Les Occidentaux avertissent l'Iran: les pourparlers de Vienne «ne peuvent se poursuivre indéfiniment»

Le secrétaire général adjoint du SEAE Enrique Mora et l'adjoint iranien au ministère des Affaires étrangères Abbas Araghchi avant le début des pourparlers sur la relance de l'accord nucléaire iranien de 2015, à Vienne, en Autriche. (Photo, Reuters)
Le secrétaire général adjoint du SEAE Enrique Mora et l'adjoint iranien au ministère des Affaires étrangères Abbas Araghchi avant le début des pourparlers sur la relance de l'accord nucléaire iranien de 2015, à Vienne, en Autriche. (Photo, Reuters)
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Publié le Lundi 21 juin 2021

Les Occidentaux avertissent l'Iran: les pourparlers de Vienne «ne peuvent se poursuivre indéfiniment»

  • Plus l'Iran viole l'accord et produit des matières nucléaires interdites, plus le pacte sera difficile à rétablir
  • Le Premier ministre israélien a fustigé d’avance le futur «régime de violents bourreaux» de Raïssi

VIENNE (Reuters) – Des diplomates occidentaux ont averti Téhéran dimanche que les pourparlers pour relancer l’accord nucléaire ne peuvent se poursuivre indéfiniment, une mise en garde qui suit l’annonce d’une pause après l'élection d'un nouveau président radical en Iran.

Des négociations sont en cours à Vienne depuis le mois d’avril. Elles ont pour objectif de déterminer comment l'Iran et les États-Unis peuvent réintégrer l’entente, abandonnée par Washington en 2018 par le président Donald Trump, avant d’être ensuite violée par Téhéran.

La pause annoncée dimanche suit l’élection d'Ebrahim Raïssi. Cet ultraconservateur, virulent critique de l'Occident, a remporté vendredi la présidentielle iranienne avec 62% des voix dans un scrutin aux taux de participation historiquement bas.

Raïssi doit entrer en fonction au début du mois d’août. Il succède à Hassan Rouhani dont la présidence a vu Téhéran signer l’accord qui restreint son programme nucléaire, en échange de la levée des sanctions internationales.

Des responsables iraniens et occidentaux affirment que la montée en puissance de Raïssi ne risque pas d’altérer la position iranienne dans les pourparlers. L'ayatollah Ali Khamenei serait selon eux le véritable décideur de toutes les grandes lignes politiques.

Les pays occidentaux estiment que plus l'Iran viole l'accord et produit des matières nucléaires interdites, plus le pacte est difficile à rétablir.

Les pourparlers sur la relance de l’accord de 2015 entre l'Iran et six puissances mondiales ne peut se poursuivre indéfiniment, et une décision doit être prise rapidement, a déclaré dimanche un haut diplomate du groupe «E3» de la France, de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne.

«Nous continuons de progresser mais les problèmes les plus difficiles restent toujours en suspens. Comme nous l'avons déjà dit, le temps ne donne aucun avantage à qui que ce soit. Ces pourparlers ne peuvent pas se poursuivre indéfiniment», a déclaré le diplomate.

« Les délégations vont se rendre à présent dans leurs capitales respectives afin de consulter leurs dirigeants. Nous exhortons toutes les parties à retourner à Vienne prêtes à conclure un accord. L'heure de la décision approche à grands pas», insiste-t-il.

Même son de cloche du côté du conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Il explique dans un entretien avec ABC News qu’une «une bonne distance reste à parcourir», notamment au sujet des sanctions et des engagements nucléaires iraniens.

Dimanche, le nouveau Premier ministre israélien Naftali Bennett a fustigé d’avance le futur «régime de violents bourreaux» de Raïssi. Il estime que les puissances mondiales ne devraient pas négocier un nouvel accord nucléaire avec lui.

Bennett a débuté son premier conseil en s’attaquant à Raïssi, et a appelé les puissances mondiales à «se réveiller» face aux dangers d'un accord nucléaire avec Téhéran.

Le haut responsable affirme que l'ayatollah Ali Khamenei a choisi le «bourreau de Téhéran» comme nouveau président. Selon lui, l’homme serait «tristement célèbre parmi les Iraniens et à travers le monde pour avoir dirigé les commissions de la mort qui ont exécuté des milliers de citoyens iraniens innocents au fil des ans».

Il estime que l'élection de Raïssi est «une dernière chance pour les puissances mondiales de se réveiller avant de revenir à l'accord nucléaire, et de réaliser avec qui elles font affaire. Ce genre de personnes sont des meurtriers, des meurtriers de masse».

 

* Avec AP et Reuters

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com