«Traumatisée», Britney Spears demande à un tribunal de lever sa tutelle

La chanteuse Britney Spears prend la parole lors de l'inauguration du campus Britney Spears de la Nevada Childhood Cancer Foundation le 4 novembre 2017 à Las Vegas, Nevada. (Photo, Gabe Ginsberg/Getty Images/AFP)
La chanteuse Britney Spears prend la parole lors de l'inauguration du campus Britney Spears de la Nevada Childhood Cancer Foundation le 4 novembre 2017 à Las Vegas, Nevada. (Photo, Gabe Ginsberg/Getty Images/AFP)
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Publié le Jeudi 24 juin 2021

«Traumatisée», Britney Spears demande à un tribunal de lever sa tutelle

  • Britney Spears a été placée sous tutelle en 2008, après une descente aux enfers très médiatisée à l'époque
  • La chanteuse a d'ailleurs critiqué mercredi l'attitude de sa famille, dont son père, dans ce dossier

LOS ANGELES: Se disant "déprimée" et "traumatisée", la chanteuse Britney Spears a demandé mercredi à un tribunal de Los Angeles de lever la tutelle dont elle fait l'objet depuis 2008 à la suite de troubles psychologiques, et qui la prive d'une grande part de son autonomie.

"Je veux juste reprendre ma vie, ça fait treize ans et ça suffit", a lancé la pop star qui s'exprimait, à sa demande expresse, lors d'une audience menée via internet.

Britney Spears a parlé de manière ininterrompue pendant plus d'une vingtaine de minutes, avec un débit extrêmement rapide et en enchaînant les arguments pour demander à la juge Brenda Penny de lever cette mesure judiciaire qui lui fait selon elle "plus de mal que de bien".

"Je pense vraiment que cette tutelle est abusive", a-t-elle lancé. "J'ai dit au monde que je suis heureuse et que je vais bien" mais "je suis traumatisée", a ajouté l'artiste de 39 ans. "Je ne suis pas heureuse, je ne peux pas dormir. Je suis tellement en colère", a-t-elle insisté, assurant "pleurer tous les jours".

Britney Spears a été placée sous tutelle en 2008, après une descente aux enfers très médiatisée à l'époque. Les conditions en sont très strictes et stipulent que les décisions concernant la chanteuse sont prises notamment par son père, Jamie Spears, avec lequel elle entretient de longue date des relations difficiles. 

Ces dispositions ont été vivement contestées ces dernières années et l'avocat de Britney Spears a récemment demandé au tribunal de remplacer Jamie Spears par la tutrice professionnelle qui co-gère actuellement son cas avec son père.

La chanteuse a d'ailleurs critiqué mercredi l'attitude de sa famille, dont son père, dans ce dossier. "Ma famille n'a rien fichu du tout", a-t-elle affirmé.

Son avocat commis d'office, Samuel Ingham, avait déjà affirmé devant le tribunal que la chanteuse avait "peur de son père" mais c'est la première fois que la jeune femme tient des propos aussi virulents en public.

Dans une brève déclaration lue devant le tribunal, Jamie Spears a dit être "désolé de la voir dans une telle souffrance" et affirmé qu'il aimait "beaucoup" sa fille.

«Moyen de contrôle oppressant»

Bien qu'occasionnellement présente sur les réseaux sociaux pour garder le contact avec ses fans, la star s'était jusqu'à présent abstenue d'aborder en public sa tutelle ou ses relations difficiles avec son père. Elle a dit mercredi à la juge qu'elle ignorait avoir le droit de demander la levée de cette mesure.

Selon des documents judiciaires cités par le New York Times, Britney Spears a toutefois exprimé à plusieurs reprises une nette opposition aux conditions de son régime de tutelle.

"Elle a déclaré qu'elle avait le sentiment que la tutelle était devenue un moyen de contrôle oppressant à son encontre", écrit dans un rapport daté de 2016 un enquêteur judiciaire chargé du dossier.

