la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne".

Interrogé sur une possible décision de Washington et Séoul de mettre fin à un groupe de travail conjoint sur la Corée du Nord, créé en 2018 sous la présidence de Donald Trump mais vu comme un forum hostile par le pouvoir nord-coréen, Ned Price a assuré que "les consultations et la coordination" avec le Sud resteraient "un élément-clé" de la stratégie américaine.

"Nous allons poursuivre ce dialogue, il ne s'agit absolument pas d'y mettre fin, bien au contraire", a-t-il ajouté. "Quel que soit le nom du mécanisme diplomatique, nous sommes déterminés à poursuivre cette coordination étroite et constante avec la République de Corée."


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.