LONDRES : Mardi, le Comité britannique pour la liberté de l'Iran (British Committee for Iran Freedom -BCFIF) a exhorté le gouvernement britannique à ne pas reconnaître le nouveau président iranien Ebrahim Raïssi et à faire pression pour traduire ce dernier en justice pour violations des droits de l'homme.
Si Raïssi a remporté l'élection présidentielle du 18 juin, le BCFIF a toutefois affirmé dans une déclaration qque « les élections en Iran ne sont pas libres, équitables ou représentatives du peuple. Elles reflètent plutôt la volonté du Guide suprême non élu et constituent un processus visant à consolider davantage l'emprise de la théocratie sur le pouvoir, et ce aux dépens du peuple iranien ».
Le communiqué précise par ailleurs que « cette évidence est ressortie une fois de plus le 18 juin, lorsque le peuple iranien a rejeté la théocratie dans son intégralité en boycottant, au niveau du pays, la farce qu'est l'élection présidentielle ».
En outre, le BCFIF a souligné que Raïssi « a joué un rôle considérable dans les crimes contre l'humanité que commet actuellement et a commis par le passé le régime, notamment le massacre en 1988 de 30 000 prisonniers politiques et de membres et partisans de l'OMPI (Organisation des moudjahidines du peuple iranien) dans le pays, ainsi que l'assassinat de 1 500 manifestants et la torture de milliers autres, arrêtés durant et dans le sillage des manifestations nationales de novembre 2019 ».
Au cours de la semaine qui a suivi la victoire de Raïssi aux élections, Sir David Amess, député conservateur et coprésident du BCFIF, a dit que « le peuple iranien a répondu à l'appel de Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), et a entièrement boycotté la farce électorale en Iran ».
Il a poursuivi en disant que le BCFIF appuie l'appel de Mme Radjavi « à enquêter sur Raïssi et à le traduire en justice devant un tribunal international. Le gouvernement britannique est tenu de donner la priorité à cette question lors de la 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies ».
Andrew Rosindell, député conservateur et membre du Comité spécial des Affaires étrangères, a déclaré : « En portant Raïssi à la présidence, le régime affirme qu'il continuera à réprimer et à persécuter la contestation populaire et à exporter le terrorisme ».
M. Rosindell a ajouté que Le moment est venu pour notre gouvernement de prendre en compte les recommandations formulées dans notre rapport, à savoir bannir le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) dans son intégralité et prendre des mesures visant à rompre cette impunité dont jouissent les responsables iraniens et ce, en exigeant que le régime rende compte de son soutien au terrorisme et des violations systématiques des droits de l'homme ».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.