Selon le rapport cité par le quotidien, Britney Spears a informé l'enquêteur qu'elle souhaitait faire cesser ce régime de tutelle aussi vite que possible. «Elle en a "marre qu'on profite d'elle" et dit que c'est elle qui travaille et rapporte de l'argent mais qu'elle paye pour tout le monde autour d'elle», poursuit le document.

Le New York Times assure par exemple qu'en vertu de cette tutelle, la chanteuse doit payer non seulement ses propres frais d'avocat mais aussi ceux, assez considérables, des tuteurs qui contestent ses demandes devant le tribunal.

Toute cette polémique n'a fait que raviver la campagne #FreeBritney (#LibérezBritney en français) orchestrée dans la rue et sur les réseaux sociaux par certains fans, persuadés que la chanteuse est maintenue contre son gré sous tutelle et qu'elle envoie des appels à l'aide codés sur son compte Instagram.

Plusieurs dizaines d'entre eux étaient présents mercredi devant le tribunal pour manifester leur soutien à leur idole.

Au cours de la longue période de dépression qui a suivi sa demande de divorce avec Kevin Federline en 2006, et la perte de la garde de ses enfants en 2007, on a notamment pu voir Britney Spears pieds nus à une station-service ou se rasant le crâne.

Sa mise sous tutelle n'a pas empêché l'artiste de rester active professionnellement: elle a sorti trois albums et a assuré une série de spectacles en résidence à Las Vegas, effectuant par ailleurs quelques apparitions dans des shows télévisés.

En janvier 2019, elle a toutefois annoncé qu'elle suspendait jusqu'à nouvel ordre ses activités artistiques.


L'actrice de «Bridgerton» confie qu'on lui a conseillé de ne pas faire campagne pour les Palestiniens

L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que son action en faveur des Palestiniens pourrait nuire à sa carrière. (Reuters/File Photo)
L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que son action en faveur des Palestiniens pourrait nuire à sa carrière. (Reuters/File Photo)
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  • Nicola Coughlan déclare que des initiés d'Hollywood l’ont avertie que son engagement pourrait nuire à sa carrière
  • La star irlandaise se sent « moralement responsable » de faire campagne pour le cessez-le-feu et de continuer à collecter des fonds

LONDRES : L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que sa défense de la cause palestinienne pourrait nuire à sa carrière.

La star de « Bridgerton » et de « Derry Girls » a déclaré à Teen Vogue que des personnes à Hollywood l'avaient avertie de ne pas soutenir ouvertement les droits des Palestiniens, mais elle a continué à faire campagne pour un cessez-le-feu à Gaza et porte toujours publiquement un pin's Artists4Ceasefire.

« On vous dit effectivement que vous ne trouverez pas de travail, que vous ne ferez pas ceci ou cela, mais je pense aussi qu'au fond de vous, si vous savez que vous ne voulez pas que des innocents souffrent, alors il ne faut pas se soucier des réactions des gens », a-t-elle déclaré.

« Ma famille a vécu à Jérusalem à la fin des années 70 et au début des années 80, avant ma naissance, et j'ai donc entendu de source directe des récits sur la vie là-bas ».

Elle explique que son père, qui a servi dans l'armée irlandaise, s'est rendu dans « de nombreuses régions déchirées par la guerre après le conflit pour tenter d'aider à la reconstruction », ce qui l'a profondément marquée.

« Je suis tellement chanceuse d'être arrivée à ce stade de ma carrière, et je suis déjà privilégiée étant une femme blanche ».

« Ensuite, le fait de pouvoir exercer le métier que j'aime, de voyager dans le monde entier et de rencontrer des gens extraordinaires me donne la responsabilité morale de rendre la pareille ».

Elle a mis un point d'honneur à continuer à faire campagne et à collecter des fonds autour de cette question, ajoutant : « Pour moi, il s'agit essentiellement de soutenir tous les innocents, ce qui peut paraitre très simple, mais je pense qu'il faut examiner les situations et se demander si nous  les soutenons , peu importe leur origine et leur identité. C'est ce qui me motive ».

