Virus: le variant Delta en passe de dominer dans l'UE d'ici août

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies invite les pays à la prudence face à l'assouplissement des mesures sanitaires pour lutter contre le virus. (Photo, AFP)
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies invite les pays à la prudence face à l'assouplissement des mesures sanitaires pour lutter contre le virus. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 24 juin 2021

Virus: le variant Delta en passe de dominer dans l'UE d'ici août

  • Pour faire rempart à l'émergence du variant, qui est 40 à 60% plus transmissible que l'Alpha selon l'agence sanitaire, l'ECDC appelle à accélérer les vaccinations
  • Depuis sa découverte en Inde en fin d'année dernière, le variant Delta a été signalé dans 85 pays, selon l'Organisation mondiale de la santé

STOCKHOLM : Le variant Delta du coronavirus, particulièrement contagieux, devrait représenter 90% des nouveaux cas de Covid-19 dans l'Union européenne d'ici fin août, a estimé mercredi le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), qui en appelle à la vigilance.

"Il est très probable que le variant Delta circule largement pendant l'été, en particulier chez les jeunes qui ne sont pas ciblés par la vaccination", a averti Andrea Ammon, la directrice de l'agence européenne des maladies.

Si le variant Alpha, d'abord détecté au Royaume-Uni, reste actuellement prédominant dans la région, les modélisations de l'agence prévoient que le variant Delta, repéré initialement en Inde, représente 70% des nouvelles infections dans l'UE d'ici début août et 90% d'ici fin août, a indiqué le centre dans une note.

Pour faire rempart à l'émergence du variant, qui est 40 à 60% plus transmissible que l'Alpha selon l'agence sanitaire, l'ECDC appelle à accélérer les vaccinations.

En laboratoire ou en vie réelle, les études convergent sur un point: recevoir une seule dose de vaccin n'apporte qu'une protection limitée contre le variant Delta. 

En revanche, quand il s'agit d'éviter les hospitalisations dues au variant Delta, la première dose de Pfizer/BioNTech offre déjà une protection très haute (94%).

A ce jour, environ 30% des plus de 80 ans et quelque 40% des plus de 60 ans dans l'Union européenne ne sont pas encore complètement vaccinés, d'après l'ECDC, qui regroupe les 27 pays de l'Union européenne ainsi que la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein, trois pays de l'Espace économique européen (EEE).

"À ce stade, il devient crucial que la deuxième dose de vaccin soit administrée dans l'intervalle minimum autorisé après la première dose, afin d'accélérer le rythme auquel les personnes vulnérables sont protégées", a plaidé Andrea Ammon.

85 pays touchés

Depuis sa découverte en Inde en fin d'année dernière, le variant Delta a été signalé dans 85 pays, selon l'Organisation mondiale de la santé.

Si l'ECDC a indiqué= ne pas connaître la part exacte de cas liés au variant Delta - faute de séquençage suffisant -, plusieurs pays européens font déjà face à la menace croissante de la souche.

Le Portugal, frappé de plein fouet par le variant Alpha du coronavirus en début d'année, se retrouve à nouveau en première ligne face au Delta, qui menace de provoquer une quatrième de vague de contagions et de restrictions.

Plus au nord, l'Angleterre a dû mi-juin repousser de quatre semaines la levée des dernières restrictions anti-Covid, espérant contenir l'inquiétante poussée du variant Delta grâce à la vaccination.

L'ECDC invite les pays à la prudence face à l'assouplissement des mesures sanitaires pour lutter contre le virus.

Selon les scénarios de l'agence, "tout relâchement au cours de l'été des mesures non pharmaceutiques qui étaient en place dans l'UE/EEE au début du mois de juin pourrait entraîner une augmentation rapide et significative du nombre de cas quotidiens dans tous les groupes d'âge".

Cette augmentation conduirait à une hausse des hospitalisations et des décès, "qui pourrait atteindre les mêmes niveaux qu'à l'automne 2020 si aucune mesure supplémentaire n'était prise", avertit l'ECDC.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.