Etats-Unis: les compagnies bousculées par la reprise fulgurante du trafic aérien

Un avion d'American Airlines atterrit à l'aéroport international de  à Miami. Les compagnies aériennes américaines s'efforcent de revenir en force pour répondre à la demande croissante de voyages (AFP)
Un avion d'American Airlines atterrit à l'aéroport international de à Miami. Les compagnies aériennes américaines s'efforcent de revenir en force pour répondre à la demande croissante de voyages (AFP)
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Publié le Mercredi 23 juin 2021

Etats-Unis: les compagnies bousculées par la reprise fulgurante du trafic aérien

  • Pour mieux faire face aux imprévus, American Airlines veut se dégager une marge de manoeuvre et a pour ce faire déjà annulé 400 vols le week-end dernier, et prévoit d'en déprogrammer environ 950 la première quinzaine de juillet
  • Pour autant, les compagnies«vont être confrontées à des problèmes tout l'été» si elles ne limitent pas les vols, prévient le représentant syndical

NEW YORK : Les compagnies aériennes américaines, surprises par des aéroports grouillant de nouveau d'activité aux Etats-Unis, s'activent pour éviter un été chaotique.

Pour mieux faire face aux imprévus, American Airlines veut se dégager une marge de manoeuvre et a pour ce faire déjà annulé 400 vols le week-end dernier, et prévoit d'en déprogrammer environ 950 la première quinzaine de juillet.

Si l'entreprise a blâmé les intempéries qui, depuis début juin, perturbent les plans de vol, elle reconnaît également que certains sous-traitants manquent de main-d'oeuvre.

Et face à une accélération "incroyablement rapide" de la demande, elle a donc décidé de retirer certains vols "pour atténuer les (mauvaises) surprises dans les aéroports" et réduire le risque de passagers mécontents.

Comme les autres compagnies, American doit en outre passer au crible ses avions pour s'assurer de la sécurité de ses vols alors que certains appareils sont restés immobilisés dans des hangars ou sur le tarmac pendant plusieurs mois.

"Il y a beaucoup de maintenance" à effectuer, souligne ainsi Ian Gendler, du cabinet de recherche Value Line. Et "cela ne se fait pas du jour au lendemain".

Comme avant le Covid-19

American, qui assure avoir bien pris soin de ses appareils, recrute par ailleurs "activement" dans tous les secteurs, de la réservation aux services aux clients en passant par la maintenance, explique une porte-parole. Tous les pilotes temporairement inactifs devraient avoir terminé leur formation fin juin, a-t-elle assuré.

Delta prévoit pour sa part de recruter plus de 1000 pilotes d'ici l'été prochain pour faire face à la reprise du trafic et à l'ajout de destinations, selon un mémo interne consulté par l'AFP.

Mais les recrutements accélérés pourraient ne pas suffire, estime Gary Peterson, représentant des salariés de l'aviation au sein du syndicat TWU, des agents de bord aux bagagistes en passant par les mécaniciens.Car pour les employés nouvellement arrivés dans les aéroports, il faut prendre les empreintes, faire vérifier -- sûreté oblige -- les antécédents par des agents gouvernementaux, eux-mêmes souvent en sous-effectif et ralentis par les précautions sanitaires.

Les compagnies, qui avaient multiplié les plans de retraites anticipées ou de départs volontaires pendant la pandémie, "ont remis les avions en service sans forcément avoir la main-d'oeuvre pour les opérer", déplore M. Peterson, lui-même mécanicien chez American Airlines.

La plupart des voyageurs devraient finir par arriver à bon port et la situation va progressivement s'améliorer, dit-il.

Pour autant, les compagnies "vont être confrontées à des problèmes tout l'été" si elles ne limitent pas les vols, prévient le représentant syndical.

Le nombre de personnes passant par un aéroport américain, qui reste encore 25% inférieur à son niveau de 2019, dépasse néanmoins régulièrement, depuis le 11 juin, les 2 millions de visiteurs, selon les chiffres des autorités aéroportuaires.

Les compagnies ont ouvert de nombreuses lignes pour s'adapter à une clientèle plus tournée vers le tourisme que les voyages d'affaires. Si bien qu'"en ce moment, on ne voit plus vraiment la différence avec les étés" d'avant pandémie, assure Chris Riggins, membre du syndicat des pilotes de Delta.

Incivilités

Même si sa compagnie prévoit d'embaucher, il faudra du temps pour remettre à niveau la formation de milliers de pilotes, de quelques jours à cinq semaines s'ils sont affectés sur un nouveau type d'appareil, explique-t-il.

Comme dans la restauration ou la vente, les aéroports pourraient aussi être confrontés, note-t-il, à une pénurie de main-d'oeuvre parmi les plus bas salaires: ceux chargés de préparer les plateaux-repas, qui entretiennent les locaux ou travaillent dans les fast-food.

Un souci supplémentaire pour les compagnies déjà confrontées à une hausse des incivilités en vol ces derniers mois: plusieurs fédérations et syndicats du secteur ont appelé lundi le ministre de la Justice à poursuivre plus systématiquement tout acte violent à bord des avions.

Sans doute pour prendre de l'avance sur ses concurrents, American Airlines a été particulièrement ambitieuse dans son offre de vols pour cet été, remarque Burkett Huey, analyste aéronautique chez Morningstar.

"La demande est habituellement assez prévisible", souligne-t-il. Mais après la chute des ventes de billets d'avion au printemps 2020 et la rapide reprise du trafic au fur et à mesure des vaccinations, "les modèles traditionnels de programmation ne marchent plus vraiment".

Or, au-delà du risque de se retrouver à court de main-d'oeuvre, les compagnies doivent veiller à remplir suffisamment les avions. "Les coûts fixes liés à un vol sont les mêmes, qu'il soit plein ou pas", rappelle-t-il.

 

 


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com