Coughlan estime que les médias sociaux jouent un rôle dans la défense de la cause, mais qu'il faut faire preuve de nuance. « Nous devrions être plus nombreux à essayer de comprendre à quel point c'est bouleversant et traumatisant pour les Juifs, et combien il est horrible que tous ces innocents soient assassinés en Palestine », a-t-elle ajouté.

Plusieurs personnalités de Hollywood ont subi des revers pour avoir ouvertement soutenu les Palestiniens ou critiqué Israël.

L'actrice mexicaine Melissa Barrera a été renvoyée du dernier film « Scream » pour avoir publié sur les réseaux sociaux des messages de soutien à la Palestine, tandis que le réalisateur Jonathan Glazer a suscité la controverse en utilisant son discours de remerciement aux Oscars pour son film « The Zone of Interest » pour critiquer la guerre de Gaza.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Saudi Coffee Co. et Bieder & Maier mélangent deux cultures du café

Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
L'Arabie saoudite et l'Autriche viennent de célébrer la première mondiale du « Premium Saudi Blend » de Bieder & Maier Vienne en collaboration avec Saudi Coffee Company et ont lancé un produit unique réunissant les cultures de café saoudienne et autrichienne. (Fourni)
L'Arabie saoudite et l'Autriche viennent de célébrer la première mondiale du « Premium Saudi Blend » de Bieder & Maier Vienne en collaboration avec Saudi Coffee Company et ont lancé un produit unique réunissant les cultures de café saoudienne et autrichienne. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
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  • Le fabricant de café viennois collabore avec une marque locale pour acheter des grains d'Arabica à Jazan
  • À partir de l'automne de cette année, un certain nombre de cafés seront ouverts en Arabie saoudite, avec Cenomi Retail comme partenaire de franchise

RIYAD : Le Royaume et l'Autriche ont récemment célébré la première mondiale du « Premium Saudi Blend » du fabricant de café viennois Bieder & Maier et de la Saudi Coffee Company.

Le lancement de ce produit rapproche les cultures saoudienne et autrichienne du café. Lors des présentations à Vienne et à Riyad, les invités ont pu goûter la nouvelle torréfaction, qui convient aussi bien à l'espresso qu'au café filtre et à l'infusion à froid.  

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Bieder & Maier collabore avec la marque Jazean pour se positionner comme la première marque mondiale à acquérir directement les meilleurs grains d'Arabica de Jazan. (Fourni)

« Le café incarne notre culture et notre identité », a déclaré Khalid AbouTheeb, PDG de Saudi Coffee Company, à Arab News. « Dans le but de renforcer l'industrie locale du café et de promouvoir notre tradition, nous avons collaboré avec Bieder & Maier, une entreprise viennoise de premier plan dans le domaine du café.

 AbouTheeb a précisé que cette collaboration avait été facilitée par le ministère saoudien de l'Investissement. « Grâce à cette collaboration, la Saudi Coffee Company proposera aux marchés saoudien et autrichien des cafés uniques avec des grains saoudiens mélangés à des grains internationaux », a-t-il déclaré.

 


Le cinéma soudanais pour faire sortir la guerre de l'indifférence

L'actrice soudanaise Eiman Yousif pose lors d'une séance photo à la huitième édition du Festival international du film de femmes d'Assouan, dans la ville d'Assouan, au sud de l'Égypte, le 21 avril 2024. (Photo Khaled Desouki AFP)
L'actrice soudanaise Eiman Yousif pose lors d'une séance photo à la huitième édition du Festival international du film de femmes d'Assouan, dans la ville d'Assouan, au sud de l'Égypte, le 21 avril 2024. (Photo Khaled Desouki AFP)
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  • Cinq courts-métrages soudanais sont présentés dans le cadre de la huitième édition du Festival du film de femmes d'Assouan, ville du sud égyptien à 300 kilomètres de la frontière soudanaise
  • Eiman Yousif est la révélation de «Goodbye Julia», le premier long-métrage soudanais présenté en 2023 en sélection officielle à Cannes

ASSOUAN, Egypte : Le cinéma pour faire sortir la guerre au Soudan de l'indifférence: au Festival du film d'Assouan en Egypte, des réalisateurs et des acteurs soudanais témoignent du désespoir d'un peuple plongé dans des conflits sans fin.

«Il faut que nous parlions de nous et de nos problèmes passés sous silence, même via une simple production artistique», dit à l'AFP l'actrice soudanaise Eiman Yousif.

Un an de guerre sanglante entre généraux rivaux au Soudan ont mis à genoux ce pays du nord-est de l'Afrique, déjà l'un des plus pauvres avant la guerre.

Cinq courts-métrages soudanais sont présentés dans le cadre de la huitième édition du Festival du film de femmes d'Assouan, ville du sud égyptien à 300 kilomètres de la frontière soudanaise. Des acteurs et des réalisateurs soudanais de premier plan sont venus soutenir la production de leur pays.

Eiman Yousif est la révélation de «Goodbye Julia», le premier long-métrage soudanais présenté en 2023 en sélection officielle à Cannes.

Dans ce film, ayant pour trame de fond les événements ayant mené le Soudan du Sud à indépendance en 2011, l'actrice incarnait Mona, une chanteuse originaire du Nord ayant renoncé à sa carrière pour son mari.

«La sécession du sud a été un événement majeur et nous avons tous été atteints psychologiquement» par cette guerre, affirme l'actrice drapée dans une robe traditionnelle soudanaise blanche.

Au Soudan, l'industrie du cinéma a beaucoup souffert du régime conservateur, sécuritaire et liberticide de l'autocrate Omar el-Béchir renversé en 2019.

- Une production «résultat de souffrances» -

Sous ses trente ans de dictature de nombreux cinémas de la capitale Khartoum ou du reste du pays ont fermé leurs portes.

«On fait tout notre possible pour que la production cinématographique ne s'arrête pas à nouveau» dans un pays où «elle est le résultat de souffrances», explique à l'AFP le réalisateur soudanais Mohammed al-Tarifi en marge du festival.

Parmi les courts-métrages projetés à Assouan, «Une brique pour elles» du réalisateur Razan Mohamed raconte le destin sinueux de femmes déplacées en 2003 vers un camp de réfugiés pendant la guerre au Darfour.

«A l'heure où nous parlons, elles ont été déplacées pour une deuxième fois, on ne sait pas vers où», dit M. al-Tarifi.

Egalement à l'affiche, le film «Femmes de guerre» du réalisateur soudanais Al-Qadal Hassan qui traite de l'impact des guerres sur des femmes dans l'Etat du Nil Bleu (sud).

«Les guerres et les crises épuisent» mais elles sont aussi sources de «rêves et de nouvelles idées», dit Eiman Yousif.

Un an de guerre a dévasté le Soudan et fait des milliers de morts. Elle a aussi jeté plus de deux millions de Soudanais sur les routes de l'exil, dont 500.000 ont choisi l'Egypte.

«La diaspora génère de la créativité et la présence soudanaise au Caire s'accompagne d'un mouvement artistique très actif qui va permettre à davantage de productions de voir le jour», poursuit M. Tarifi.

Dans un Soudan avide de changements, un nouveau cinéma nourri par la révolution qui a chassé du pouvoir Omar el-Béchir a émergé.

En tête de ceux-ci, «Tu mourras à 20 ans», réalisé par Amjad Abou Alala, a été le premier film soudanais sélectionné aux Oscars et le premier à être diffusé sur la plateforme en ligne Netflix après avoir raflé plusieurs récompenses internationales, dont à la Mostra de Venise.

Dans ce long-métrage, un mystique soufi prédit la mort à 20 ans du protagoniste Muzamil, qui vit dans l'inquiétude, jusqu'à sa rencontre avec un vieux réalisateur misanthrope qui l'initie à l'hédonisme.

Un hymne à la liberté questionnant le rigorisme religieux, fait impensable il y a encore quelques années dans ce pays très majoritairement musulman.

Même si les salles de cinéma sont rares au Soudan, pour Eiman Youssif «il suffit d'un projecteur et d'un mur blanc pour montrer des films aux gens. Le plus important, c'est de regarder».